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La vie comme un roman

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C’est un privilège de pouvoir faire le compte de notre vie en bloc de dix! Ça vient avec tout un lot de défis et d’épreuves, mais aussi avec une foule de moments de plaisir. Survol des instants de bonheur que procure celui de la lecture et des romans qui chapeautent en titres dorés chacune des étapes de ma vie.

L’initiation

La littérature s’est d’abord présentée à moi sous forme de BD. Tintin fut mon premier héros et le Capitaine Haddock, mon humoriste préféré. Il y avait bien aussi la sage Martine, qui allait à l’école, à la campagne, en vacances, et en train. Bien plus que le texte, la rondeur des dessins séduisait mon œil d’enfant. Au primaire, nous lisions la Bibliothèque rose et Les 4 as; autant d’histoires et d’aventures qui m’ont donné, en bas âge, le goût de la lecture.

L’éveil

C’est à l’adolescence que je plongeai dans les feuilletons d’amours improbables de la collection Harlequin et dans les photoromans glacés européens, berceaux de mes fantasmes romantiques pré-pubères. À l’opposé, l’école nous imposait de bien plus intéressantes lectures : Bonheur d’Occasion de Gabrielle Roy, Des nouvelles d’Édouard de Michel Tremblay, le fameux Agaguk d’Yves Thériault, et Salut Galarneau de Jacques Godbout ne sont que quelques titres qui ont ouvert mes horizons et m’ont fait découvrir la littérature d’ici.

Les enquêtes

Je dévorais les romans policiers et Agatha Christie fut, sans contredit, l’auteure marquante de ma jeunesse. Plus fan d’Hercule Poirot que de Miss Marple, je buvais chacun de ses brillants monologues dans lequel il passait en revue les détails d’une pièce ou décortiquait les comportements d’un suspect. Les 10 petits nègres, Le crime de l’Orient-Express, les 5 petits cochons et le meilleur selon moi, Le meurtre de Roger Akroyd s’installent tout en haut de mon palmarès.

Les villes

La littérature m’a aussi donné le goût du voyage et des villes; la grosse pomme via la plume de Paul Auster et de sa Trilogie new-yorkaise, Nancy Houston avec L’empreinte de l’ange et l’Étranger d’Albert Camus, qui, chacun dans leur style littéraire, nous racontent de fascinantes histoires sur fond de paysages algériens.

Le sud

J’ai usé quelques chaises de lobby d’hôtel chez nos voisins du sud, plongée dans l’écriture-fleuve de 100 ans de solitude de Gabriel Garcia-Marquez. Et je me souviens d’avoir manqué quelques couchers de soleil, trop happée par l’univers singulier du roman Le parfum de Patrick Süskind.

La France

Je revois encore les couvertures défraîchies de livres français, pigés dans la bibliothèque de la maison familiale tels que Les précieuses ridicules de Molière et La vie devant soi de Romain Gary. D’inoubliables personnages comme Benjamin Malaussene et Cyrano Bergerac, pour ne nommer que ceux-ci, dansent toujours dans ma mémoire.

Ce qui reste à lire

De la même façon que j’aimerais revivre l’ivresse de mes amours passés, je replongerais sans hésiter dans ces univers romanesques. Mais cette nostalgie m’empêcherait sans doute de faire des découvertes et je suis impatiente de profiter des plaisirs littéraires que la vie me réserve encore.

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2 Responses

  1. Valérie,

    J’ai lu aussi comme toi exactement les mêmes auteurs et romans que tu mentionnes dans ta chronique. J’ai principalement aimé ta conclusion (si je puis dire) le dernier paragraphe.
    C’est que moi aussi  »De la même façon que j’aimerais revivre l’ivresse de mes amours passés, je replongerais sans hésiter dans ces univers romanesques.

    Merci Valérie.

    Papa.

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