Comment distinguer les «bons» des «méchants» insectes - Les Radieuses

Comment distinguer les «bons» des «méchants» insectes

Bonjour chères Radieuses,

Ça y est, la belle saison est arrivée et avec elle, arrivent aussi nos amis (ou moins bons amis!) les insectes. Je m’étonne toujours de voir que beaucoup de jardiniers- expérimentés ou non- en connaissent très peu sur les insectes qui fréquentent nos jardins. Je reçois souvent des courriels afin de connaître la solution pour éliminer un insecte inoffensif et même bénéfique pour le potager! Bien qu’il en existe plusieurs milliers, je vous présenterai dans cet article-ci les insectes les plus souvent confondus.

Coccinelle et criocère du lis

Coccinelle

Criocère du lis

Étonnamment, plusieurs jardiniers les confondent bien qu’ils soient très différents.

La coccinelle qu’on appelle aussi «bête à bon Dieu» est de petite taille et ell a le corps bombé. Il existe plusieurs dizaines d’espèces, mais la plupart du temps, elle a des points de couleur contrastante (par exemple des points noirs sur un abdomen orange, points jaunes ou orange sur un abdomen foncé). Sa tête est de couleur noire et on peut y voir clairement deux points blancs. Elles sont d’excellentes prédatrices qui mangent les pucerons ou autres petits insectes  nuisant aux différentes plantes. Vous avez donc tout intérêt à les accueillir à bras ouverts dans votre jardin puisqu’elles y sont d’une grande utilité.

Le criocère du lis (Lilioceris lilii) est de taille plus imposante et est orange vif, sans taches. Son corps est allongé, non pas bombé comme la coccinelle. Ce dernier mange les fleurs et le feuillage des lis (Lilium spp.) et des fritillaires (Fritillaria spp.). Afin de les distinguer plus facilement, questionnez-vous sur la plante où l’insecte se trouve. S’il n’est pas sur une fritillaire ou un lis, ce n’est pas un criocère du lis. Toutefois, si c’en est un, sachez que plusieurs traitements sont possibles: le ramassage manuel, les traitements au savon insecticide, etc. mais qu’aucun n’est définitif, à moins que vous ne cessiez de cultiver les lis et fritillaires. Hélàs!

Y a-t-il une différence entre les coccinelles et les «bibittes à patate»? OUI

Coccinelle

Doryphore de la pomme de terre

Avez-vous déjà fait l’erreur d’appeler «bibittes à patate» les insectes bénéfiques que sont les coccinelles? Mesdames, ces 2 insectes se distinguent pourtant facilement. Tel que mentionné plus haut, les jolies coccinelles arborent des points sur le dos, alors que la «bibitte à patate» (qu’on peut nommer de façon exacte «doryphore de la pomme de terre» ou  Leptinotarsa decemlineata) a le dos jaune strié de noir.

De plus, le doryphore est beaucoup plus gros que la coccinelle. Encore, si vous avez du mal à les différencier, fiez-vous à l’emplacement où vous la trouverez.  Il se plaît presque essentiellement sur les plants de pomme de terre ou de façon plus rare, sur des plantes de la même famille (tomates, aubergines, etc.). Les coccinelles, elles, se retrouvent sur presque toutes les plantes.

Contrôler le doryphore n’est pas facile, mais on peut y arriver en pratiquant la rotation des cultures et en évitant de planter les pommes de terre en rangs. Éparpillez plutôt les plants au travers des autres végétaux ou couvrez les plants de pomme de terre d’une couverture flottante. Toutefois, si vous décidez d’y aller avec de l’insecticide, veillez à choisir un produit non-toxique pour l’humain.

Abeille et guêpe

Abeille à miel

Guêpe sociale

Dans ce cas-ci, on peut dire que la confusion règne! La raison principale est qu’il y existe une multitude d’insectes volants au corps noir orné de bandes jaunes et généralement, ils sont bénéfiques.  Les abeilles et les syrphes sont d’excellents pollinisateurs – leur présence dans le jardin est donc souhaitable- et les guêpes sont de bons prédateurs pour plusieurs insectes nuisibles. Saviez-vous que dans la nature, les striures jaunes et noires servent d’avertissement aux autres animaux? Ne me dérangez pas, je pique!

Les abeilles

Pour ce qui est des abeilles, elles piquent rarement, sauf si on cherche les problèmes! Si jamais elle vous pique, ça lui sera fatal, car en laissant son dard dans votre peau, elle en mourra.

Il existe un bon nombre d’espèces d’abeilles et ce, de toutes les tailles. La plus connue est bien sûr l’abeille domestique (Apis mellifera), celle qui produit le miel. Les abeilles se distinguent des guêpes par leur corps trapu et duveteux et par leur comportement. Elles se contentent de butiner de fleur en fleur (de là leur rôle vital de pollinisateur!) et ne font pas attention aux humains. Les abeilles, en volant, émettent un genre de bourdonnement qui peut inquiéter, mais qui n’est pas alarmant.

Les guêpes

Plus longilignes que les abeilles, on remarque un net rétrécissement au milieu de leur corps (la célèbre «taille de guêpe»), et elles paraissent sans poil. Leur vol est silencieux et elles ne meurent pas après avoir piqué (elles peuvent donc piquer à plusieurs reprises)..

Les guêpes appartiennent à différents genres et espèces. Leur présence près des humains est loin d’être conseillée. Par contre, il est rassurant de savoir que la grande majorité des guêpes sont solitaires. Elles  ne sont donc pas agressives et ne nous piquent presque jamais. Certaines sont d’ailleurs tellement petites qu’on ne les voit généralement pas. Elles sont de couleur noire ou, du moins, pas striées de jaune.

Bien que la plupart soient inoffensives, les guêpes sociales (celles qui vivent en colonie, de la famille des Vespidae) sont très agressives et piquent sans beaucoup de provocation quand on s’approche de leur nid et aussi quand on essaie de la chasser de notre nourriture ou de notre corps.

Elles sont d’assez bonne taille (les frelons, une sous-catégorie de guêpe sociale, sont encore plus gros!) et la plupart sont noires striées de jaune ou de blanc.

Certaines espèces vivent cachées à l’intérieur de structures (murs de maison, troncs d’arbres, tas de bois…) ou à l’intérieur de trous dans le sol, d’autres se fabriquent des nids de papier ou d’argile bien visibles. Si le nid est dans un endroit  fréquenté, avisez les passants en délimitant le secteur avec un ruban de couleur vive. Puis, la nuit venue, quand elles seront endormies, vous pourrez appliquer un produit commercial conçu pour les contrôler. Toutefois, si le nid est hors d’atteinte, n’hésitez pas à contacter un exterminateur.

Abeille vs bourdon

Abeille à miel

Bourdon

Encore faut-il distinguer une abeille d’un bourdon puisque ce dernier est vu très souvent dans nos jardins! Contrairement à ce que plusieurs pensent, le bourdon n’est pas le mâle de l’abeille domestique! La majorité appartient à un autre genre, le Bombus.

Bien que les bourdons sont encore plus gros et plus hirsutes que nos chères abeilles domestiques, ils sont encore moins agressifs. Le risque de se faire piquer par eux est quasi inexistant.

Abeille vs syrphe

Abeille à miel

Syrphe

Les syrphes sont des mouches qui volent de fleurs en fleurs tout comme les abeilles et sont parfaitement inoffensifs. Et ils nous sont très utiles. Premièrement, ils pollinisent les fleurs et deuxièmement,  leurs larves sont de grandes prédatrices face aux insectes nuisibles (comme les célèbres pucerons, par exemple!).

Bien qu’il y ait des exceptions parmi les milliers d’espèces, ils sont généralement striés jaune et noir. Leur coloration est un magnifique exemple de mimétisme, car en imitant les abeilles qui elles, intimident plusieurs prédateurs, ils évitent de se faire manger! Pour les distinguer, regarder leurs yeux, ils sont énormes et occupent toute leur tête.

Bourdon vs taon

Bourdon

Taon

La confusion entre les abeilles et les taons est plutôt difficile à saisir puisqu’ils ne se ressemblent pas du tout. Pourtant, il est fréquent d’entendre les gens appeler les bourdons (ces grosses abeilles très velues striées noir et jaune) des taons. Or, un taon (on prononce habituellement «ton»  mais il paraît que la vrai prononciation est «tan») est une grosse mouche à grands yeux.

On l’appelle souvent, et plus correctement, «mouche à cheval» ou «mouche à chevreuil». J’ai déjà entendu l’appellation «frappe-à-bord». Le taon n’a pas de dard, donc il ne pique pas… Il mord! Sa morsure fait particulièrement mal puisque ce vilain nous arrache un morceau de chair. D’ailleurs, je devrais dire « cette vilaine », puisque seulement les femelles mordent. Les mâles sont de gentils pollinisateurs !

On rencontre fréquemment le taon dans la nature et plus rarement dans les jardins de ville ou de banlieue. Il en existe des centaines d’espèces. Un produit antimoustique aidera à les éloigner.

Voilà donc un bref portrait  de plusieurs insectes courants. Apprenez à les reconnaître et à les respecter et vous trouverez le jardinage et la cohabitation beaucoup plus facile, promesse de jardinier paresseux!

Entre temps, si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser ou bien à me partager vos expériences!

Au plaisir,

Larry Hodgson

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