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Adaptation

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Au moment où vous lirez ces lignes, je serai en pleine période d’adaptation. En grosse période d’adaptation. J’ai deux fils. Le premier, le plus jeune étonnamment, est parti de la maison l’été dernier. C’est au tour de mon plus vieux de quitter le nid. Normal, il commence son noble métier d’ambulancier et part avec sa douce qu’il fréquente depuis quatre ans. Je suis heureuse pour eux.

C’est connu, je suis mère poule, mais j’ai aussi des qualités ?

« Tu vas t’habituer! » Je le sais, ai-je le choix?

« Tu vas pouvoir te promener nue dans la maison. » Anyway, j’ai jamais fait ça. Et by the way, qui fait ça ?

« Donne-toi même pas un mois et tu vas constater des points positifs. »

Je connais déjà les bons côtés. Par exemple, je vais pouvoir satisfaire mes TOC en mettant dans le panier à ustensiles du lave-vaisselle, les couteaux avec les couteaux, les fourchettes avec les fourchettes et les cuillères avec les cuillères. Je ne ramasserai plus de souliers un peu partout (ah, ça non par contre, j’ai quand même aussi un chum!)

Pour le reste, je cherche. J’étais bien moi, avec mes enfants! De plus, sa blondinette habitait avec nous la dernière année. Donc, double départ : mon grand et la fille que je n’ai jamais eue!

Je travaille de la maison la plupart du temps. Ces deux tourtereaux pouvaient parfois me faire la jasette au déjeuner, au lunch ou en pleine pause de 15 h selon leurs horaires de cours ou de travail. Je n’aurai plus que mon chien avec qui faire la conversation entre 8 h et 18 h ou peut-être un voisin que je croiserai durant notre marche quotidienne. Mais j’habite en banlieue où il n’y a pas un chat dans les rues en pleine semaine! Le petit « allôôôôô » au lever, à leur arrivée, je ne l’entendrai plus. À la place de ça, j’aurai un gros câlin une fois par semaine ou moins, dépendant de la fréquence de leurs visites. J’ai quand même la chance d’avoir des garçons affectueux.

Je sais, je sais, les parents passent tous par là. Je sais, je sais, je vais m’adapter. Je sais tout ça. Mais pour l’instant, et depuis plusieurs semaines, je fais le décompte et j’ai le cœur gros. Je me défoule dans le magasinage pour leur trousseau.

Je ne peux même pas aborder le sujet, les larmes me viennent aux yeux instantanément. Elles coulent sur mes joues aussi en écrivant ce texte. Mais quand j’irai les aider à nettoyer, peinturer, s’installer, que je les verrai dans leur nid à eux, je serai fière et me dirai : mission accomplie! Parce que la job de parent, c’est ça, s’assurer de faire de nos enfants des adultes autonomes.

Et pour les autres points positifs, je n’en ai toujours pas trouvé. On s’en reparle. Ce sera mon objectif des prochains mois…

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3 Responses

  1. J ai vécu la même chose …il y a deux ans….et je m en souviendrai toute ma vie…..j ai eu un grippe qui ne finissesais plus et quand j ai consulter il m’a dit que je souffrais du syndrome du nid vide…..quelle maladie hahaha

  2. Oui, on s’habitue parce que la vie est ainsi faite mais cela ne veut pas dire qu’ils ne vont pas te manquer, j’en sais quelque chose même si je les vois très souvent j’aimais bien les avoir toutes les trois en me levant…mais bon la vie est toujours en changement et s’ils sont heureux tu se seras….

  3. Je vis présentement la même chose. Ce sont des larmes de passage, non de tristesse. Mais je leur fais de la place quand elles se présentent. Et de voir mon garçon heureux m’apaise. Bon courage!

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