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Tranche de vie : Les ombres et les lumières

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C’est en feuilletant les souvenirs poussiéreux de mes cours de psycho 101 du cégep que me sont revenues à l’esprit les théories fascinantes de Carl Jung. Cet homme étrange et profond nous rappelait que l’ombre n’est pas simplement négative; elle confère à notre personnalité une profondeur et un équilibre inestimables. Selon lui, chaque facette de notre être est accompagnée de sa contrepartie compensatoire.

Cette dualité est joliment illustrée par l’adage : « là où il y a de la lumière, il doit aussi y avoir de l’ombre ». Jung nous invite donc à embrasser notre ombre, à accepter nos parts d’obscurité, pour devenir des êtres complets, authentiques, et profondément humains.

Prendre conscience

Il m’arrive de marcher seul, errant dans les bois de mon esprit, où l’ombre et la lumière jouent une danse éternelle. Ces deux forces, si opposées en apparence, se mêlent et se complètent, formant le tissu même de notre existence. Comme le yin et le yang, l’ombre et la lumière ne peuvent exister l’une sans l’autre. Elles sont les deux faces d’une même médaille, les deux parties d’un tout indivisible.

L’ombre, cette compagne silencieuse, est souvent perçue comme le domaine du sombre, du négatif. Elle incarne nos peurs, nos doutes, nos chagrins. Mais l’ombre est bien plus que cela. Elle est le refuge du rêveur, l’abri du penseur. C’est dans l’obscurité que nos pensées les plus profondes prennent forme, que nos aspirations les plus secrètes se dévoilent. L’ombre n’est pas seulement un espace de souffrance; elle est aussi un lieu de croissance, de gestation. Elle nous invite à nous replier, à nous introspecter, à trouver en nous-mêmes les ressources nécessaires pour affronter la lumière.

La lumière, quant à elle, est souvent célébrée comme le symbole de la clarté, de la vérité, de l’espoir. Elle éclaire nos chemins, dissipe les ténèbres et nous montre la voie à suivre. Mais la lumière peut aussi être aveuglante, impitoyable dans sa révélation. Elle expose nos vulnérabilités, nos imperfections, nos erreurs. La lumière, en dévoilant tout, nous pousse à la confrontation, à l’action, à l’acceptation de ce que nous sommes réellement.

Des moments empreints de magie

 Je me souviens de ces merveilleux moments où, enfant, je regardais le soleil se coucher sur le Lac-Saint-Jean. L’horizon se teintait de mille couleurs, et l’ombre s’étendait doucement sur l’eau et le ciel. C’était un spectacle fascinant, une transition douce entre le jour et la nuit, entre la lumière et l’ombre. Ces instants crépusculaires étaient emplis de magie, de mystère. Ils représentaient cette zone grise où l’ombre et la lumière se confondent, où les frontières entre le bien et le mal, le clair et l’obscur deviennent floues.

L’ombre et la lumière, en vérité, ne sont pas des ennemis. Elles sont des partenaires dans une danse éternelle, une valse cosmique qui rythme notre existence. Elles nous enseignent l’équilibre, la nécessité de naviguer entre les deux, de trouver notre propre harmonie. Comme le yin et le yang, elles symbolisent l’unité des contraires, l’interdépendance de toutes choses.

Ce chemin, c’est celui de la résilience, de la persévérance. Chaque chute est une leçon, chaque ascension, une victoire. L’espoir, ce fragile flambeau, naît souvent dans les moments les plus sombres. C’est lorsque l’ombre semble la plus dense que la lumière de l’espoir brille le plus fort. L’espoir n’est pas une certitude, mais une promesse, un murmure dans la nuit qui nous pousse à avancer, à croire en des lendemains meilleurs. Il est ce fil d’or qui traverse notre existence, reliant l’ombre et la lumière, nous rappelant que même dans les ténèbres les plus profondes, il y a toujours une lueur qui nous guide.

N’oublions jamais notre capacité à rêver

Je pense à ces regards tournés vers l’avenir, pleins d’espoir et de détermination. Ces regards qui défient l’ombre, qui cherchent la lumière. Ils sont le témoignage de notre résilience, de notre capacité à rêver, à créer, à bâtir un monde meilleur. L’avenir est incertain, mais il est aussi rempli de possibilités infinies. Chaque choix que nous faisons, chaque pas que nous franchissons, nous rapproche un peu plus de cette lumière, de cet idéal que nous poursuivons.

Ainsi, en moi, l’ombre et la lumière coexistent, s’entrelacent, se complètent. Elles sont le reflet de ma condition humaine, de mes aspirations et de mes doutes. Elles me rappellent que la vie est un voyage, une quête perpétuelle d’équilibre et de compréhension. Et, dans ce voyage, l’espoir est notre boussole, notre étoile du Nord.

Alors, je continue de marcher, de contempler le jeu de l’ombre et de la lumière. La danse de l’ombre et de la lumière est le ballet éternel de la nature, où chaque mouvement raconte une histoire de contrastes et d’harmonie. L’ombre est le refuge des âmes en quête de repos, tandis que la lumière est l’appel des cœurs en quête de vérité.

Chaque instant est une nouvelle leçon, chaque rencontre une nouvelle découverte. Et je sais, au fond de moi, que c’est dans cette danse éternelle que réside la véritable beauté de la vie.

Martin Gaudreault, artiste-photographe et scribouillard

Tant qu’à y être — Lecture rafraîchissante des vacances

La Delle — Alvenia — Marthe Laverdière — Éditions de l’Homme — « Tu pensais que Bellechasse avait livré tous ses secrets? Eh monsieur, non! Cette fois, j’ai pensé te raconter une histoire pleine d’amour, d’orgueil et de manigances. Elle commence à Québec à la fin du 19e siècle, puis s’emballe à Saint-Damien, au cœur des collines de Bellechasse. Dans l’une des maisonnées pas si paisibles du village, la jeune Alvenia bataille ferme pour tracer sa voie. C’est sans compter sur les combines noires comme le poêle de son père, qui n’a pas l’intention de lui faire de cadeaux. »

Cœur de fermière — Julie Aubé — Éditions de l’Homme — « À force d’avoir le territoire dans les veines et les fermiers comme idoles, j’ai décidé d’aller m’enraciner à la campagne. Un retour à la terre haut en couleur. S’étalant sur une période de cinq ans, ce récit retrace les aventures rurales de la nutritionniste Julie Aubé, de même que les apprentissages qu’elle a récoltés en chemin. De Montréal à Saint-Roch-des-Aulnaies, avec un léger détour par l’Italie et la Normandie, Julie effectue à rebours la route menant de la table à la terre, n’hésitant jamais à franchir les limites de son lopin pour aborder des thèmes universels : le vivant, la mort, la maternité, le temps qui passe, la suite du monde et l’amour. Cœur de fermière est une réflexion intime et passionnée sur la grande beauté de la petite agriculture, le territoire, la nature, les saisons et le goût incomparable des aliments quand on a un peu de terre sous les ongles. »

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