Le métier que je fais n’est pas facile.
On a beau le dire à ceux qui prétendent le contraire, mais comme en fin de compte le résultat semble parfait… et donc facile, personne ne peut imaginer l’acharnement qui y est mis.
J’ai eu, de 1993 à l’an 2000, et donc pendant 7 ans et 8 saisons, l’animation de Blablabla. Pour les néophytes, la saison dite d’hiver s’étend de septembre à avril et celle d’été de juin à fin août. J’ai alors fait 850 émissions d’une heure dans le plus merveilleux des ébahissements, même si pendant 9 mois je n’avais littéralement plus de vie.
Ce cadeau pratiquement empoisonné m’a été offert d’une façon spontanée par Michel Chamberland, directeur des programmes alors à TVA, mais, à part le vide sans fond créé à ma vie privée, à cause d’une équipe plus qu’extraordinaire, je n’en ai jamais regretté une seule minute.
Et si je dis empoisonné c’est qu’on me demandait de quitter Montréal pour séjourner à Québec 5 jours par semaine; TVA ayant l’obligation de faire travailler ses stations affiliées au moment de l’achat du réseau au complet. Les émissions dites « prime time », celles à plusieurs cotes d’écoute majeures étaient réservées à la production de Montréal. La matinée ne faisait pas partie de ce classement. Or, ma mère étant âgée, mon fils n’ayant que 26 ans, et mon amoureux ne pouvant me suivre, mon isolation ne servait qu’à faire vivre le bonheur d’un travail adoré, sinon je n’y aurais pas survécu.
J’ai habité deux ans à l’hôtel Clarendon puis aux appartements Jardin Mérici pour y terminer mon contrat, je mangeais au restaurant tous les jours, et refaisais le chemin Montréal-Québec du vendredi au dimanche avec la tâche d’aller y chercher, en arrivant, mes vêtements prêtés par la maison Nygart, de voir ma famille et « l’être aimé », de changer et laver mes vêtements personnels et de répondre à mon courrier dans un bien court temps, puis de retourner le dimanche vers cette magnifique ville que je n’oublierais jamais. Être riche, j’y aurais aussi une maison!
Autre petit détail, mais d’importance… la raison pourquoi j’ai pu décider de quitter la radio et mon coanimateur que j’idolâtrais pour faire de la télé tiens à bien peu de choses : le respect.
À l’époque, j’étais à CKVL et faisais la co-animation de l’émission « Vedette en direct » avec monsieur Serge Bélair. J’y remplaçais Marguerite Blais. Et au moment des négociations de départ, on m’offrait un bien piètre salaire. Je sus, beaucoup plus tard, qu’à travail égal, je recevais le tiers du salaire de monsieur Bélair. Je dis travail égal, mais pas tout à fait, car moi je devais aller voir des spectacles le soir pour en parler le lendemain! Monsieur Bélair s’était réservé la critique des émissions de télévision! Mais connaissant mes forces et mes faiblesses, j’avais une quinzaine d’années de service à la radio avec M. Jean-Pierre Coallier et d’excellents résultats, j’acceptais qu’on m’offre ce qu’on appelle un « bonus de performance » pour combler le manque à gagner. Deux fois dans l’année, selon le nombre d’auditeurs à l’antenne, et je savais que les auditeurs que j’avais eus à CFGL allaient me suivre, je recevrais 25 cents de l’auditeur supplémentaire à l’écoute au moment de mon arrivée. Il faut savoir que ce chiffre se répartit par tranches d’âges, ce qui donne une image démographique de ceux qui nous écoutaient et bizarrement la première tranche de lecture se faisait à partir de l’âge de 2 ans!
Or, au bout de 4 ans à cette station, je recevais plus d’argent avec ce bonus que celui de mon salaire, ce qui indique que le travail fait par nous deux donnait de merveilleuses cotes d’écoute!!!!
Et l’on voulut jouer avec ce résultat au moment de la renégociation de mon contrat. On voulait tout de suite passer à la tranche de 25 ans et + et supprimer les autres. Je m’y opposais farouchement. Malheureusement pour eux, je venais de recevoir l’offre de Blablabla qui ne me tentait pas trop à ce moment-là à cause du déménagement à Québec, même si le salaire d’une semaine à la radio, je le faisais par émission, donc 5 fois dans la semaine… Le choix n’était pas trop difficile à faire! Et je leur demandais de faire un effort et de m’offrir ce supplément. « Non » fut ma réponse. Alors à cause de leur entêtement, je quittais CKVL. Ils n’en sont jamais revenus! Je leur ai tenu tête. Et ça me fait rire aujourd’hui, car le négociateur était nul autre que Pierre Arcand, ministre en ce moment à l’opposition à l’Assemblée nationale.
La vie parfois!
Et donc, avant de revenir vers Montréal, ce qui fut fait 4 ans plus tard, j’entamais ce travail qui prenait 12 heures de recherches, de « meeting », d’études et d’animation chaque jour… pour une seule heure en onde, tout ça avec l’aide de 3 recherchistes et d’un réalisateur… qui fut remplacé par une femme à la fin de ce mandat.
850 émissions!!!!
Je ne connais pas une seule fois où un journaliste ne m’a pas demandé :… Et votre meilleure rencontre? … La pire?
Dans les meilleures, la liste est à l’infini. Mais dans la pire… elle bat pas mal tout ce que j’ai eu de désagréable à vivre en télé jusqu’ici.
Et le gagnant est Demis Roussos!!!!!! Applaudissements s’il vous plaît!
Il était venu au Québec dans le cadre d’une série de spectacles qu’il devait donner dans des églises. Pourquoi les églises? Il nous affirmait que l’acoustique y était meilleure, mais je présume — appelons un chat un chat! — que le prix de location des salles de spectacles du Québec lui revenait trop cher.
Bref.
Mon émission était divisée en 4 segments, le premier étant la mise en place d’une interview définissant la raison de la présence de l’artiste en onde. La promotion était souvent la source de leur dépassement.
Les 3 autres segments étaient reliés à leurs points d’intérêts, intérêts définis par un questionnaire auquel ils devaient répondre, et que l’on défaisait un peu, car dans les questions, il y avait la demande du numéro de téléphone de la famille ou du meilleur ami-e, et un appel à ces gens nous amenaient ailleurs bien souvent!
Donc pour Demis, c’était difficile, car il venait d’Europe. On eut cependant la collaboration de sa femme à qui l’on téléphonait pour avoir des photos inédites de son chez lui, photos qu’elle nous fit parvenir.
Ça ne lui a pas plu. Mais alors là… pas du tout! Dès lors, il répondait sèchement à toutes mes questions.
Puis, vint la photo d’un très bel enfant avec des cheveux longs à la taille et je lui dis :
-Quelle belle fille vous avez là!
Il éclate :
-C’est un garçon, vous ne voyez pas que c’est un garçon!!!!
Désolée monsieur Roussos, il n’y avait pas d’indication.
En route pour le troisième segment.
Nous avions déterminé qu’il portait toujours des djellabas faites de tissus très brillants pour ses spectacles. J’eus l’idée de demander à la chroniqueuse Lucie Lavigne de lui trouver des exemples des plus beaux tissus fabriqués au Québec, pour certains faits à la main, ainsi que leur histoire. Je le faisais dans l’espoir de le voir s’extasier sur une possible production de costumes à saveur québécoise. Il y avait là des créations « brodées » à 250 $ la verge.
Dès la première minute, il les regarda, en tâta un dans ses mains, en disant :
-Celui-là peut-être… mais les autres, je n’en aime pas un.
La pauvre Lucie qui avait un segment de 12 minutes à faire pendant que ce dernier promenait son regard sur la foule.
Meilleure chance… je l’espérais… la prochaine fois!
Et de trois…
J’avais lu quelque part qu’il avait été pris en otage en 1985 par le Hezbollah libanais. En transit dans un avion devant aller d’Athènes à Rome, on détourna le Boeing et ses 145 passagers vers Beyrouth, puis Alger et retour à Beyrouth. Il resta 5 jours dans l’avion avant d’être libéré.
Je trouvais que de faire intervenir une dame, psychologue spécialisée dans le traumatisme dû à ces enlèvements, était de mise, d’autant plus qu’il avait été témoin de l’assassinat d’un des voyageurs, battu à mort et jeté sur le tarmac, car les preneurs d’otages l’avaient pris pour un marine américain.
Avant de faire entrer la dame, je fais une mise au point de quelques secondes, histoire de lui faire raconter l’horreur qu’il a dû vivre, et il me répond :
-Mais pas du tout! J’ai trouvé ça sympathique. Bon ce n’était pas confortable, mais ce n’était pas dramatique. Je m’entendais très bien avec ces hommes!!!
Mais qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour si peu de résultats!
La dame entra, s’expliqua tant bien que mal, mais il n’eut aucun commentaire, aucune interrogation de soutien. Je dus subvenir à toutes les questions alors que je m’attendais à ce qu’il « supporte » la rencontre avec quelque intérêt.
Et il nous en restait un!
Quatrième et dernier segment… Enfin, fin de l’enfer! Hum… Pas tout à fait…
Nous nous sommes dit, lors des réunions de recherches, qu’il lui serait sûrement agréable de donner plus de place à la raison principale de sa présence, soit ses spectacles. Mais avant, j’avais lu quelque part (… pauvre imbécile de moi qui me fiais tant aux écrits) qu’il ne mettait jamais de vert dans ses spectacles et que ses éclairages comportaient les couleurs de l’arc-en-ciel, mais pas de vert.
J’en conclus que PEUT-ÊTRE c’était relié à la croyance que le vert portait malheur sur scène. Je dis « peut-être », car cette superstition était accréditée principalement au théâtre. Au 16e siècle, on n’arrivait pas à teindre les tissus en vert. Et donc on le faisait à l’aide d’une peinture verte, appelé vert de gris qui, par sa composition, était extrêmement toxique. Et beaucoup de comédiens qui la portaient en tombaient malades. Le tout fut validé aux yeux des comédiens lorsqu’on découvrit que Molière portait du vert le jour de sa mort. Sortant de scène, il venait de jouer pour la 4e fois son « Malade imaginaire ». Il mourut chez lui, probablement intoxiqué.
J’en conclus donc que cela était peut-être relié à cette superstition. Je le lui demandais. Et il me répond :
-Mais pas du tout… je DÉTESTE LE VERT!
Et dans ma tête tout explose…
Nous avions confié la tâche à Lise Giguère de nous faire l’histoire des églises qu’il allait visiter sur son parcours pour ses spectacles. Elle est derrière le décor attendant sa présentation pour entrer… ce que je fais. Et catastrophe, dès qu’elle entre, je la vois habillée de VERT de la tête aux pieds!
J’ai voulu m’évanouir.
N’importe quoi pour ne plus vivre ça!
Mais pour valider la catastrophe, ce n’est pas fini, car nous avions l’habitude de ponctuer chacun de nos segments d’un cadeau approprié. Et pour l’occasion Lise nous avait trouvé un artisan qui lui avait fait une lampe en forme d’église faite de verre VERT!!!!
N’en jetez plus, la cour est pleine. J’abdique. Je ne l’ai même pas salué à son départ. Aimable comme il avait été tout au long de l’interview… il fit de même.
Et j’ai encore en mémoire ma belle Clara (Welch), ma réalisatrice, venue dans ma loge après l’émission — ce qu’elle ne faisait jamais — s’appuyer sur le cadre de la porte, épuisée et venue me résumer la situation en une seule phrase, et non la moindre : PLUS JAMAIS!
Que je vous ai aimé, tous!
Mais lui!
15 Responses
Pauvre toi, je te comprend. Pendant ses spectacles dans les eglises, c’était du lipsîng. Et le plus insultant, il se promenait dans les allées et il mettait le micro un peu partout sauf devant sa bouche. Quand il est passé devant moi, j’ai eu le gout de lui donner une jambette. J’étais tellement insulté que j’aurais quitté à la pause mais j’étais avec quelqu’un. Il nous prend pour qui grrrr
Moi qui aimerais ses chansons…?
Je rajouterai un fait de M.Roussos pour qui je ne garde pas un bon souvenir. Je faisais partie d’un choeur professionnel de 120 choristes. Et, effectivement nous avons accompagné M. Roussos lors d’un de ses concerts dans une église. Eh bien! M. Roussos ne chantait pas, il faisait du lipsing (je ne suis pas certaine du terme) il avait une enregistreuse qui était dissimulée et nous on l’accompagnait dans les refrains avec nos voix. L’église était pleine et il a eu l’audace de berner toutes les personnes qui avaient payé pour assister au concert. Je n’en suis jamais revenue!!!. Alors après avoir lu votre article parlant de votre très mauvaise expérience avec M. Roussos, je vous crois sur parole.
J’ai adoré l’émission Blablabla. Madame Ouimet savait apporter des éléments drôles, du sérieux, des découvertes. Elle savait entretenir notre curiosité et notre intérêt. Bravo, madame ainsi qu’à toute son équipe!
Quant à monsieur Rousos, il chantait bien. Il est disparu de nos scènes et peu de gens ont pleuré.
Très intéressant ce récit, merci beaucoup
Ont appelle cela ici d’un espèce de con ou sauvage mais je peut que vous féléciter chère Madame car vous étiez superbe comme animatrice et je vous lève mon chapeau d’avoir endurée ce gros porc , Chapeau Chapeau , .
Excellent article qui nous rappelle l’extrême suffisance que démontrent plusieurs personnalités publiques qu’elles soient artistiques ,politiques ou autres.
Mon plus beau moment de radio. Je devais faire la promotion d’un événement culturel du Cégep Lionel-Groulx. Je me rends à CIME-FM la radio des Laurentides en ce samedi après-midi et c’est vous qui êtes l’animatrice (vers 1984). J’allais rencontrer « Valérie » et j’étais vraiment dans mes petits souliers. Alors, ma surprise fût totale. Un accueill d’une gentillese sans nom. L’échange radiophonique a duré environ 15 minutes et je suis sorti en me disant que ses amis devaient vraiment être chanceux d’avoir une personne comme celle-là dans leur vie.
J’ai adoré ce récit rocambolesque. Ce qu’il faut vivre quand on est animatrice. On ne peut soupçonner tous les obstacles que vous devez traverser pour mener une bonne entrevue mais le point fort. Il faut que l’interviewé fasse un peu sa part . Lui, à ce que je peux constater il n’a fait que vous mettre des bâtons dans les roues.
Ça m’a rappelé que j’étais allée assister à l’un de ces concerts à l’église Notre-Dame de Lévis. Une amie et moi étions arrivées très tôt pour avoir de bonnes places, il faisait un froid de canard, c’était en hiver, et comme on sait aux abords d’une église il y a toujours un tourbillon de vent qui nous glace. On était tellement tôt qu’on a réussi à se placer au premier banc en avant alors on l’a vu de très près et souvent il venait chanter près des spectateurs. Et jamais je ne me suis rendue compte qu’il faisait du lypsinc.
Ça fais plusieurs années de ça, mais je m’en souviens très bien.
Bravo pour tout ce que tu as fait à la télé ma belle Danielle, on s’ennuit, on ne te voie plus
Malheureusement trop long à lire mais très intéressant mais j’ai arrêté à la moitié. Je vous ai beaucoup écouté Mme Ouimet. Diane 61 ans
S’il est vrai que Roussos n’a pas l’air la mieux éduquée des personne apparemment, je trouve la journaliste plutôt indélicate. S’il n’aime pas les tissus, il y a certainement une façon de le dire, mais il a raison d’être honnête, il n’aime pas, il n’aime pas, est-il obligé de dire « j’aime » si c’est un mensonge? Ensuite, prendre son enfant pour une fille/un garçon, normalement on s’excuse, la faute vient de la journaliste. Y a pas de quoi en faire tout un fromage. Le traiter de superstitieux, ,c’est pas trop agréable non plus. Mais c’est le truc de la psychologue que je trouve très indélicat, je n’aurais vraiment pas aimé à sa place!!!
Conclusion, je ne connais pas cette émission, mais les journalistes sont souvent très inquisitrices,, cavalières, et je peux aisément comprendre comment ce genre de choses peut mettre mal à l’aise. Quoi qu’il en soit, ce qui est reproché à Roussos, c’est du pipi de lapin, pas de quoi faire un fromage. Je pense qu’il a juste son franc-parler, et dit ce qu’il pense, c’est tout.
Pour répondre à un commentaire, je ne vois pas en quoi il met des bâtons dans les roues à qui que ce soit, on peut aussi dire que la journaliste lui met des bâtons dans les roues pour sa promo à ce compte. Qui est au service de l’autre? Chacun fait son métier, ,y a pas plus de « bâtons dans les roues » d’un côté que de l’autre.
Ceci dit, il est possible qu’il soit imbuvable, comme beaucoup de personnages publics, mais la plupart des journalistes sont également imbuvables, il faut bien le dire!
« Et le plus insultant, il se promenait dans les allées et il mettait le micro un peu partout sauf devant sa bouche. »
Oh mon Dieu, on lit n’importe quoi ici!!! Il change mal, en playback, et c’est une insulte alors? Vraiment n’importe quoi. Il chante juste mal, c’est tout, on peut dire qu’il arnaque (les gens ont payé pour l’entendre chanter), mais on ne peut pas dire qu’il « insulte ».
Commentaires vraiment nuls! Aucun respect démontré pour le travail journalistique!
Et pour moi, payer pour du lypsink, c’est être arnaqué!
Dommage que j’ai manqué cette épisode !!
Merci pour ce billet et je garde d’excellents souvenirs de votre émission !
Je lui ai fait visiter St Jérôme lors de sa dernière tournée et un artiste très gentil les journalistes ont vraiment une langue destructrice Désolé
étant fan de Demis Roussos depuis 1977 et je l’ai rencontrer 5 fois je pense pouvoir donner mon avis…
sur sa froideur c’étais connu qu’il pouvais être froid et des fois super rigolo et blagueur, mais c’étais un homme comme les autres avec des jours sans ou avec …visiblement là c’étais sans …
Pour le playback je suis d’accord ,c’étais régulier chez lui sur 18 chansons la moitié n’étais pas en direct je le vois sur les vidéos sur youtube mais ça ne lui enlève pas le talent a l’enregistrement…le choix des chansons et les musiques!
Quand au fait qu’il chantais dans les églises je confirme que c’étais pour l’acoustique et aussi le prix des PLACES !
le public qui aimais Démis n’étais pas fortuné ,se payer un billet de train pour aller le voir a Paris n’étais pas pour tout le monde
Nicoletta a aussi fait des tournées dans les églises…..après lui
En vérité moi il me manque! il a bercé ma jeunesse et a marqué mes enfants car dés qu’il passe a la radio ils pensent a moi
Nous on s’imagine qu’être artiste eux nous doivent tout le temps la bonne humeur le sourire et être joviale et agréable mais nous… le somme nous tout le temps avec ceux qui nous côtoyes ?