J’ai lu quelque part qu’on habite chez nos chats et non le contraire… à méditer!
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu des chats. Des gros matous, des petits minous, des poilus de toutes sortes. Ils se prénommaient Achille, Fred, Rambo et Obélix. Les deux premiers sont partis au ciel des minous, où ils ont été accueillis après de belles et longues vies.
Quand j’étais petite, nous avions une énorme chatte à la maison qu’on avait baptisé Coucoune ou Bidoune, il me semble. Je ne sais pas qui l’avait affublé de ce nom, mais il lui allait comme un gant. Elle était vraiment très grosse et ne bougeait presque pas sauf pour manger et aller dans sa litière. Une chatte vraiment, mais alors là vraiment introvertie. Comme elle pouvait rester des heures sans bouger, on aurait dit un bibelot géant perché sur le téléviseur du salon. L’été, nous l’amenions évidemment avec nous au chalet à Mont-Laurier. Eh oui, 3 heures de route avec ce monstre poilu à nos pieds ou carrément couché sur nous. Elle devait trouver le trajet long et nous aussi… tous ces étés à transporter mademoiselle toutes les fins de semaine. Heureusement, nous passions souvent l’été au chalet sans faire tous ces allers-retours. OUF!
Elle a vécu assez longtemps malgré son embonpoint. Elle devait faire de l’hypertension, du cholestérol, du diabète, que sais-je… Elle nous a quitté après 16 ans de bons et loyaux services. Paix à son âme!
Et puis, il y a eu Achille, un petit chat orange trouvé devant la maison familiale. Un petit rouquin du genre Garfield qui aimait beaucoup boxer. Un bon chat de gouttière aux allures un peu louches. Il partait à l’aventure malgré le fait qu’il soit opéré et revenait le lendemain avec des airs de lendemain de veille, justement. Mais je l’aimais bien, mon Achille. Et puis, un jour est apparue une espèce de bosse de la grosseur d’une clémentine dans son cou. Un cancer de la gorge. Et pourtant, il n’avait jamais fumé de sa vie. J’étais confronté à cette maladie pour la première fois. J’ai dû le faire endormir chez le vétérinaire. Je suis sûre qu’il fait de beaux rêves au ciel des minous.
Après Achille, ce fut un grand coup de cœur pour Fred, qui est entré dans ma vie et celle de mon fils Thomas. Fred restera à jamais gravé dans nos mémoires comme le meilleur chat au monde, toutes qualités confondues.
C’était un beau grand et costaud Maine Coon brown tabby. J’avais eu un coup de foudre pour ces chats lors d’une visite à un salon appelé le Noël des chats. Quand j’ai vu son papa, j’ai craqué. Un champion canadien dans sa catégorie. Il n’en fallait pas plus pour que je réserve un chaton d’une prochaine portée avec son éleveure, Madame Prima. J’ai attendu patiemment mon Fred pendant plus d’un an avant que le miracle se produise et qu’il vienne au monde. Au fil des ans, il est devenu le chat officiel de mon fils. Il dormait avec lui, jouait avec lui, bref, il était devenu son compagnon poilu entièrement dédié. Il a vieilli lui aussi et un jour, il s’est retrouvé avec un abcès dans la gueule qui l’empêchait de manger. Impossible de lui faire enlever cette « chose » d’après le vétérinaire. Lui qui adorait les petits morceaux de viande que je lui donnais en cachette regardait maintenant sa nourriture sans pouvoir la déguster. En peu de temps, il est passé de 20 livres à 8 livres. Un autre grand deuil à faire. Un grand chagrin pour mon fils et moi. Nous sommes allés ensemble pour le faire « endormir » après avoir passé du temps avec lui à le caresser et lui faire nos adieux. Nous avons beaucoup pleuré tous les deux. Ça nous a valu une carte de sympathies de la part de la clinique vétérinaire.
Après cela, on se dit… Plus jamais! Trop de peine! Jusqu’à la prochaine fois. Je ne pouvais plus imaginer faire entrer un autre Maine Coon dans ma vie. Et puis, avec le temps, la peine s’adoucit. Et comme je ne peux vivre sans chats… j’ai fouillé sur Internet pour découvrir la merveilleuse race des Birmans. Des chats issus d’un croisement entre persan et siamois. De grands joueurs très affectueux. Et voilà mon Rambo qui a fait irruption dans ma vie. Un grand séducteur aux beaux yeux bleus qui louchent. Tout le secret de son charme. Il a maintenant 9 ans. Comme il vieillit, j’ai pensé lui trouver un compagnon, son bâton de vieillesse, peut-être? Après une visite improvisée à la SPCA, je suis ressortie avec Obélix, un vrai mastodonte. Abandonné dans un appartement vide après deux semaines sans nourriture, il a été finalement secouru. Quand je l’ai vu au fond de sa cage, je n’ai pas pu résister. Il avait un regard tellement triste et résigné. Tout comme tout ce qui est moins beau ou différent, il devait penser que personne ne voudrait de lui. Il s’est bien trompé…
Je sais qu’ils vont partir eux aussi un jour, mais je sais aussi que quand j’aurai dit : Plus jamais! ce sera le signe du début de la quête d’un nouveau compagnon poilu.
2 Responses
Très belles histoires. Je pense que nous avons toujours une belle histoire en tête avec nos animaux. En lisant les vôtres, ça me remémore la mienne avec notre Gaston, un Bengal, qui est entré dans nos vies par un pur hasard car mon conjoint et ma fille étaient allergiques aux chats donc on oublie d’avoir un félin dans notre maison.
Comme ma fille veut devenir vétérinaire, nous avons déjà une chienne Guimove, nous avons décidé de faire un test en gardant Gaston 3 semaines, en ayant un plan B, si ça ne fonctionnait pas.
Bien sûr, ma fille l’avait toujours dans ses bras, le calinait du matin au soir car ce magnifique Gaston est très chaleureux, ronronneux et très charmeur.
Ma fille nous disait que ces yeux ne lui piquaient pas, qu’elle n’avait pas d’allergie mais elle se frottait constamment les yeux. Gaston était toujours dans ses bras lorsqu’elle étudiait, lorsqu’elle s’entrainait, lorsqu’elle dormait, Gaston se faufilait sous ses couvertures. Il était son confident, lui apportait du calme , diminuait son anxiété dans sa vie.
Alors, après plus d’un an, Gaston fait réellement parti de notre Famille et mon conjoint n’a pas eu le choix de s’adapter à ce magnifique félin qui fait tourner les têtes sur son passage. Ma fille l’a adopté et son père ne peut pas dire non à sa fille… voyons Hi!!
Bonjour Silvi, j’ai adoré votre histoire…merci de l’avoir partagé avec moi. Je vous souhaite de très belles fêtes! :-) Micheline