Bien récupérer pour mieux recycler - Les Radieuses

Bien récupérer pour mieux recycler

« Est-ce que ça va au bac? »

Avouez que cette question nous revient souvent en tête! C’est avec le désir de poser les bons gestes que nous nous sommes entretenues avec Grégory Pratte, responsable des affaires publiques chez Tricentris.

Bonheur et bienveillance au menu

Cet OBNL existe depuis plus de 20 ans et dessert actuellement 234 municipalités au Québec. Ce qui nous a donné envie de les contacter et de leur parler, c’est le ton de leurs communications. Que ce soit via les réseaux sociaux ou en entrevue, l’équipe est toujours bienveillante et non moralisatrice. Avouez, chères Radieuses, que trop souvent, on se fait dire quoi faire sans nous expliquer pourquoi!

« Tricentris, c’est plus qu’un centre de tri, c’est une main tendue vers les usagers, nous dit M. Pratte, d’entrée de jeu. Principalement, ce qu’on a envie de savoir, c’est ce qu’on peut faire pour vous aider. On n’est pas vos patrons, on est amis et on va s’aider là-dedans, poursuit-il le sourire dans la voix. Premièrement, notre rôle c’est de vous dire merci de récupérer et deuxièmement, qu’on est là pour vous guider et pour répondre à vos questions. »

Une équipe qui a l’humain à cœur

Si vous avez une question en lien avec votre récupération ou le recyclage, n’hésitez pas à les contacter via leur page Facebook. C’est M. Pratte en personne qui vous répondra : « Le rapport humain est vraiment important chez Tricentris. Les robots ne répondent pas avec bienveillance et humour, moi j’aime ça. C’est une priorité pour moi de personnaliser mes réponses et d’aider cette personne à poser le bon geste. »

Apprendre, ensemble

« Au Québec, notre utilisation du bac bleu est assez récente. Il n’y a pas si longtemps, on mettait tout aux vidanges le jeudi matin! En 30 ans, on a vraiment fait du chemin. C’est vrai qu’en 2021 on reçoit encore des têtes de chevreuil au centre de tri, mais pour un geste incorrect, il y en a 750 bons, dit-il en riant. Par contre, je pense que plus on martèle l’erreur, moins on obtient de bons résultats. Je pense sincèrement qu’ensemble on peut faire de grandes choses. Quand on est unis, c’est là que le vent tourne. » Inspirant, non?

De toute façon quelqu’un va trier!

Quand le camion part avec le contenu de notre bac, on dirait qu’on n’y pense plus, que c’est fini. Et pourtant! « Le camion part oui, mais la matière ne disparaît pas! », souligne M. Pratte avec un clin d’œil.

Bien récupérer pour mieux recycler

« Le chemin est simple et complexe à la fois. Quand le camion arrive au centre de tri, il vide la matière dans l’aire de réception. Il y a un pré-tri manuel qui se fait. Les employés enlèvent les indésirables, puis on filtre. Les 5 matières — métal, verre, plastique, papier ou carton — partent dans des directions différentes pour créer des ballots qui seront ensuite vendus aux différents acheteurs. Par exemple, le papier ira chez Cascades et sera recyclé en papier de toilette. »

Chaque geste compte

« L’usine est faite pour trier les bouteilles de vin, les circulaires, les affaires du quotidien reprend-il. Si le bon geste n’est pas posé, ça peut représenter un danger pour nos trieurs. On doit donc se rappeler que nos gestes de récupération ont un impact sur la sécurité des employés. Par exemple, les batteries au lithium que l’on retrouve dans un cellulaire ou un ordinateur portable peuvent provoquer un incendie ou même pire une explosion.

Un bac de récupération, ce n’est pas un fourre-tout. Les matériaux de construction ne vont pas dans le bac, même si c’est du métal. Les objets longs non plus (guirlandes, lumières de Noël, fil d’extension…), car ça pourrait s’enrouler autour des équipements et occasionner des bris voir même blesser un trieur », dit-il soucieux. À se rappeler, chères Radieuses : chaque chose à sa place et ainsi la matière sera bien recyclée.

Les 2 questions qui optimiseront votre récupération

Selon M. Pratte, il y a deux questions qui peuvent (presque!) tout changer : « Selon moi, ce sont 2 questions simples qui peuvent mener à 90 % de bons gestes ».

À poser dans cet ordre :

Est-ce :

  • Un contenant (canette, bouteille de vin, boite de conserve, pinte de lait)
  • Un emballage (boite de carton, papier cadeau, Saran Wrap, papier d’aluminium)
  • Un imprimé (magazine, circulaire, livre, facture, billet de loterie)

NON? — Ça ne va PAS dans le bac. « En récupération il n’y a pas de “peut-être” ou de “oui mais” », souligne Grégory Pratte.

OUI? Posez-vous la deuxième question :

  • Est-ce fait des 5 matières recyclables (métal, verre, plastique, papier ou carton)

Bien récupérer pour mieux recycler

Poser le bon geste peut être simple, n’est-ce pas? « Oui et le bon geste n’est pas toujours d’aller vers le bac bleu. Si c’est un sac de chips, par exemple, ça ne va pas au bac. Ç’a l’air niaiseux, mais quand on y pense, on prend notre auto pour aller acheter notre chips, on revient, on le mange. Si on le met au bac plutôt qu’à la poubelle, le camion de recyclage viendra le chercher, ça ira au centre de tri, sera rejeté, puis un camion de vidange viendra au centre de tri le chercher pour l’amener au site d’enfouissement. Si l’on avait mis notre sac directement dans la poubelle à la maison, on aurait sauvé du temps et de l’argent! C’est d’ailleurs l’erreur la plus fréquente au centre de tri », nous dit-il.

Et quelle sont les autres?

Le top 7 des erreurs du bac

  1. Les sacs de chips;
  2. Les caisses de clémentines en bois;
  3. Les couches usées (!);
  4. Les objets longs (boyau d’arrosage, guirlandes);
  5. Les poches autoportantes (noix)
  6. Les emballages en plastique qui ne s’étirent pas (ex. emballage de surgelés — frites, fruits légumes, enveloppe de pâtes, de bonbons)
  7. Les dosettes de café (Psst! Seules les dosettes Nespresso sont recyclables puisqu’elles ont été réfléchies en collaboration avec les centres de tri, pas les autres!)

Nous terminerons cette discussion sur une note positive, à l’image de notre échange. « Chez Tricentris, on veut s’occuper des gens qui utilisent le système de récupération en place. Personne ne pense au public alors que c’est lui qui a le contrôle puisque c’est lui qui décide ce qu’il met dans le bac. La clé est et restera la conversation. C’est le message que je veux laisser à vos lectrices. On veut vous entendre, vous lire et bien sûr répondre à vos questions en n’étant pas dans le jugement mais dans l’ouverture.»

Pour ce faire, consultez leur page Facebook : https://www.facebook.com/tricentris

Leur site web : http://www.tricentris.com/

Bonne récupération!

Cet article est une collaboration avec Tricentris.

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