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Pas déjà…

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J’aurais pu reprendre mon texte de la rentrée de l’année dernière et le retranscrire. Au moment où j’écris ces lignes, ce n’est pas encore la rentrée, mais elle se pointe sérieusement.

Par contre, le beau temps s’est fait attendre cette année. Nous en rêvions. La chaleur et le soleil se sont bien installés en juillet. Comme l’année dernière, j’ai un peu râlé parce qu’il faisait trop chaud, mais je m’assume. Il faut savoir qu’entre mes chaleurs de madame et la chaleur de l’été, je trouve que je n’ai pas beaucoup de répit. Cela étant dit, j’ai apprécié chaque journée de l’été.

Mais l’été va tranquillement faire place à l’automne et avec cela arrive la rentrée. Livres, cahiers, effaces et crayons sont déjà bien installés dans les magasins. Oh la, la, c’est pas vrai.

Mais, la vraie rentrée est celle de mon Émile, noooooon. Il entre à la maternelle; il a déjà 5 ans. Impossible, j’ai l’impression que c’est hier que je l’avais dans les bras, petit bébé, jeune enfant. Bien sûr, il faut ce qu’il faut, mais jamais je n’aurais pensé ressentir cela pour un de mes petits-enfants. Je ne suis que la grand-mère après tout.

C’était hier qu’il me faisait de beaux yeux; qu’il m’envoyait des bisous; qu’il m’appelait mon ange.Le voilà petit garçon, vif, intelligent, vivant, amusant et de plus en plus autonome. Je regarde ma fille et je sens son cœur qui se serre. Je la comprends tellement.

Oui, je sais, faut pas en faire un plat, il s’en va à l’école. Mais avouons que c’est quand même le début d’une première coupure avec ses parents, avec nous ses grands-parents qui allions le chercher à la garderie pour le voir sauter dans nos bras à notre arrivée. Ce sera plus difficile de le prendre pour une petite journée de congé chez grand-maman.

Je le réalise davantage que lorsque mes filles sont entrées à l’école, qu’il y aura un autre adulte qui prendra en main une partie de son éducation. Est-ce qu’ils seront gentils ou gentilles avec mon Émile? Oui, je sais ce n’est pas mon Émile, c’est une façon de parler. Mais, je sais que lorsqu’on est plus avec nos parents, on doit soi-même se protéger, faire parfois face aux moqueries, au regard des autres enfants et ça peut parfois faire mal.

Je sais qu’il fera son chemin; il a une base solide, de bons parents. Il sera bien entouré. Il s’engage à son insu pour un bon quinze ans sur les bancs d’école. Un petit pas dans la vie, celle qui nous bouscule, celle qui nous met à l’épreuve.

La bonne nouvelle, c’est qu’il a la chance de pouvoir aller à l’école. C’est tout un privilège de pouvoir s’instruire. Il y a aussi tout l’aspect social, qui n’est négligeable. S’instruire est essentiel; apprendre à vivre en société l’est tout autant.

En écrivant cela, j’ai mon Émile d’un côté et ma Béatrice de l’autre; c’est jour de congé de la garderie. Je me fais plaisir, on se colle ce matin tous les trois. Émile appuie sa tête sur mon bras en regardant son film. Béatrice me criegrand-maman j’ai besoin d’aide (elle a perdu sa vidéo de princesse). Je les sens bien et je le suis aussi. On ne peut pas les garder collés sur nous, c’est certain. Mais, ce matin, je savoure, je regarde Émile, je le trouve petit malgré tout. Cinq ans c’est petit pour entrer dans la cour des grands.

Je pense à sa mère Élizabeth, à sa première journée de maternelle. Le chauffeur d’autobus l’avait laissée à la mauvaise adresse. Je la vois encore toute petite, avec son nom dans le cou, sa belle petite robe, ses longs cheveux; ses beaux yeux bleus étaient remplis de larmes et moi j’avais le cœur en morceaux. Une histoire un peu banale si on relativise la chose, mais elle a 32 ans et s’en souvient très bien.

Voilà, la cloche a sonné. Moi, je serai caché dans un buisson (blague) tout près de l’école. Je le regarderai rentrer, je me permettrai une petite larme au lieu de la ravaler comme je le faisais pour mes filles.

Voilà, c’est ça qui est ça comme on dit. Je vais me dépêcher à me proposer comme bénévole pour l’accompagner lors des sorties. Mon année sera chargée parce qu’il y a aussi ma Béatrice et ma Florence avec qui je continuerai de passer de bons moments sans oublier mon nouveau petit garçon qui arrivera avec l’automne.

Oui, à bien y penser c’est le cycle de la vie, Émile fera toutes sortes de découvertes, moi je continuerai de l’accompagner dans tout cela et je profiterai de tous les bons moments de la petite enfance avec le reste de la petite marmaille.

Bonne rentrée Émile xx

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4 Responses

  1. D’une grand-maman à une autre, pas facile de les voir plonger dans la cour des grands.
    On vit toutes ces émotions en même temps toute les deux. MERCI pour ce beau texte qui me rappelle que je ne suis pas seule à ressentir un vide.

  2. Tellement vrai! Chaque étapes de la vie nous donne tellement de bonheuret parfois des inquiètures mais c’est ça le cycle de la vie . Je te comprends .
    Joanne

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