« Dans le malheur, l’amour devient plus grand et plus noble » — Gabriel Garcia Marquez
L’amour au temps du corona!
L’amour se conjugue à tous les temps et spécialement au temps du coronavirus. Il y a plusieurs sortes d’amour me direz-vous. L’amour de son prochain, l’amour des siens, l’amour pour la planète, l’amour des bêtes, etc. Nous carburons tous à l’amour… On dira un jour que le coronavirus a mis notre amour pour la vie à rude épreuve.
La vie au temps du corona!
Parlons-en de la vie au temps du corona! Cette période trouble nous aura permis d’aiguiser notre patience dans tous les domaines, à commencer par les fameuses files d’attente qui sont devenues un passage obligé depuis le début de la pandémie. Attente à l’épicerie, à la banque, dans les magasins, tous ces endroits où l’ennemi est peut-être devant ou derrière soi ou pire encore en soi-même!
Nous sommes tous devenus un peu paranoïaques guettant les premiers symptômes tant bien décrits par le devenu célèbre Docteur Arruda. Souffrant d’allergies saisonnières depuis plusieurs années, j’ai été à même de constater que je pouvais faire frémir le plus parfait inconnu quand je toussais dans mon bras lors de mes peu nombreuses sorties à l’épicerie. Je me sentais comme une pestiférée et j’avais besoin de me justifier en disant parfois : non, non ne vous en faites pas, ce sont juste des allergies! Je voyais alors apparaître un signe encourageant dans ses yeux exorbités par la peur.
Je me suis donc cachée chez moi la plupart du temps et c’est comme ça que je suis devenue une acheteuse compulsive. L’oisiveté aidant, je me suis mise à passer mes journées à fureter en ligne à la recherche de la meilleure aubaine qui soit. Les Kijiji de ce monde n’ont plus de secrets pour moi. Je pouvais passer des heures et des heures à faire défiler des dizaines de pages en espérant faire la trouvaille du siècle! Résultats? J’y ai trouvé un tableau, des paniers en osier, un sac à main, une bibliothèque, un arbre à chat, un panier à linge et j’en passe. Mais le pire était à venir… il fallait que j’aille récupérer mes précieux trésors sur place, sans contacts et à plus de deux mètres de distance afin de respecter la fameuse « distanciation sociale » comme ils le disent…
La bouffe au temps du corona!
Étant devenue une acheteuse compulsive, je n’avais qu’un pas à franchir pour devenir aussi une mangeuse compulsive. Je n’ai pas trop la dent sucrée, mais en revanche, un sac de croustilles peut me faire fondre de plaisir en tout temps. Amenez-en des chips Ruffles à la crème sure et oignon! Amenez-en du Bad Monkey Popcorn au fromage. Cette entreprise québécoise familiale mérite d’être encouragée et je suis certaine d’avoir aidé à faire grimper leurs ventes durant cette période. De son côté, ma sœur s’est mise à faire du pain et moi je me suis mise à le manger goulument. Fougasses aux olives, miches, baguettes, elle est devenue une vraie boulangère. Quant à moi, j’ai sorti mes livres de recettes des boules à mites et je me suis remise à cuisiner avec des résultats mitigés. Mais la volonté était là. Je ne serai jamais digne d’un Ricardo, mais je suis déterminée à poursuivre dans cette voie quitte à empoisonner mon amoureux de temps en temps. Je profite de cette tribune pour le remercier de sa patience et de ses encouragements. Je t’aime mon amour!
Le temps au temps du corona!
Quand on a mis le Québec sur pause, alors le temps s’est arrêté. Nous nous sommes retrouvés avec tout plein de temps à ne pas savoir quoi en faire… Après avoir tout nettoyé, trié, jeté, rangé nos appartements, nos maisons, nous avons cherché quelque chose d’autre à faire. Des mots croisés? De la bouffe? De la lecture? Des marches quotidiennes pour garder la forme? Il fallait bien brûler toutes ces calories accumulées.
Le temps a pris un tout autre sens. Il semblait s’étirer comme dans le célèbre tableau de Salvador Dali (Les Montres molles). Tout à coup, on avait du temps pour tout faire ou ne rien faire du tout. J’ai fait un peu des deux. Je suis déménagée chez mon amoureux. J’ai jeté, donné tellement de choses inutiles qui me semblaient indispensables auparavant… J’ai réalisé à quel point on a besoin de si peu pour être bien. Un bon livre, un bon fauteuil pour l’apprécier. Un bon couteau, une bonne casserole. Avez-vous remarqué que l’on prend toujours les mêmes plats pour faire les mêmes recettes? On doit être persuadée qu’on va les réussir à tout coup ce faisant.
Ce que le corona m’a appris!
Je ne sais pas si ce foutu virus est derrière nous ou s’il rôde encore dans les parages. Mais il y a une chose que je sais… je sais qu’on ne sait jamais! Ça, c’est Gabin qui le dit dans une chanson. Je suis d’accord avec lui. On ne sait jamais ce qui nous pend au bout du nez. Et j’ai envie de vous dire ceci : n’attendez pas trop pour vous gâter, faire plaisir à ceux que vous aimez et chérissez, pour réaliser un rêve que vous aviez mis dans un placard en attendant… car la vie nous réserve parfois de bien mauvaises surprises. Le coronavirus aura été un GROS signal d’alarme pour la plupart d’entre nous. Un signal qui nous dit : Est-ce vraiment cette vie-là que je veux poursuivre? Grâce au Corona tout est devenu possible! On peut remettre le compteur à zéro et repartir vers de nouveaux horizons. Il n’en tient qu’à nous!