Saviez-vous qu’en moyenne 75 Canadiennes par jour ont reçu un diagnostic de cancer du sein en 2020? Durant la même année, environ 14 Canadiennes par jour ont perdu leur bataille contre ce cancer. Même si cela est moins commun, les hommes aussi en sont touchés. À travers le Canada, en 2020, c’est environ 240 hommes qui ont reçu un diagnostic de cancer du sein, dont 55 qui n’ont pas vaincu la bataille.
Il est donc crucial de mieux comprendre ce cancer et d’avoir sous la main des trucs pertinents afin de mieux y faire face et d’augmenter les chances de s’en sortir. Regardons donc ensemble 5 facteurs importants concernant le cancer du sein.
5 facteurs importants sur le cancer du sein
1. Mieux comprendre ce qu’est un cancer
D’abord, avoir une tumeur ne signifie pas nécessairement que nous avons le cancer. Une tumeur est en fait une augmentation de volume d’un tissu, d’une partie du corps, qui est causée par une croissance anormale des cellules, et ce, généralement sans inflammation. Par exemple, on parle de tumeur dans le cas d’un grain de beauté, d’un kyste ou d’une verrue qui sont des amas de cellules.
En gros, si les cellules sont cancérigènes, c’est un cancer, aussi appelé tumeur maligne, alors que si les cellules sont saines, c’est une tumeur bénigne. Mais, comment se crée un cancer? Comment celui-ci se développe-t-il?
Tout commence lors de la création de la vie. La première cellule, formée grâce à un spermatozoïde et un ovule, a la capacité de créer toutes les cellules du corps humain, dont les muscles, les os, les neurones, etc. Ensuite, toutes les cellules du corps humain ont le bagage génétique nécessaire pour créer tous les types de cellules. De ce fait, chaque cellule connaît son rôle et se différencie des autres cellules avoisinantes.
Si la cellule ne comprend plus son rôle et décide de se diviser sans contrôle, c’est là que les problèmes commencent. Voici rapidement les raisons principales qui causent les dérèglements des cellules : usure, mutations de l’ADN, toxicité de certains produits chimiques (nettoyant, médicaments, pesticides, etc.), problèmes métaboliques qui nuisent au bon fonctionnement cellulaire, inflammation, incapacité du système immunitaire à détruire des cellules endommagées, prédispositions génétiques.
N’oublions pas non plus que les produits chimiques ou les mauvaises habitudes de vie peuvent être de grands acteurs dans le mauvais fonctionnement de nos cellules ou de notre système immunitaire ce qui peut augmenter les risques de cancer.
2. Le cancer du sein vs les autres cancers
Parmi tous les types de cancers, 25 % des cas chez les femmes sont un cancer du sein. 1 femme sur 10 recevra un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie. Voici les principaux cancers ayant causé la mort en 2015, selon l’Organisation mondiale de la santé :
- du poumon; 1,69 million de décès;
- du foie; 788 000 décès;
- colorectal; 774 000 décès;
- de l’estomac; 754 000 décès;
- du sein; 571 000 décès.
3. Facteurs de risques
En rafale, voici les principaux facteurs de risques liés au cancer du sein :
Le fait d’avoir déjà eu un cancer du sein, d’avoir des seins denses, la consommation d’alcool, l’obésité, les contraceptifs oraux, les problèmes de sommeil, le travail de nuit lié à l’effet protecteur de la mélatonine, les antécédents familiaux (habitudes de vie et/ou génétique), la génétique, l’usage de l’hormonothérapie substitutive (HTS).
4. Qu’est-ce que l’hormonothérapie substitutive?
Durant les années 2000, beaucoup d’études ont démontré qu’il y avait une augmentation de risque de cancer du sein lié à l’hormonothérapie. Selon le type de traitement utilisé, l’augmentation des risques peut grandement varier. De plus, ce n’est pas du tout évident de s’y retrouver avec les types de traitements, car certains vont utiliser seulement une hormone, d’autres plusieurs, etc. Cependant, nous aimerions souligner trois points importants.
Premièrement, la Société canadienne du cancer recommande aux femmes d’éviter de recourir à l’HTS pour toute raison autre que le traitement des symptômes graves de la ménopause qu’aucun autre traitement n’a pu soulager.
Deuxièmement, en 2019, une étude a conclu que l’hormonothérapie augmente les risques de cancer du sein, et ce, même si celle-ci est stoppée. Ces résultats ont été obtenus à la suite de l’analyse de données de 108 647 femmes atteintes du cancer (à partir de 58 études épidémiologiques réalisées dans le monde). Il a été remarqué que les niveaux d’augmentation des risques sont directement proportionnels à la durée d’utilisation de l’hormonothérapie.
Troisièmement, les hormones bio-identiques. Bien que ce soit relativement récent, ces traitements hormonaux pourraient ne pas augmenter les risques. Cependant, il est important qu’ils soient bien dosés et conseillés par un médecin qui s’y connaît.
Alors, les risques peuvent être moins grands dépendamment du type de traitement, de la dose et de la durée. Vous pouvez aussi essayer une alternative naturelle de qualité. Par exemple, VitoliMD Ménopause qui offre une grande efficacité.
5. Comment réduire les risques de ce cancer?
En plus de réduire les risques mentionnés plus haut, il est important de maintenir de saines habitudes de vie. Pour réellement avoir un impact sur les risques, ce sont toutes les habitudes de vie qui doivent être considérées et non pas une seule. Voici les points les plus importants.
Entretenez une vie sociale saine et positive! Effectivement, un grand nombre d’études ont souligné l’importance de la qualité de la vie sociale pour l’incidence du cancer du sein et pour le taux de survie des femmes atteintes. Les données obtenues à la suite de cette étude, qui comptaient 9267 femmes diagnostiquées, concluent que les femmes isolées sont 43 % plus à risque d’avoir une récidive, 64 % plus à risque de mourir du cancer du sein et 69 % plus à risque de mourir de toutes causes confondues. La vie sociale de qualité est donc une facette très importante pour maintenir le bonheur et la santé humaine tout en augmentant jusqu’à 4 fois les chances de survivre du cancer du sein chez les femmes.
Une alimentation équilibrée est toujours un bon allié. Dans ce cas-ci, les flavonoïdes, qui sont un groupe de molécules naturelles provenant de la famille des polyphénols végétaux, sont à prioriser à cause de leurs effets protecteurs. Sans oublier que les isoflavones de soya (un type de flavonoïdes) ont un effet préventif sur les cancers hormono-dépendants, selon une étude récente comptant 6235 femmes. Une forte consommation d’isoflavones est aussi corrélée à la réduction des risques de mortalité, toutes causes confondues, et à une augmentation de la densité osseuse. Plus largement, la diète méditerranéenne aiderait à réduire l’incidence d’une grande variété de cancers, tout particulièrement le cancer du sein. Cette diète favorise la consommation d’huile d’olive qui permet de diminuer plusieurs mécanismes d’action reliés au développement de tumeurs, ce qui expliquerait la réduction des risques de cancer du sein.
Bougez pour maintenir une bonne santé en général! Selon une revue systématique de la littérature scientifique (comptant 18 études publiées), l’activité physique diminue le taux de mortalité à la suite d’un diagnostic de cancer. Deux autres études ont aussi démontré une réduction de la récurrence du cancer. Sachez qu’il n’est pas nécessaire de devenir un athlète renommé! Une activité de 30 minutes qui augmente votre rythme cardiaque, dont vous avez de la difficulté ou une impossibilité à parler, est suffisante.
Prenez donc soin de vous au quotidien pour diminuer grandement les risques de cancer du sein! N’hésitez pas à nous contacter par courriel via [email protected] pour toutes questions.
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*Ce texte est présenté par Vitoli.
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