Geneviève Guérard, née sous une bonne étoile - Les Radieuses

Geneviève Guérard, née sous une bonne étoile

Geneviève Guérard est d’une douceur inégalable. Ses paroles sont bienveillantes, son rire est cristallin. Belle autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dotée d’une grande intelligence créative et émotionnelle, elle semble tout avoir! Celle qui a brillé tant sur scène (comme première danseuse pour les Grands Ballets Canadiens) qu’au petit écran se réalise maintenant pleinement en tant que femme d’affaires et professeure de yoga. Quels sont les défis qui attendent cette toute nouvelle Radieuse? Comment entrevoit-elle l’avenir?

Geneviève dans le rôle de la Fée dragée de Casse-Noisette avec le danseur Vadim Bondar.

D’entrée de jeu, elle dit : «Vous me faites une fleur de penser à moi, mais je suis un peu intimidée! Je dois avouer que j’ai trouvé ça un peu dur d’avoir 50 ans! Je suis dans la gratitude d’avoir la chance d’avancer en âge, mais je suis quand même triste de constater que la vie passe si vite! Je suis peut-être votre première Radieuse/boudeuse finalement!», rigole-t-elle.

Entrevue généreuse, bienveillante, et assumée, tout à son image, quoi! 

Le choc de la cinquantaine

«Quelquefois, je ne peux pas croire que j’ai 50 ans! Quand ma fête approchait, on dirait que tout autour de moi semblait me le rappeler. Tout semblait me crier à quel point 50 était un gros chiffre, que mon physique et mon énergie allaient commencer à changer, que la ménopause s’en venait… Ça m’a un peu mis à l’envers!

Geneviève le jour de son anniversaire

D’autant plus que je vis une période de ma vie tellement heureuse : la famille, le studio de yoga, je me sens bien! Avec l’âge, je me connais mieux aussi, j’ai toujours été capable d’introspection, mais, maintenant, je suis capable d’action. J’ai développé plein d’outils que je n’avais pas avant. Si je suis confrontée à une situation difficile, je suis maintenant capable de la traverser plus rapidement. Je gère beaucoup mieux les moments où l’anxiété prend le dessus.»

«Je suis consciente que la cinquantaine me confronte à différents niveaux, mais, en gros, je te dirais que je suis une femme comblée!»

«En même temps, ce qui me déprime un peu, c’est que les dernières décennies ont passé en un claquement de doigts. Je suis assez sage pour me dire qu’il y a plein de gens qui n’ont pas le privilège de vieillir, mais l’arrivée de la cinquantaine a créé chez moi une certaine urgence de vivre, de ralentir et d’apprécier chaque journée qui passe!»

Tu parles de ralentir, mais, en même temps, tu es entrepreneure, mère de famille, prof de yoga…

Elle rit : «Oui, mais il faut que tu saches que j’ai deux partenaires avec qui je dirige le Studio Mile End : Ariane Paradis et Rachel Jacobs. Elles comptent beaucoup pour moi. J’ai fondé le studio, je suis là tous les jours, j’enseigne et j’y contribue, mais je ne le porte pas toute seule sur mes épaules. J’ai donc aussi le temps pour prendre mon temps, pour la lecture, les loisirs, relaxer, cultiver mes amitiés… Je trouve que j’ai un équilibre de vie vraiment le fun. J’essaie de célébrer le fait que, chaque jour, je grandis et je profite de la vie. Je suis sortie de ce petit spleen relié à l’âge que j’ai vécu parce que, franchement, j’ai beaucoup de chance!»

Geneviève avec Rachel Jacobs, au centre, et Ariane Paradis, à droite.

Quand on t’écoute, on a l’impression que t’es une princesse et que tout te réussit. Puis, quand on te fréquente, on se rend compte que tout cela est vrai! Tu es vraiment née sous une bonne étoile!

«C’est vrai, mais, en même temps, vous le savez, j’ai eu une carrière en communication, je faisais de la télé, la radio… Et du jour au lendemain, le téléphone a arrêté de sonner. Ce que je peux te dire, c’est qu’à ce moment-là, j’ai pris une belle débarque. Ça a été un deuil, un coup dur sur l’orgueil. Rapidement, j’ai décidé que je ne passerais pas ma vie à être triste de tout ça. J’ai tourné la page, puis je me suis recentrée sur cette passion qui me nourrissait et qui me nourrit encore énormément : le yoga. Quand je suis revenue au yoga, je me sentais comme un poisson qui retournait dans l’eau. J’avais l’impression de revenir à la maison, de respirer mieux.»

Y a-t-il un lien entre le ballet et le yoga?

«Il y a le même genre de discipline, de concentration, de respect des instructions. Sans être rigide, il y a un cadre qui me plaît, qui m’attire et dans lequel je me sens bien. Toutefois, il n’y a pas de compétition au yoga, pas de miroirs, pas d’affaires de minceur ou de commentaires sur le physique. Ce n’est pas du tout dans la même sphère, mais il y a des parallèles à faire, c’est certain!»

C’est donc vital pour toi de bouger?

«Plus je vieillis, plus je sens que je dois rester coller à l’activité physique. Récemment, j’ai fait une capsulite à l’épaule et je dois avouer que ça m’a rendu humble. Avant, je me blessais et je ne m’en occupais pas parce que j’ai passé ma carrière de danseuse en physio et je me suis tannée de ça. Comme je ne m’occupais pas de mon épaule, elle a arrêté de bouger, tout d’un coup. Ça a été une façon de me faire comprendre que, dorénavant, si mon corps me parle, je ne peux plus faire comme si de rien n’était. Je vais y porter attention pour ne pas que ça s’aggrave. J’aime trop bouger, ça fait partie de moi. J’ai besoin de mouvement, ça fait partie de mon équilibre. L’activité physique, c’est hyper important pour la santé physique et mentale. Et je trouve qu’avec les défis qu’on vit comme société, comme individu, comme planète, c’est important de garder un certain équilibre mental qui, pour moi, se traduit dans l’action.»

«L’âge, c’est juste un chiffre, et on doit se rappeler de ça! On doit vivre notre vie comme on l’entend. On doit se discipliner à se dire : Heille! Ce n’est qu’un an de plus, pourquoi ça me met dans tous mes états! Ça ne fait aucun sens!»

Ton entreprise, le Studio Mile End, fêtera ses 10 ans cette année, c’est un bel accomplissement!

«Oui, c’est fou! On a une cinquantaine de cours par semaine, on a une bibliothèque de vidéos en ligne et ce qui me rend fière, c’est qu’on a une communauté qui y est vraiment heureuse et qui nous le mentionne beaucoup. Je pense qu’avec les années on a construit quelque chose qui a une vraie valeur dans la vie des gens. C’est extrêmement valorisant.»

Tu sembles vraiment heureuse aussi dans ta vie personnelle!

«Je suis avec mon amoureux depuis 22 ans et j’ai encore des papillons. J’ai la chance d’être en couple avec quelqu’un que je considère comme mon meilleur ami, avec qui je ris beaucoup et qui apporte beaucoup de légèreté à ma vie. Avec le temps, on développe encore plus d’attachement, il est une partie de moi! J’ai une vie de famille vraiment heureuse, ma fille a 18 ans et mon fils a 15 ans; les deux sont adorables. On a vraiment un beau lien d’affection au quotidien et, ça, c’est vraiment précieux pour moi. Je remercie la vie tous les matins.»

Et le beau Minos!

Je remarque vraiment un parallèle entre ton besoin de mouvement, d’action et ta vie vraiment casée, avec ton mari, tes enfants… Tu as une base solide, mais tes branches cherchent le vent, comme un arbre finalement!

Elle sourit : «C’est vrai que de s’enraciner dans quelque chose de solide, de s’ancrer est très important pour moi. Tu sais, avant, je me sentais souvent comme une fleur : plus fragile, plus inquiète. Puis, avec l’âge, il n’est pas faux de dire que je deviens davantage comme un arbre. C’est le fun ça!»

Inspirant et touchant, n’est-ce pas? Merci, Geneviève, pour ce bel entretien!

Geneviève vous a donné envie d’essayer le yoga? Visitez le site Web du Studio Mile End pour tout savoir sur son studio et pour avoir accès aux classes virtuelles ou suivez-les sur les réseaux sociaux.

No Comments Yet

Leave a Reply

Your email address will not be published.

 

Et je reçois le top 5 de leurs articles les plus populaires

Recevez dans vos courriels, les conseils de nos collaborateurs vedettes et experts.

Hubert Cormier, Brigitte Poitras, Jean-François Plante, Danielle Ouimet, Jardinier paresseux...

Non merci.