La vie peut être imprévisible. Et nous le savons. Nous ne sommes pas à l’abri de pertes, de tourmentes, de désillusions. Nous sommes hantés par ce qui pourrait se produire en cas d’imprévu, nous craignons de perdre ce que nous avons acquis. Nous éprouvons ainsi le besoin impérieux de contrôler notre existence, pour nous protéger, pour limiter les risques. Et nous nous sentons menacés lorsque nous n’y arrivons pas.
Ce besoin de contrôle nous oblige à tout prévoir, tout maîtriser. Nous formulons tous les scénarios, nous anticipons pour traquer tous les écueils possibles. Or, « c’est lorsque l’on ne s’accroche plus à rien, que l’on s’envole », que l’on peut laisser la place aux bonnes surprises de la vie.

Qu’est-ce que le lâcher-prise?
Lâcher prise, c’est prendre les commandes de l’embarcation, en ayant conscience que nous ne maîtrisons pas la houle.
Lâcher prise est donc avant tout lâcher le contrôle. Le lâcher-prise est l’acceptation de ce que nous ne pouvons pas maîtriser. L’acceptation n’est absolument pas une résignation ni une renonciation de toute action, mais c’est davantage agir tout en n’étant pas attaché au résultat.
Lâcher prise permet de s’ouvrir à l’imprévu et abandonner certaines luttes futiles. Lâcher prise permet également de libérer de l’énergie pour amorcer un renouveau, de se connecter à nos ressources, d’ébaucher d’autres possibilités. C’est également accepter que, comme chaque être humain, nous avons des fragilités, des vulnérabilités, et c’est ok.
Quand le besoin de contrôle devient problématique
Le contrôle est à l’origine de bien des souffrances. Le contrôle est anxiogène, car nous savons au fond de nous, que nous n’arriverons jamais à tous maîtriser. Il peut être source de frustrations, de colères lorsque tout ne va pas dans notre sens. Il est aussi énergivore, à refuser la réalité et nous battre en vain.

Pourquoi est-ce si difficile de lâcher prise?
« Trop d’entre nous ne vivent pas leurs rêves, car nous vivons nos peurs. » — Les Brown
Ce qui est difficile dans le lâcher-prise est qu’il implique une forme de renoncement. Il faut ainsi s’affranchir de son besoin de sécurité intérieure… Nous résistons d’ailleurs au lâcher-prise, car beaucoup de peurs sont à l’origine de notre besoin de contrôle. En effet, nous nous attachons aux biens matériels, aux personnes, aux situations ou objectifs dont nous pensons avoir besoin. Et nous avons peur de les perdre et donc d’en souffrir, nous pouvons même avoir l’impression que sans eux nous ne subsisterions pas.
Comment lâcher prise
Nous avons mesuré lors de la pandémie de COVID que nous ne contrôlons absolument rien. Alors que faire? En définitive, il y a une seule et unique chose sur laquelle nous avons le contrôle et c’est la porte d’entrée du lâcher-prise : nos pensées!
Nous pouvons cesser d’essayer de tout contrôler en changeant nos mécanismes de pensée pour prendre du recul, accepter ce qui ne peut être changé, porter un regard différent sur ce qui nous échappe. Et cela sous-entend faire le tri dans nos attentes, nos responsabilités, et d’accepter nos limites.

Des pistes pour cheminer vers le lâcher-prise
Le chemin vers le lâcher-prise est de longue haleine et réclame un travail quotidien. Toutes les pratiques physiques et les techniques psychocorporelles comme la sophrologie peuvent faciliter la prise de recul. Et pour vous aider, voici quelques pistes.
Prise de conscience
Tout changement ne peut aboutir sans introspection, sans un regard bienveillant, mais lucide sur nos schémas de fonctionnement, sur nos croyances, sur nos peurs.
Le lâcher-prise est avant tout une façon de penser qui invite à poser un regard différent sur ce qui ne dépend pas de soi pour cesser de souffrir de ce qui nous échappe, ce qui nous dépasse. Il existe des situations sur lesquelles, il est inutile de lutter… Ici, lâcher prise signifie que vous choisissez de ne plus ruminer sur les choses qui se dérobent à votre contrôle, de ne plus vous y attacher, et de vous recentrer sur celles que vous pouvez maîtriser en ce moment.
Développer votre confiance
L’être humain est ainsi : lorsque nous nous sentons menacés, en danger, nous sommes dans la défiance et nous sortons notre artillerie de défense qui est le contrôle, la maîtrise. On devient ainsi enchaîné, soumis à notre fonctionnement. Lâcher prise, c’est laisser aller, faire confiance aux autres, faire confiance en la vie. C’est demeurer ouvert pour laisser venir des solutions non prévues.
C’est également apprendre à différencier ce qui dépend de nous et quand notre volonté ne peut rien changer. Cela ne signifie pas que nous allons perdre tout ce que nous essayons tant bien que mal de contrôler. Cela veut juste dire que nous avons suffisamment confiance en nous-mêmes pour savoir en filagramme que vous pouvons faire face.
Réapprenez à vous détendre
Se reconnecter à son corps et vivre l’instant présent permettent de prendre de la distance par rapport au mental et de plonger dans un état de détente immédiate. Réapprendre à vous relâcher, à vous détendre va vous permettre de mieux accepter une situation, ce qui vous aidera à la traverser plus aisément.

Vous ressentez un profond malaise, car il vous est difficile, voire impossible d’accepter une préoccupation? Si vous n’arrivez pas à changer ce qui vient de l’extérieur, il vous sera primordial d’accepter ce qui se passe à l’intérieur de vous. D’admettre ce que vous ressentez, vous pensez. En autorisant vos émotions d’être présentes, vous les autoriserez à évoluer, à changer.
Une pause douceur pour t’aider à relâcher
Parce qu’il est parfois difficile de lâcher prise seule, je t’invite à découvrir une courte pratique guidée que j’ai enregistrée pour accompagner ce chemin.
Elle s’appelle « Déception, frustration : respire, relâche, reviens à toi » — un soin express pour apaiser la pression intérieure, retrouver du recul émotionnel et adoucir ton cœur.
🎧 Découvre ma courte pratique guidée :
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