Fabuleuse Sophie Faucher - Les Radieuses

Fabuleuse Sophie Faucher

S’entretenir avec Sophie Faucher est un pur bonheur. Cette femme de grand talent a un don exceptionnel pour raconter. Articulée, drôle, sympathique, elle m’a parlé d’elle, de sa vie d’actrice, d’animatrice, de mère et d’auteure.

Crédit photo: Andréanne Gauthier

Elle est diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Montréal. Dès la sortie de sa promotion, on a eu le plaisir de la voir dans la série Les Fils de la liberté, écrit par Louis Caron. Un honneur pour elle d’interpréter Marie-Moitié, le rôle principal féminin! Puis, les rôles se sont enchaînés, encore et encore! 

Impossible d’énumérer tout ce qu’elle a fait tant à la télé, au cinéma, au théâtre, qu’à la radio. On se remémore rapidement son rôle très réussi de l’ex-mannequin milliardaire Crystale exagérément botoxée dans la populaire série Le cœur a ses raisons. 

Source: 7jours.ca

Comédienne depuis sa tendre enfance

Sophie Faucher n’a pas eu à tergiverser sur son choix de carrière. On peut facilement dire qu’elle est tombée dans le métier dès sa naissance étant la fille de la très talentueuse Françoise Faucher et de Jean Faucher, réalisateur et metteur en scène. 

Dès son plus jeune âge, elle monte sur les planches dans la production L’oiseau bleu, de Maeterlinck, présentée à la Place des Arts, chaque Noël. 

« On jouait deux fois par jour et j’adorais. Pourtant j’étais terriblement timide. Mais à l’école, lorsqu’il s’agissait de faire des spectacles, d’animer, etc. j’étais dans mon élément. »

« Sur scène, j’avais toutes les audaces alors que dans la vie j’étais terrorisée. »

« Mes parents nous ont toujours dit : faites ce que vous voulez, mais aimez ce que vous faites. Pour moi, la question ne se posait pas, je voulais faire le métier. Enfant, j’allais voir ma mère jouer au théâtre, je pouvais y aller huit fois et je ne me lassais pas. »

Sophie Faucher, vivante et résiliente

À ma question : trouvez-vous que c’est difficile de vieillir dans ce métier; y a-t-il du relâchement dans votre carrière? Elle s’esclaffe et me dit : « Vous savez, du relâchement ça oui, il y en a partout dans mon corps, dans ma face partout comme tout le monde. Mais pour être franche, je ne me suis jamais préoccupée de cela… Ou si peu 😉 »

Donc, vieillir ne vous effraie pas? « Mais oui, bien sûr que ça m’effraie, je suis chez maman qui a 91 ans et ce n’est pas rigolo tous les jours, ma mère qui a toute sa tête trouve cela difficile. Vieillir, c’est un naufrage, il faut tout faire pour essayer de rater le bateau, mais en attendant je remercie la vie, je suis en santé, j’ai des idées, j’ai un conjoint que j’aime, j’ai une fille que j’adore, je remercie la vie tous les jours. Je le sais que ça va mal finir ça c’est certain. »

Que pensez-vous des jeunes comédiennes qui ont recours à la chirurgie esthétique, au botox? « Ah cela, je ne suis pas capable de voir ça, ça me fait de la peine pour elles. Moi j’ai une jeune fille de 24 ans, et si elle commençait ça, je capoterais. Il faut dire que j’ai une maman qui est encore très belle à 91 ans, mais une vie sur un visage c’est si beau, sinon on devient toutes pareilles. 

Maman de Sophie

J’ai eu la chance de jouer dans Le cœur a ses raisons, ça prenait trois heures de maquillage, on me tirait la face au maximum, on me collait de grosses babines, j’ai tellement fait peur à mon chum avec ça, qu’il m’a dit : Sophie, ne te fais jamais rien faire dans la face. La liposuccion et tout, je trouve ça épouvantable, et tes courbes Sophie, je les aime. » 

« Ça ne m’empêche pas de faire attention à ce que je mange, je fais de l’exercice, je marche beaucoup, mais le reste, je m’en fous. Le secret, dit-elle avec son humour, c’est de ne pas trop se regarder dans le miroir. »

Parfois, elle surprend son amoureux à se regarder dans le miroir et elle lui demande : « Qu’est-ce que tu fais? » Il répond candidement : « Je me fais des souvenirs pour plus tard. » « Ça me fait tellement rire, tant mieux, il est bien dans sa peau. On devrait se dire ça, moi je ne me suis tellement pas aimée quand j’avais 20 ans et aujourd’hui je réalise que j’étais un pétard, j’étais belle et je me détestais; aujourd’hui, je suis moins belle, mais je m’aime beaucoup plus. À 20 ans, j’étais complexée, je me trouvais trop grande alors que c’est beau, je me trouvais trop ronde alors que j’étais mince. »

Le syndrome du nid vide…

Sa fille unique Clémentine, 24 ans, a quitté la maison en juillet dernier. « On a beau se dire que c’est normal, et même si nous sommes contents pour elle, c’est tout de même toute une étape pour des parents. On n’en parle pas beaucoup alors que ça fait tout un vide dans notre vie. Mon conjoint ne s’en est pas encore remis. Elle habite à trois kilomètres de chez nous et elle arrête nous saluer en faisant son jogging. Il n’en demeure pas moins que c’est difficile. On la sait heureuse avec son amoureux, mais avoir Clémentine dans la maison ça mettait de l’atmosphère, elle amenait ses amis, c’était vivant, on riait beaucoup tous les trois ensemble. Maintenant on rit encore, mais tous les 2! »

« Les enfants ne nous appartiennent pas et j’aurais été catastrophée d’avoir une Tanguy à la maison qui ne fait rien de sa vie. »

Le grand succès de son bénévolat

Impossible de ne pas aborder le dernier confinement. Sophie Faucher n’a pas chômé. Elle a écrit et s’est aussi jointe à l’organisme Au creux de l’oreille du théâtre Périscope. Cet organisme invite les gens qui aiment les mots, la littérature, la poésie à s’inscrire et des comédiens leur font une lecture personnalisée durant une vingtaine de minutes. Cette initiative a eu tellement de succès qu’ils ont reçu une subvention et dorénavant Sophie aura un petit cachet pour son travail. Ce sera du semi-bénévolat. Elle l’aurait fait, peu importe. « C’est une expérience très enrichissante, on fait des rencontres inouïes, c’est extraordinaire ce que ça apporte de part et d’autre. »

Un nouveau livre… Frida la reine des couleurs

Le 21 octobre dernier, Sophie Faucher a vu son quatrième livre pour enfants, Frida la reine des couleurs, en librairie. C’est la troisième collaboration avec l’illustratrice Cara Carmina après Frida c’est moi, et Moi c’est Frida Khalo. Comme ses livres ont eu un très grand succès, elle est passée à une fantaisie complète en nous présentant un nouveau personnage, Tonito, un petit garçon qui ne voit pas les couleurs. Pour son amie Frida, c’est impensable et elle va lui montrer son univers à travers ses yeux.

Elle a aussi écrit un livre qui s’intitulait Qu’est-ce qu’elle a maman? Ce livre portait sur la dépression d’une maman. En fait, l’idée lui est venue alors qu’une grande amie à elle, dessinatrice, vivait une dépression. Le but était de la faire dessiner. Elle s’était perdue dans son rôle de mère de famille. C’était une façon pour elle de sauver son amie en la replongeant dans sa passion, le dessin. La bonne nouvelle, c’est que ça l’a remise sur les rails en plus de l’avoir invitée à faire la grande marche de la Gaspésie qui l’a aussi grandement aidée. Pour l’avoir elle-même vécu il y a plusieurs années, elle constate que la dépression demeure encore un sujet extrêmement tabou. 

Donc, parler de la dépression à des petits est très important.

Des projets et encore des projets…

La comédienne poursuivra dans les prochaines semaines (selon les développements de la pandémie) son spectacle Frida Khalo Correspondance, qu’elle a conçu et mis en scène. On aura la chance de la retrouver sur scène en compagnie des Mariachi Figueroa. Elle jette un regard sur la célèbre peintre mexicaine, grâce aux écrits de son journal intime et de toutes les lettres que cette dernière a rédigées durant sa courte vie. 

Vous pourrez, entre autres, la voir à Rimouski le 30 octobre et à Amqui le 31 octobre.

Source : productionsmartinleclerc.com

« Par ailleurs, je suis en train d’écrire un autre livre pour enfant et un pour les grands. Je viens aussi d’apprendre que pendant le temps des Fêtes je retrouverai mes camarades de Parasol et gobelets sur les ondes de Radio Canada Première. Vous dire comment cette émission animée par Pierre Brassard m’amuse toujours autant! »

Alors, comme vous voyez Sophie Faucher ne manque pas de travail ni d’énergie, pas question de retraite au contraire, le travail c’est bon pour la santé.

 

Envie de suivre Sophie Faucher à travers ses arts? Voici quelques informations pertinentes:

Spectacle de Frida Khalo Correspondance

Pour connaître les dates de représentation, visitez le site de Martin Leclerc Productions, ICI.

Parasol et gobelets (réalisation de Stéphane Tremblay)

L’émission sera sur les ondes de Radio Canada Première les :

– 26 et 27 décembre

– 2 et 3 janvier

– 9 et 10 janvier

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