Être toujours positif, est-ce si important? - Les Radieuses

Être toujours positif, est-ce si important?

«Il faut voir le bon côté des choses.»

«Les pensées positives attirent du positif.»

«Le positif, c’est bien, le négatif, c’est mal.»

«Arrête de pleurer, pense au positif.»

Ces petites réflexions vous disent-elles quelque chose? Peut-être êtes-vous ce genre d’humain qui préfère toujours voir le positif, le doux, le beau. Peut-être êtes-vous ce type d’être vivant qui remarque toujours le revers positif de la médaille en premier, qui préfère s’éloigner des nuages, du gris, du négatif et des gens qui l’emmènent avec eux. J’admire tout à fait cette facilité qu’ont certaines personnes à voir la vie en rose, car, de mon côté, je dois admettre que je ne la peins pas exactement de cette réconfortante teinte-là.

J’admire ces gens, mais n’échangerais jamais mes lunettes aux coloris infinis pour une paire de verres perpétuellement roses. J’aime le jaune soleil, l’orangé de feu, les gris et les bruns terreux et les noirs orageux. J’aime, ai appris et apprends, encore à ce jour, à aimer ma façon multicolore de voir la vie.

Se forcer à ne voir que le positif est, selon moi, une erreur. Bien sûr, il y a du beau dans tout, et pouvoir le déceler est magnifique et rend nos vies certainement un peu plus douces. Sauf que… Il y a un réel danger, je crois, à n’accepter que le positif et à nier ou à repousser le négatif. N’accepter qu’un côté de la médaille nuit à notre esprit critique et pourrait biaiser ou même fausser nos pensées. Ne s’accrocher qu’au beau ne nous autorise pas nécessairement à vivre toutes les gammes d’émotions qui parsèment nos vies. Toutes ces émotions, les belles, les moins belles, les calmes et les houleuses, sont ce qui fait de nous… Nous! Ne pas se laisser aller, parfois, dans la noirceur ne nous permet pas d’être entièrement nous.

C’est ok de pleurer, de crier, d’être en colère, d’être triste, de ruminer, de se plaindre, d’avoir mal! Tout ça est ok, tant que nous avons la capacité de revenir au calme, de réfléchir et de faire une petite (ou grande) introspection par la suite. C’est ce qu’on appelle être h-u-m-a-i-n. Ce qui n’est pas ok, à mon avis, c’est de tout retenir, d’écarter les opinions plus «négatives», de réprimer nos larmes, nos peurs ou nos cris, de choisir l’ignorance ou de ne montrer que l’envers brillant et poli de notre médaille. Être vrai est plus important qu’être «positif» à tout prix. Être vrai, c’est être nous, dans toute notre splendeur et parfaite imperfection! Et c’est ok!

Dans certaines situations, la positivité nous protège de ce que nos esprits et nos cœurs ne peuvent endurer. C’est bien, bon et doux d’inviter les arcs-en-ciel, les licornes et un peu de poudre de fée dans nos vies. Mais pas quand ça nous empêche de voir la réalité. Pas quand ça nous fait passer à côté d’émotions, de transitions ou d’apprentissages importants. Pas quand ça nous fait tordre la vérité ou «protéger» les autres en leur cachant des faits, même s’ils font mal.

Je connais une personne qui a perdu sa mère alors qu’elle était beaucoup trop jeune. Les parents de cette personne avaient pris la décision consciente de taire le cancer étendu qui ravageait beaucoup trop agressivement la santé de la maman. La réalité de l’état de santé de la mère a finalement été divulguée après des mois, alors que les médecins ne lui donnaient plus qu’un court instant à vivre. Bien sûr, les parents croyaient bien faire en protégeant leurs enfants pourtant adultes d’une réalité qui crève le cœur. Mais, au final, qui a gagné à ce jeu de dissimulation? Est-ce que plus de beau a été créé en cachant la vérité?

À mon humble avis de personne qui ne s’est jamais retrouvée dans cette situation où la vie flirte avec la mort, je pense que non.

La vie est ainsi faite. Elle est parfois tapissée de fleurs, de papillons et d’étoiles, mais elle est aussi empreinte d’obscurité, de nuages gris et de tempêtes houleuses. Si nous n’avions pas la possibilité de voir ce qui enlaidit la vie, comment pourrions-nous chérir tout ce qui l’embellit? Comment pourrions-nous nous délecter de la lumière si nous n’avions jamais connu la nuit?

Le positif n’est positif que parce que sa contrepartie négative existe.

Moi je dis, n’ayons pas peur de naviguer avec l’obscurité, afin que, quand même un tout p’tit peu de lumière traverse nos vies, nous puissions en profiter pleinement.

Qu’en dites-vous, les Radieuses magnifiques? Avez-vous peur d’enlever vos lunettes roses et d’embrasser le négatif?

Câlins,

Andy

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2 Comments
  1. Mon père avait pour adage: « Disons les choses comme elles sont ». Je suis bien d’accord avec vous. Côté visuel, avec l’Âge je me suis mise à apprécier les teintes que je disais ternes avant: les nuances de brun, de gris, de feuillages. J’aime désormais le mois de novembre pour cela.

  2. Être positif ce n’est pas croire aux licornes, c’est voir le verre à moitié plein et à moitié vide…Oui il en manque dans le verre, il n’est pas plein…mais il en reste, apprécions ce qui reste ! Être positif c’est regarder avec lucidité ce qui s’offre à nous et encore une fois apprécier ce que la vie a à nous offrir…Que ce soit bon ou moins bon…Nous sommes extrêmement privilégiés en Amérique du Nord, encore plus au Canada et au Québec, soyons reconnaissants face à cette abondance, traitons-la avec respect.

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