Je rendais visite dernièrement à une tante que j’affectionne beaucoup. Notre discussion portait sur les défis que le développement personnel nous lance tout au long de notre vie. Nous convenons ensemble que le plus difficile semblait être de s’assumer, de prendre la responsabilité de nos propres décisions et de nos choix de vie.
Une tâche pas si facile que ça, me direz-vous… Vous avez raison! Il y a là un travail sous-jacent qui implique une certaine dose de vulnérabilité, mais aussi d’assumer ses propres erreurs. Et qui est exempt d’erreurs? Personne.
Un regard dans le rétroviseur
La jeunesse ne comprend pas toujours, ne sait pas toujours, mais doit quand même vivre avec ses décisions. Il m’est déjà arrivé de blâmer autrui, les circonstances, mon passé ou mes expériences pour les obstacles qui se dressaient dans mon parcours de vie. Les défis peuvent nous paraître moins imposants en faisant porter le poids de nos peines sur l’autre.
Bien malheureusement, cette façon de percevoir les choses m’a suivi pendant un bon moment, jusqu’au jour où j’ai sincèrement voulu casser ce schéma, cesser tout ce cirque en m’engageant intensément à améliorer ma qualité de vie.

Changer le cours de mon existence est survenu en étudiant la psychologie où j’ai pris conscience de l’importance d’intégrer dans ma vie ce principe psychoresponsable en intégrant cette philosophie de responsabilité personnelle et individuelle.
Quelques débris au passage!
Nos pensées ne sont pas toujours le meilleur guide qui soit. C’est génial de se poser des questions, de chercher à savoir, mais encore faut-il qu’elles stimulent l’action à prendre et qu’elles suscitent un dialogue qui mène à une solution.
Attendre passivement une réponse positive et constructive en réfléchissant à des
« Pourquoi moi? », « Pourquoi est-ce que ça m’arrive? » ou « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça? » n’aboutira qu’à tourner en rond. Et oui, il m’est arrivé de tourner en rond, de revivre des situations dont je me serais vraiment dissociée.
Je me suis ressaisie et j’ai cessé de me positionner en spectatrice. Pour moi, toute forme de résignation devenait inadmissible parce que j’ai pris une décision simple qui allait me permettre de changer le cours de ma vie positivement et de planifier un destin bien plus intéressant.

On change de direction, on remplace les pourquoi par des comment pour des résultats bien plus que satisfaisants!
Les « pourquoi » n’insufflent pas de mobilisation, de motivation, de leadership ou d’engagement. Ils ne font que faire stagner le processus.
Alors que les « comment » nous mettent immédiatement en mouvement. Le cerveau entre en mode solutions et nous ressentons cet élan, cette propension au développement et à la mise en place des idées concrètes.
La magie des « comment » opère…
Comment je puis regarder telle situation sous un autre angle?
Comment je peux faire face à ce conflit?
Comment je me réapproprie mon pouvoir face à tel événement?
Comment puis-je me tenir debout devant tel obstacle?
Comment je me positionne en tant que leader?
Comment puis-je m’appuyer sur mes expériences pour faire face à cette situation?
Juste à lire ces questions, c’est énergisant! Il devient assurément plus simple de se propulser vers l’avant et d’entamer une reconstruction.
Sortir du manège

Devenir psychoresponsable en fin de compte, c’est d’accepter que telle situation ou telle circonstance s’est passée, d’accepter que ce n’était pas ce que je souhaitais, mais voilà, maintenant, ce que je peux faire pour résoudre cette impasse?
Parce qu’être en mode solution, c’est se réapproprier sa force intérieure, c’est reprendre son pouvoir personnel. C’est en quelque sorte se libérer de ses chaînes.
Et ça, c’est une forme de liberté!