Lorsque nous sommes en emploi, nous pensons rarement à notre âge. Nous travaillons, collaborons, transmettons nos connaissances, créons, trouvons des solutions, gérons des équipes, des projets et nous sommes confiantes. Cependant, si nous perdons notre emploi, notre âge vient nous frapper de plein fouet que nous ayons 50 ans, 59 ans, 64 ans ou 66 ans. C’est ce que nous disent les centaines de femmes qui consultent notre centre-conseil en emploi depuis trois décennies.
Nous sommes dans une culture qui valorise la jeunesse. Cette même culture engendre une pensée qui déprécie les femmes qui avancent en âge et qui contribue à leur exclusion. Ça se traduit en manque de confiance. On doute de nos compétences, on se sent en compétition face à des candidats plus jeunes et on croit, à tort, que les employeurs ne nous embaucheront pas parce que nous sommes trop vieilles.
Rassurez-vous, ce que vous ressentez est «situationnel». Dès que vous trouverez un emploi, les doutes s’évanouiront et la confiance en vos compétences reviendra en force. Mais que faire pour contrer ces fausses perceptions de nous-mêmes et du marché du travail?
Reconnaissons notre valeur
La perte d’emploi est l’occasion de faire un bilan de notre carrière, de revisiter nos objectifs et même parfois, de nous réorienter. Il est sage de reconnaître sa propre valeur et tirer le meilleur parti de ce que l’on a acquis et construit au cours de notre carrière. À 50 ans, on a de l’expérience et on cherche à travailler dans nos compétences préférées. On choisit également des conditions : être bien, vivre moins de stress, redonner et transmettre nos connaissances… Prendre le temps de faire cette réflexion favorise un retour au travail réussi.
Respecter les 3 besoins fondamentaux
L’argent, la reconnaissance et l’importance de faire quelque chose qui a du SENS pour nous. Ces trois éléments nous permettent de choisir un emploi qui correspond à nos besoins à ce moment-ci de notre vie professionnelle. On passe le tiers de notre vie au travail. Nous méritons d’être bien payées, reconnues et respectées.
Valoriser l’âge qu’on a
Avec l’âge vient l’expérience, les compétences, les aptitudes relationnelles, l’envie de transmettre les savoirs, la capacité d’appuyer la relève et naturellement de leur laisser la place.
Compenser les signes de vieillissement
En général, les standards sont plus élevés pour les femmes. Il est important de prendre soin de son apparence lorsqu’on prend de l’âge et d’être particulièrement sensible aux détails. Une apparence soignée, des vêtements impeccables, une chevelure entretenue et un visage souriant feront de vous, une ressource toujours attrayante.
Vos points forts à retenir :
- Votre polyvalence;
- La diversité de vos compétences;
- Un vécu professionnel qui vous donne une capacité de recul;
- Votre expérience qui vous rend rapidement opérationnelle;
- Vos connaissances et la qualité de votre travail;
- Votre capacité acquise d’adaptation aux changements;
- Votre efficacité.
Soyons fières de ce que nous sommes et de l’âge que nous avons!
Je vous suggère deux lectures inspirantes pour celles qui désirent aller plus loin : Les forces de l’âge de Michel Coulombe et de Véro Boncompagni aux Éditions St-Jean et Le Livre de la longévité de Cameron Diaz aux Éditions Marabout.
Lucie Dubé, directrice générale de Midi40
Midi40 est un centre-conseil en emploi pour les travailleurs expérimentés de 40 ans et plus. Nous aidons des milliers de personnes en transition d’emploi depuis 35 ans. Nos services sont gratuits en collaboration avec Services Québec.
– Ce texte est en collaboration avec Midi40.
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