Chères Radieuses, le sentez-vous un p’tit brin? Entendez-vous les merles d’Amérique chanter? L’eau couler dans vos gouttières? Oui! oui! je parle bien du printemps là! Incroyable, mais vrai! Avec cet hiver de fou, on espère bien que le printemps sera inspirant et vite arrivé sur ses patins… En plus, ce troisième mois de l’année, c’est un peu aussi le mois des femmes avec notre 8 mars! Je vous propose donc de célébrer ce printemps que l’on se souhaite doux avec quelques suggestions culturelles pour elle et… lui!
Un peu de tout!
Pour être bien honnête avec vous, c’est la première fois que je prends connaissance de ce Festival Immersif de Kultur et d’Art Scandinave et Nordique qui, croyez-le ou non, en est à sa troisième édition! Inspiré du mot suédois fika qui désigne la pause-café ou partage d’un moment privilégié, c’est le premier festival québécois multidisciplinaire qui se consacre à faire connaitre les cultures venants de Suède, du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et de l’Islande. Tout un programme absolument fascinant pour tous les goûts : du cinéma muet en musique, une exposition de photos de pères qui ont choisi de rester à la maison, des conférences dont une sur la lutte à la corruption en Suède, des ateliers pour apprendre à tricoter un motif jacquard, de broder ou cuisiner à la scandinave, de voir et entendre des artistes de la relève musicale nordique à Sherbrooke ou à Québec ou encore, de voir une expo regroupant des designers scandinaves et québécois. N’est-ce pas que j’ai piqué votre curiosité, chères Radieuses ? À vous de voyager à peu de frais pour découvrir ces cultures fascinantes!
Issu d’une famille légendaire de danseurs de flamenco, Juan Manuel Fernadez Montoya, dit Farruquito, est né à Séville en 1982. Il est le digne petit fils de El Farruco, le plus grand danseur gitan du 20e siècle, parce qu’il est considéré à son tour par le New Times comme le plus grand danseur de flamenco de ce présent siècle. Imaginez une soirée en compagnie de ce Dieu de la danse au port souverain et à la virilité hors du commun… Farruquito et sa troupe de dix danseurs et musiciens promettent d’enflammer la salle Wilfrid-Pelletier de Montréal pour un soir seulement! Mettez ça à votre agenda, allez faire un tour dans la grande ville si vous n’y habitez pas, vous risquez de passer une soirée que vous ne serez pas près d’oublier et de crier OLÉ! en sortant…
Elles – ATMA Classique
Quand j’ai reçu cette proposition de nouveauté de la compagnie québécoise ATMA, je suis tombée tout de suite sous le charme du très grand talent de l’altiste Marina Thibeault et de la pianiste Marie-Ève Scarfone.
Ces deux jeunes femmes récipiendaires de nombreux honneurs ont eu la merveilleuse idée de nous offrir des œuvres de grandes compositrices qui n’ont pas eu la chance de se faire entendre comme leurs plus que nombreux collègues masculins… Sur cet album, le violon alto et le piano nous font découvrir, entre autres, le talent de Clara Schumann (épouse de Robert Schumann), de Nadia Boulanger qui a enseigné notamment à Astor Piazolla et Michel Legrand ou Fanny Hensel, sœur de son célèbre frère Félix Mendelssohn dont le père disait que la musique devait être une profession pour son fils, mais qu’un ornement pour sa fille… Bref, Elles est un réel bonheur à écouter pour l’âme et pour découvrir le talent de femmes absolument formidables!
Si vous ne connaissez pas encore la fille de son Bernard de père, sachez que la pomme n’est pas tombée loin de l’arbre. Cette jeune talentueuse humoriste, animatrice et comédienne (SNL Québec, Trop, L’heure est grave) a fait sa marque en duo avec Mariana Mazza il y a quelques années. Voilà maintenant qu’elle nous invite dans son espace avec un premier spectacle solo qui fait l’unanimité des critiques par son originalité partout où elle passe. De son propre aveu, elle décrit Du bruit dans le cosmos à la fois comme un spectacle existentialiste et drôle, philosophique et niaiseux, une nébuleuse de blagues, une invitation à observer la réalité terrienne d’un peu plus haut que la stratosphère. Ça promet de nous brasser le printemps, puisqu’elle se promène aux quatre coins du Québec tout au long du mois de mars. Peut-être parce que Mars fait aussi du bruit dans le cosmos!
Sandrine Bisson et Frédéric Blanchette nous arrachent le cœur par leurs performances magistrales. Comment un couple arrive-t-il à survivre à la mort de leur fils unique de 4 ans? Comment arrive-t-on à se reconstruire avec pareil drame? Tel est le sujet de cette pièce-choc écrite par l’américain David Lindsay-Abaire et qui lui a valu le célèbre Prix Pullitzer en 2007. En plus de Bisson et Blanchette, Pierrette Robitaille vaut à elle seule le déplacement! Traduite avec une rare justesse par Yves Morin, Le Terrier avait d’abord fait un malheur à la salle Fred-Barry en 2016 et c’est chez Duceppe qu’elle revient émouvoir le public chaque soir en nous rappelant que malgré le deuil de chacun, la vie doit continuer…
Les Monologues du vagin… et chansons d’occasion – Salle Orford Bleu Club – le 8 mars
Retourner sur scène, c’est le défi que je me suis lancé pour mes 60 ans en acceptant l’invitation de mon amie femme de théâtre Lorraine Beaudry qui a décidé de mettre en lecture pour le 8 mars, les très célèbres Monologues du vagin d’Eve Ensler, dans une traduction de Louise Marleau. C’est ici l’occasion de réunir une bande de filles amateures provenant de divers coins de l’Estrie pour oser lire ces textes parfois terriblement percutants et qui parlent de notre anatomie féminine grâce à des témoignages de femmes qui ont vécu une multitude d’expériences. Vous dire comment on a du plaisir (c’est pas ce que vous pensez!) à se faire diriger par Lorraine qui a décidé d’y incorporer quelques chansons qui sont pas mal d’occasion…
En passant, notre bande de filles a pris le nom de troupe Le cercle des sorcières… on ne va pas vous faire peur, mais j’avoue qu’à écrire ces lignes, j’ai un peu le track!
Des longs-métrages, des courts-métrages, des activités parallèles, quatre jours dédiés entièrement au cinéma féministe. Et à quoi peut-on s’attendre durant ces quatre journées? D’abord à une soirée d’ouverture qui rend hommage au travail des femmes investies dans les luttes environnementales par la présentation du film GRIT, tournée sur 6 ans.
Des rencontres avec des réalisatrices, mais aussi des classes de maître notamment avec Helen Faradji sur la critique du cinéma féministe, l’occasion de voir le talent de nos jeunes réalisatrices québécoises de courts-métrages Laurence Lévesque, Charlene McConini, Justine Gauthier et Laurence Lafond sans oublier les tables rondes/dialogues féministes et les Filminis pour les 9 ans et plus. Après tout, il n’y a pas d’âge pour être féministe!
Genèse, dès le 15 mars
On ne se peut plus d’attendre la sortie de ce premier film de Philippe Lesage qui a récolté de nombreux honneurs depuis son lancement au Festival de Lorcarno en juillet dernier et qui vient d’être sélectionné au très prestigieux New Directors New Films présenté au Lincoln Center et MOMA à New-York. Ce festival a notamment vu les premiers films de Spielberg, Almodovar, Spike et Lee un certain Xavier Dolan… ça promet, n’est-ce pas?
Ce film qui met en vedette le plus que talentueux Théodore Pellerin et nous fait découvrir la non moins talentueuse Noée Abita, nous fait suivre le parcours d’adolescents qui vivent leurs premiers émois amoureux… Bien hâte au 15 mars, je pense déjà à acheter mes billets et mon pop-corn pour aller le voir dans mon cinéma préféré : La Maison du Cinéma de Sherbrooke. Y serez-vous aussi?
*** Nous remercions notre partenaire de la section culture La Maison du Cinéma de Sherbroke ***