J’ai eu la main heureuse. Des titres palpitants, suffisamment pour que je suspende ma vie, prenant un congé de moi! Certains diraient que je suis carrément boulimique, ayant dévoré une demi-douzaine de titres, tous captivants, ce qui explique ma vitesse de lecture. Commençons par un livre « jeunesse », plus qu’aimé, je l’ai admiré pour son intelligente pertinence. Vous voulez faire un cadeau à un ou une ado dans la quinzaine? L’albatros et la mésange de Dominique Demers est tout indiqué, le roman ayant amplement gagné son prix du gouverneur général en 2019. Mirages sur la Vallée-de-l’Or de Claire Bergeron, une histoire en or qui tient fermement ses personnages hauts en couleur. Dans Civière 41, l’auteure Catherine Cloutier Charette aborde la maladie mentale avec son franc-parler découvert dans le blogue « L’emmèredeuse ». Je termine par la cerise sur le sundae avec trois tomes de Mélanie Calvé relatant l’histoire d’amour de William et Éva au début des années 90 au cœur de la région de Salaberry-de-Valleyfield.
L’albatros et la mésange de Dominique Demers
Mirages sur la Vallée-de-l’Or de Claire Bergeron
Civière 41 de Catherine Cloutier-Charette
William et Eva – tome 1 : À un fil du bonheur – Tome 2 : Le magasin général – Tome 3 : La prohibition de Mélanie Calvé






Une trilogie que je ne suis pas prête d’oublier par son histoire d’amour marquante par sa durée, son réalisme et son romantisme de bon aloi. Le pivot de cette saga si bien menée est le couple William et Eva, duquel on tombe éperdument amoureux. Ils amorcent leur vie amoureuse dans le village de Salaberry-de-Valleyfield au début des années 1900. Au départ, les deux travaillent à la Factory, Montreal Cotton qui règne en maître sur cette ville ouvrière. Dès le départ, la magie est au rendez-vous, j’ai cru à ce couple au-delà du possible, au-delà du plausible. Suivre un couple passionnément amoureux dès ses premiers balbutiements et ne jamais être déçu n’arrive pas tous les jours. L’édifice de leur amour est solide, aussi imposant qu’attendrissant, sans jamais être exagérément « fleur bleue ». Ils traverseront les diverses épreuves que l’on rencontre dans une vie, à commencer par celles inévitablement apportées par les enfants. La progéniture les testera et pas à peu près. Je ne peux passer sous silence un procès qui aura cour et dans lequel Eva témoignera dans le but que justice soit rendue pour la maltraitance d’une enfant, Laura. Le magasin général, ce cadeau que William fera à sa tendre épouse aura ses hauts et ses bas, surtout durant la Première Guerre. De belles envolées sont imputables à l’amitié solide entre deux femmes, une mal-aimée de la société, une amérindienne et Eva au caractère bien trempé. Dans ce roman, toutes les femmes ont du caractère, même celles qui en ont un « mauvais », comme la sœur d’Eva, Émilienne. Celle-ci ne donne pas sa place pour faire rebondir l’action. La marée est toujours haute avec elle! Un caractère aux couleurs vives et foncées. Pareil à la vraie vie, certaines personnes ont le don de nous faire sortir de nos gonds! En notre siècle, elle aurait probablement été diagnostiquée bipolaire, mais dans le temps, on faisait avec ces crises traitées comme des caprices de la nature humaine.
Je me suis posé la question; pourquoi avoir tant aimé cette saga? La réponse est toute simple, l’homme dans le couple est celui qui a le beau rôle (c’est rare dans notre littérature, je trouve), il s’efface pour laisser vivre les rêves de son épouse, comme celui de gérer un magasin général. En ce début de siècle, les femmes fortes étaient légion, et dans cette saga, c’est évident. J’ai également beaucoup apprécié la confiance que l’auteure s’est faite en résistant à l’envie de poignarder le couple. Assez souvent, lorsque l’histoire s’étend sur quelques tomes, à bout de souffle, certains auteurs ne résistent pas à la tentation de faire disparaitre un personnage pour repartir une autre histoire. Ici, Mélanie Calvé a laissé vivre son couple, et cela pour mon plus grand bonheur.
Merci pour toutes ces suggestions de livres. La trilogie est sur ma liste, j’ai un faible pour ces romans historiques québécois.
bonjour Mme Landry,
Je viens de terminer un roman d’aventures jeunesse sur les baleines. À travers de fantastiques péripéties, le sujet traite d’écologie et de science. J’aimerai pouvoir vous faire parvenir mon communiqué de presse. À quelle adresse je peux le faire?
Merci
Christine Valois
Josée, je me vois ravie de vous avoir donné des (bonnes) idées de lecture. Si jamais vous aimez l’autrice autant que je l’ai aimée, ces jours-ci, elle en sort un autre Anaïs. Elle est passionnée, passionnante et prolifique.
ous m’en donnerez des nouvelles, j’aimerais savoir jusqu’à quel point vous avez aimé !
Bonne lecture !