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Tranche de vie: Quelle époque, drôle d’époque!

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Qu’en pensez-vous?

Pour ma part, lorsque je lis les nouvelles dans les journaux ou que je les entends à la radio, j’ai l’impression d’être une sorte de dinosaure. Une espèce qui s’est éteinte il y a des millions d’années. Je ne dois pas être la seule à me sentir comme ça. Impuissante, un peu déprimée, dépassée par les événements qui se bousculent tous les jours dans un crescendo qui n’en finit plus de finir.

La guerre en Ukraine, les changements climatiques, la violence armée dans les rues à Montréal, les chantiers qui poussent comme des champignons. On se lève un beau matin et l’on s’aperçoit qu’une nouvelle forêt de cônes orange a poussé durant la nuit.

J’ai songé à quitter la ville, mais comme l’âge de la retraite n’a pas encore sonné, ce serait carrément suicidaire d’aller m’installer ne serait-ce qu’à une heure de Montréal. La paix d’esprit a un prix et ces jours-ci avec l’essence à deux dollars le litre, il faut en tenir compte.

On chiale contre le prix des denrées alimentaires, mais en même temps on gaspille des tonnes de nourriture chaque année. C’est honteux. C’est scandaleux.

On rouspète contre le prix de l’essence, mais on adore se balader au volant d’un VUS qui consomme à n’en plus finir. Le confort passe avant tout me direz-vous. Il faut bien compenser pour les trous, les bosses, les crevasses qui parsèment les routes de la province.

On est parfois victime de cyberintimidation, de vol d’identité, de fraudes en tous genres sur le net. Qu’à cela ne tienne, on publie sur Facebook notre voyage à Cuba pour épater nos amis. Ceux à qui on fait le plus plaisir sont les voleurs qui n’attendent que ça pour venir faire un tour à la maison avant notre retour. On n’aura pas l’occasion de leur offrir un cocktail de bienvenue! Ce sera pour une autre fois.

On se raccroche à n’importe quoi.

On cherche, on cherche et on finit par trouver des nouvelles plus réjouissantes à propos de l’économie qui reprend du poil de la bête après deux ans de misère. On apprend qu’on commence à dompter ce fichu virus qui nous a tous mis KO pendant un long moment. On applaudit la bonne nouvelle! Et puis, oups, on apprend qu’il y a un nouveau virus qui vient de faire son apparition. Et ça recommence…

On reprend nos activités d’avant avec prudence, car on se sent encore vulnérable. Des gens se moquent de nous dans les magasins parce qu’on a décidé de garder son masque… On s’en fout! C’est notre vie, notre santé qui est en jeu après tout.

On programme un voyage et lorsqu’on voit le cauchemar qui sévit dans les bureaux de passeport et dans les aéroports on se demande quelle mouche nous a piqués de vouloir partir. Trop tard! Il faudra vivre avec. Apporter son lunch, son matelas gonflable peut-être. On ne sait jamais.

C’est comme si la vie d’avant n’existait plus.

Nous nous retrouvons avec un nouveau mode d’emploi qu’il faut apprivoiser, maîtriser. Quand je pense aux dinosaures qui devaient s’en foutre et brouter sans se soucier de rien. Les chanceux! En ce qui me concerne, je viens d’avoir 65 ans. Je sais que c’est jeune pour un dinosaure. J’aime la vie, la bouffe, les voyages, la lecture, le théâtre, les arts et le cinéma. Je n’aime pas les gens prétentieux, les faux savants, ceux qui n’ont aucun respect pour les autres, les égocentristes au fond.

Notre époque me laisse souvent perplexe. On est tous isolés dans nos coquilles avec tout ce qu’il y a de plus high-tech à portée de la main. On est témoin de ce qui se passe à l’autre bout de la planète tout en ignorant le nom de son voisin de palier. On peut désormais payer avec la main, oui la main est devenue un nouveau mode de paiement grâce à Jeff Bezos dont vous avez peut-être déjà entendu parler!

On entend dire qu’il y aura bientôt un vaccin contre le cancer. À quand un vaccin contre la bêtise, l’intolérance, le racisme?

En me relisant, je me rends compte que j’ai oublié le plus important. Sans amour, on est peu de chose. C’est un carburant extraordinaire qui ne coûte rien.

J’avais envie de terminer sur une note positive et croyez-moi, c’est la plus belle façon d’exister. Il me semble avoir déjà entendu ça quelque part…

Micheline

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