Dernièrement, je me suis arrêtée à regarder les publicités qui nous sont dédiées. Oui, oui, à nous qui franchissons le cap de la cinquantaine! Ce qui m’a étonnée le plus c’est qu’on nous présente des crèmes anti-âge, de l’assurance-vie et quoi d’autres je vous laisse deviner. Comme si les voitures, les restos, les bons vins et la bière, les boîtes de prêt-à-cuisiner, les sorties entre amis, le mobilier ou encore l’achat d’une maison ne nous concernaient plus. La jeunesse est aux premières loges, ce qui nous laisse une place mitigée sur les écrans. Qu’à cela ne tienne, le temps file à toute allure et je m’ambitionne pour en profiter au maximum.
Je prends dès lors la décision de vibrer, de me déployer. Pourquoi? Parce que je tente le plus possible de voir la vie avec une certaine sérénité. Je ne sais pas si j’y arrive tout le temps, mais je m’oblige à focaliser sur ce qui me booste.
Je décide d’être passionnément vivante.
Le sucre dans mon café
Cette semaine, je vais me chercher un café et, dès la première gorgée, un goût de trop sucré me vient, m’imposant une drôle de mimique. Il m’est impossible d’extraire de mon café le sucre qui s’y trouve. Le sucre dans le café représente notre essence, nos talents, notre moi et ce qui nous rend unique. C’est ce qui nous anime, ce qui nous émeut, ce qui nous distingue. C’est cette partie de soi avec laquelle nous devons fusionner. Il est indiscutable de permettre à cette sphère intérieure de s’exprimer.
S’éloigner de son centre est aisé puisque la société nous a forgé tout autant que l’éducation reçue ou encore la vie scolaire dans laquelle nous avons baigné une partie de notre vie. En fait, nous nous désertons par souci d’adaptation et tout simplement parce que nous sommes des êtres sociaux.
Être passionnément vivante c’est s’engager à trouver sa mission de vie, sa vision du reste de sa vie et assurément donner à sa vie cette saveur de sens profond. Les valeurs que l’on porte en nous, les besoins qu’il nous faut combler, les passions endormies qu’il nous est essentiel de réveiller sont d’autant de façons d’allumer une flamme déjà vacillante à l’intérieur de notre cœur.
On me présente un animal significatif
Avez-vous trouvé votre animal totem? Chanceuse que vous êtes si vous l’avez trouvé. Sinon, ça vaudrait le coup de vous y arrêter et de partir à sa recherche. Un animal totem connaît une part de notre identité. Il sait ce qui nous différencie, ce qui nous caractérise, ce qui nous anime. Notre animal totem nous parle de qui nous sommes et ce à quoi nous aspirons.
Pour ma part, il s’est présenté à moi à plusieurs reprises sans que je ne le cherche vraiment. Gracieusement, il a déployé son plumage dans une vidéo qui a attiré mon attention de manière particulière et que je m’amuse à regarder en boucle. Un wow instantané pour ce paon qui affiche sa beauté! D’autres images de paons se sont mises à « poper » sur mon fil d’actualité pour ultimement trouver cette magnifique toile d’une étonnante proportion que j’ai pris soin d’installer bien en vue sur mon mur d’entrée. Un aide-mémoire percutant!
Message de l’Univers ou signe de jour, je ne sais trop! Apparemment, ce paon m’invite à me déployer, à déployer mes talents, mes rêves latents, mes ambitions, ma joie de vivre. Il communique avec moi par les couleurs et les nuances. Il me convie à teinter ma vie d’harmonies colorées. Il m’appelle au changement de cap, à un « home staging » hors du commun et au renouveau.
Ce fut pour moi un message rassurant qui m’amène à marcher à côté de cet oiseau.
Le temps est « importemps »
Le temps on le conjugue au présent, au passé, au futur. Parfois, le temps, il est imparfait puisque nous n’arrivons pas à tout faire, à tout gérer, à tout régler. On n’a pas le temps! On laisse en jachère des projets de cœur qui nous rempliraient de bonheur. Le temps, on le veut surtout plus-que-parfait tout en le laissant filer. Le temps, on le tient pour acquis. Parfois on s’en soucie peu, comme si nous étions éternels. On emploie notre temps à vouloir le maximiser. C’est étrange comme philosophie. En revanche, perdre son temps sera perçu comme de l’oisiveté, du laisser-aller et du sous-productif.
Le temps, il s’effiloche, il prend de l’âge, il s’étire sans crier gare. Il ne parle pas, le temps, il chuchote. Il parle tout bas, mais nous sommes trop occupés, trop préoccupés dans cette mer de distractions et de contraintes des « il faut » et « je dois » pour percevoir ce qu’il nous enseigne. Parfois, le temps, il est long à réagir. C’est la patience!
Le temps nous stresse ou nous excite. C’est l’anticipation, on a toujours hâte à demain. Hâte de savoir, hâte de voir! C’est pourquoi les voyantes de tout acabit sont si populaires.
Prendre le temps, prendre son temps, il en est encore temps! Prendre son temps n’est pas perdre son temps. On parle de savourer, de goûter, de remercier!
Prendre le temps de savourer, de vivre, de vivre assez, de vivre beaucoup. Prendre à bras le corps ce temps si précieux qui nous est donné, l’enlacer. L’aimer d’amour ce temps. Prendre le temps de vivre, de le vivre ce merveilleux temps et d’apprécier ce cadeau qu’est la Vie.
Le temps passe et reste alors des souvenirs heureux ou malheureux. Que pouvons-nous créer en ce moment pour créer des expériences touchantes?
Conclusion
Je m’entraîne à être passionnément vivante, à viser une part de bonheur bien mérité sans mettre de côté les écueils qui peuvent arriver. Tout ce qu’on fait dans la vie part toujours d’une intention noble soit de nous rendre un peu plus heureux. Soyons indulgents!
Ne pensez pas que je porte des lunettes roses, je suis plutôt bien « grounder » les deux pieds sur terre, mais je choisis de me nourrir de beau. Je suis très consciente que pour certaines personnes grandir en âge amène son lot de pertes et de deuil à faire. Sans compter l’apparition de possibles malaises, maladies et d’épreuves. Cependant, la vie est faite de choix et le bonheur en est probablement un.
Comme le disait si bien Albert Einstein, « La mort n’est pas le pire de la vie. Le pire c’est ce qui meurt en nous quand on vit! »
Alors vivez pleinement et empressez-vous de déployer ce qui vit en vous!
Une réponse
Vous m’avez fait sourire. Eh oui, passé 50 ans, on dirait que nous n’existons plus ou en tout cas, que nous sommes des vieilles choses auxquelles il faut montrer le chemin de la « remise ». J’ai souri notamment quand vous avez parlé de votre animal totem. Le mien, je l’ai trouvé durant une période de grand stress dans ma vie. J,avais 42 ans et je venais de me séparer. Le mien c’est le canard, leplongeon huard plus précisément. Une amie me dit un jour que comme le canard, j’avais l’air calme, sereine, mais je pédalais en mausus sous « l’eau: les émotions » pour rester à flot… Il faut dire que lorsque je faisais du camping sauvage, rien ne me rendait plus heureuse que d’entendre le cri du huard le matin sur un lac sauvage ou le soir à la brunante. Voilà. Merci.