Tranche de vie: Vivre sans lui

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Dernièrement, j’ai dû me séparer de mon fidèle ami. Nos projets de vie ont pris un tournant assez radical et Charlie aurait été malheureux dans cette vie-là. Charlie, c’était notre chien. Nous avons donc fait le choix douloureux de le confier à une famille qui saura le rendre heureux comme il le mérite.

Charlie bébé.

Une nouvelle famille pour Charlie

Heureusement, nous avons trouvé une famille exceptionnelle pour lui. Un jeune couple de retraités hyper sympathique et très actif. Le couple habite une maison sur le bord de l’eau. C’était leur projet de vie à eux. Ils ont une chienne, petite cocker, comme Charlie. Les deux toutous ont droit au lit, au divan, aux chaises! Un panier, un doudou et les voilà bien installés pour une petite sieste après une matinée en promenade dans les bois.

Charlie avec sa nouvelle amie.

À la belle saison, c’est à bord d’un ponton que les deux amis canins passent leur après-midi. Le vent, le soleil et la fraîcheur du lac, des conditions idéales pour une autre petite sieste, blottis contre leurs humains.

Nous avons adopté Charlie il y a un peu plus de 5 ans alors qu’il était un tout petit bébé d’à peine quelques mois. Petit chiot turbulent et toujours de bonne humeur, avec sa frimousse mignonne comme tout, nous sommes tombés sous son charme en moins de deux minutes.

À cette époque, nous habitions sur un rang de campagne et Charlie pouvait aisément se délier les pattes, plonger son museau dans le gazon tout frais ou encore essayer d’attraper les couleuvres sous le vieil escalier de bois. Une vie de chien libre et heureuse. Le soir, il se blottissait contre nous et s’endormait paisiblement au son de notre voix.

Charlie en bateau avec sa nouvelle famille.

La maison était grande, il pouvait fouiner partout et jouer avec le chat et nos petits-enfants lorsqu’ils nous visitaient.

Charlie nous suivait partout, collé à nos basques à chaque pas que nous faisions.

Le deuil a été beaucoup plus difficile que je ne l’aurais cru. Vivre sans Charlie est une rude épreuve. Bien que je sache qu’il est super heureux dans sa nouvelle famille parce que nous recevons des photos et des vidéos régulièrement des moments du quotidien de Charlie qui, je le vois bien, est plus heureux qu’un poisson dans l’eau, malgré ceci, je désespère. Mon manque de lui est presque insoutenable. J’ai le cœur gros et les larmes aux yeux chaque fois que j’y pense.

Intense, me direz-vous?

Cet être de pur amour, dégageant une aura de bonheur et une joie de vivre infini a fait de moi son esclave. Celle qui ne peut rien lui refuser, qui aime son odeur, sa chaleur! Et que dire de ses yeux! Des yeux sans aucune malice, un regard admiratif et plein d’espoir de recevoir ne serait-ce qu’un centième de ce qu’il donne.

Et c’est justement parce que nous l’avons tellement aimé que nous avons décidé de le confier à une famille qui pourra l’aimer autant que nous tout en lui offrant la vie qu’il mérite.

Nous n’étions plus en mesure de lui donner ce qu’il attendait de nous. De l’amour, des bisous, des câlins, il en recevait à la tonne, mais notre changement de vie nous obligeait à le laisser trop souvent seul. Il était désespéré, le pauvre. Et nous étions incapables de le laisser dans une telle situation.

Certains diront, voyons, ce n’est qu’un chien, calmez-vous! Et je comprends. D’autres, au contraire, comprendront que Charlie n’est pas qu’un chien. Qu’il est un être à part entière.  Un être qui apporte un si grand réconfort, autant de joie et d’amour ne peut pas être juste un chien! Et sans le savoir, en toute innocence, avec son regard doux, il devenait tantôt un confident, tantôt un repère pour accueillir les larmes de nos peines. Comment imaginer qu’un être simple comme lui, qui est content d’être heureux et heureux d’être content, peut apporter autant à sa famille.  C’est incroyable!

Une grande peine

Ma peine reste intense, elle m’arrache le cœur, j’ai l’impression de l’avoir trahi, d’être une sale égoïste, de ne penser qu’à ma nouvelle vie trépidante de semi-retraitée.

Fins de semaine en amoureux, spectacles, randonnées en vélo, voyages et quoi encore. Je rêvais d’une vie pleine de tout, ne rien manquer, tout voir, tout faire. Et lui, il n’avait plus sa place…

J’ai confié ma peine à sa nouvelle famille. Le couple m’a gentiment proposé de le reprendre. Jamais, fut ma réponse! Jamais plus je ne serai celle qui, au gré de mes émotions ou de mes envies, déciderai du sort de ce merveilleux petit chien noir.

Le beau Charlie dans sa nouvelle famille.

Là où il est, il est aimé sans condition. Il s’amuse. Il est libre de courir sur un grand terrain, de jouer dans l’eau. Là où il est, il est heureux. Et, vous savez quoi? Dans son immense bonté, s’il ne nous a pas oubliés, je suis certaine qu’il nous a pardonné.

Je te souhaite une longue vie, mon ami Charlie. Une vie heureuse à planter ton nez dans les fleurs, à courir contre le vent, à nager avec bonheur, à gambader dans la neige folle et à te blottir dans des bras aimant pour le reste de ta vie.

Amuse-toi et profite de chaque moment et n’oublie jamais que tout ce que tu m’as donné, je le porte avec moi pour toujours.

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