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La famille… indéfectible amour?

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On a grandi ensemble, dormi ensemble, mangé ensemble presque tous les jours pendant des années. Nous sommes nés des mêmes parents, nous avons des petits secrets de famille que seuls nous quatre savons. Ça se passait comment rue St-Zotique? Il n’y a qu’entre-nous que l’on peut rigoler de la couleur de la chambre de l’un, du chum un peu ordinaire de l’autre, de la voisine qui était particulière.

Nous sommes porteurs de ces secrets en quelque sorte.

Bon, il est vrai que nous ne choisissons pas notre famille, mais nous choisissons nos amis.

Cela étant dit, qui d’autres que nos sœurs et frères ont été témoins de ce qui a façonné qui nous sommes? Naître dans une famille laisse, selon moi, des traces indéfectibles.

Nous savons qui nous sommes, d’où nous sommes. Mais en vieillissant, nous ne savons plus clairement qui nous sommes devenus, individuellement. C’est peut-être là que ça se complique. Par contre, il reste en filigrane une impression… qu’une telle est comme ceci, que l’autre est comme cela. Ou pire encore, que nous sommes tous pareils puisque nés des mêmes parents. À cela, je réponds, faux.

Non; chacune de nos vies a été parsemée d’expériences différentes. Nous avons fréquenté des milieux différents, eu des amis différents et bien sûr des conjoints et conjointes qui sont entrés dans nos vies avec leurs propres valeurs qu’on a faites nôtres dans certains cas.

Y’a-t-il des familles parfaites? Non. Est-ce qu’on peut renier sa famille? Pour moi, non. Compétition, jalousie et rivalité entrent en ligne de compte. Nos personnalités se modifient, nos opinions changent. Certains ont plus, d’autres sont moins chanceux.

Beaucoup de non-dits. Certaines familles choisissent de se fréquenter, peu importe. D’autres brisent les liens après la mort des parents.

J’ai toujours été très intéressée par la fratrie. Pourquoi sommes-nous à la fois pareils et si différents. Bien sûr, il y a l’hérédité. Celle physique et celle psychologique. Nous sommes quatre chez moi, trois filles et un garçon. Je suis la benjamine. Les trois filles, on se ressemble physiquement, oui et non. Mais, nous sommes toutes les trois très coquettes, mon frère aussi, comme nos parents.

L’une trouve que l’autre ressemble à notre mère et vice versa.

Mais ce doit être parce que je vieillis que je remarque qu’il y a des choses qui sont fondamentalement ancrées. Nous sommes tous les quatre très généreux, trop, semble-t-il, parfois. On aime dresser de jolies tables, on adore tous les quatre la mode et la musique. Nous sommes des parents un peu « couveux », souvent inquiets. Nos enfants ont sensiblement les mêmes valeurs, des vies différentes et semblables à la fois. Nous sommes très intuitifs et toujours là pour les autres.

Nous sommes ce que je pourrais appeler des donneurs plutôt que des receveurs. Mes parents avaient peu et ont donné beaucoup.

Pour moi c’est le plus bel héritage. À la famille je dis oui, celle que nous avons eue, celle qu’elle est devenue. Elle n’est pas parfaite, mais elle est là, et ça, je le sais. Ma famille je l’aime comme elle est. Nos parents nous ont encouragés à nous tenir, à nous entraider et je pense que c’est ce qu’ils nous ont laissé de plus précieux.

Je regarde mes trois filles ensemble et je suis tellement fière. Elles se consultent, se rendent des services, se disputent, mais le lien demeure.

J’espère sincèrement qu’elles garderont ce précieux sens de la famille, celui qui nous permet de ne pas nous sentir seul, celui qui nous assure que, peu importe, il y a quelqu’un qui nous aime et qui est là pour nous.

On aura beau s’être lancés, des « t’es laide, j’t’haïs » ou des « va-t’en », on n’en pensait rien.

Alors février étant le mois de l’amour, je voulais dire aux membres de ma famille que je les aime, comme ils sont.

Cricri

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3 Responses

  1. Très beau texte comme tous les autres Christine je reconnais des traits de notre famille. De plus nous avons des liens solides avec nos cousins et cousines des deux côtés des familles de nos parents . Nous étions une famille de 5 enfants 2 garçons et 3 filles.

    Nous avons perdu nos frères trop jeunes mais en pensée ils sont toujours avec nous et leur famille ç’est le plus beau cadeau qu’ils nous ont laissée neveu et nieces.
    Et nous attendons 2 nouvelles petites nieces et avons déjà 2 nieces de 10 et 13 ans.
    Nous formons maintenant avec les enfants de mes soeurs 2 neveux 1 nièce et 1 petit neveu et je me sens entourée.

    Nous serons lies avec tes filles car leur cousine Virginie aura avec mon neveu Jean-René une belle petite fille bientôt.

  2. Comme c’est vrai et bien exprimé en plus ! Pour moi, la plus jeune d’une fratrie de dix, ma famille est d’une importance capitale; celle qui m’a aimée, qui m’a forgée, avec laquelle j’ai passé des années merveilleuses. Aujourd’hui tous partis, ils réussissent encore à m’apporter du bonheur à travers les souvenirs que j’en garde. Bravo pour ce texte!

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