Plus d’une personne sur 10 souffrira du diabète de type 2 au cours sa vie et 1 personne sur 5 est considérée comme étant pré diabétique au Canada. En plus d’affecter la qualité de vie, le diabète de type 2 est aussi associé à une multitude de comorbidités telles que, des maladies cardiovasculaires, des problèmes hépatiques, oculaires et de multiples névralgies. Des facteurs comme l’obésité, le vieillissement, la génétique, l’alimentation et la pratique régulière d’activité physique peuvent grandement influencer la prévention, mais aussi la vitesse de développement de cette pathologie qui bouleverse notre vie une fois diagnostiquée. Certains de ces facteurs sont hors de notre contrôle et ne peuvent être modifiés. Heureusement, nous avons toutefois le contrôle sur notre niveau d’activité physique! Adopter un mode de vie sain et actif peut effectivement diminuer les risques de développer le diabète de type 2 et améliorer le contrôle glycémique des gens aux prises avec la maladie en aidant à améliorer significativement la résistance musculaire à l’insuline.
Quels sont les effets de l’activité physique sur la glycémie?
L’activité physique est une des pierres angulaires du traitement du diabète de type 2, en plus de jouer un rôle important dans la prévention de cette pathologie. Lors de l’activité physique, les muscles utilisent le glucose comme source d’énergie. L’activité physique permet donc un contrôle sur l’accumulation excessive de sucre dans le sang. De plus, l’activité physique pratiquée sur une base régulière est susceptible d’engendrer une perte de poids. Considérant que l’obésité est au cœur du développement du diabète de type 2, la perte de masse grasse est donc un aspect important à prioriser, surtout lorsqu’on arrive vers la cinquantaine.
Quels sont les autres bénéfices que peut m’apporter l’activité physique?
Tout le monde peut bénéficier de la pratique d’activité physique quotidienne. En plus d’avoir des bienfaits sur la santé physique, l’activité physique engendre plusieurs bénéfices au niveau psychologique. En effet, l’activité physique peut diminuer le stress, la fatigue et l’anxiété, augmenter votre niveau d’énergie ainsi qu’améliorer votre confiance en soi.
Comment débuter?
Entreprendre la pratique d’activité physique peut être difficile. En effet, que ce soit le manque de motivation, le manque de patience ou simplement le manque de temps, plusieurs barrières peuvent s’imposer entre vous et vos objectifs. Voici quelques conseils afin de faciliter votre démarche :
- Entourez-vous de professionnels afin de faciliter votre cheminement. En effet, un kinésiologue peut encadrer votre pratique d’activité physique et prendre en considération vos objectifs, vos besoins et vos limitations.
- Débutez progressivement et par étapes. De cette façon vous pourrez éviter les blessures potentielles et préserver votre motivation. En guise d’exemple, il est possible de débuter avec des séances de 15 minutes trois fois par semaine. Ultimement, le but est d’atteindre les recommandations en matière d’activité physique de 150 minutes par semaine répartie sur au moins 5 jours. Lorsqu’on est diabétique, on gagne beaucoup à bouger souvent dans la journée. Cela permet de mieux gérer la glycémie entre les repas.
- Choisissez des activités qui vous plaisent. Optez pour des activités sollicitant le système cardiorespiratoire et musculaire. Par exemple, la nage, le vélo, la marche sont des options intéressantes ayant des bienfaits reconnus sur la santé des gens ayant ou étant susceptible de développer le diabète de type 2.
- Encouragez vos proches à la pratique régulière d’activité physique. En plus d’inciter votre entourage à un mode de vie sain et actif, vous pouvez joindre l’utile à l’agréable en passant du temps en bonne compagnie. C’est toujours plus facile de rester motivé quand l’entourage comprend et encourage notre choix de vie.
- Utilisez les outils disponibles. Plusieurs plateformes sont disponibles afin de faciliter la pratique d’activité physique. C’est en autres le cas de MOVE50PLUS.CA, gratuit et accessible dans le confort de votre foyer!
À ne pas oublier!
Afin de rendre la pratique d’activité physique sécuritaire lorsqu’on est diabétique de type 2, certaines mesures de précautions peuvent être mises en place :
- N’oubliez pas de prendre votre glycémie avant et après l’activité physique. Une glycémie sous 5 (hypoglycémie) peut causer plusieurs problèmes tels que des maux de tête, des étourdissements, des palpitations, etc. Afin de rendre la pratique d’activité physique sécuritaire assurez-vous que votre glycémie est assez élevée et dans le cas contraire, consommez une source de sucre tel qu’un jus ou un fruit afin de faire augmenter votre glycémie avant l’effort. Surveillez-vous, l’hypoglycémie pourrait survenir 24 h après votre effort surtout s’il est intense.
- Il est préférable d’éviter l’exercice si votre glycémie est élevée à plus de 14 mmol/L. Surtout si vous avez un test d’urine positif pour la présence d’acétone. L’exercice pourrait aggraver votre situation en faisant augmenter votre glycémie sanguine puisque vous manquez alors d’insuline.
- Restez hydraté! Boire de l’eau durant l’activité physique prévient la déshydratation.
- Ajustez vos objectifs en fonction de vos capacités. Fixez-vous des buts atteignables et réalisables dans un temps donné afin de préserver votre motivation.
- Assurez-vous d’avoir une paire de chaussures confortables afin d’éviter les blessures aux pieds, et prenez le temps de vérifier ces derniers plusieurs fois par semaine pour y détecter les blessures potentielles, comme des ampoules dues aux frictions des souliers mal ajustés.
En conclusion, retenez que l’activité physique est un des piliers le plus important dans le traitement ainsi que la prévention du diabète de type 2. En plus de favoriser un meilleur contrôle glycémique, une perte de poids, l’amélioration des capacités physiques, l’activité physique entraîne aussi des bénéfices au niveau psychologique.
Alexis Marcotte Chénard B.Sc, Kinésiologue.
Étudiant à la maîtrise en Science de l’Activité Physique,
Centre de recherche sur le vieillissement CSSS-IUGS
Université de Sherbrooke
Un organisme qui peut vous aider à mieux comprendre la maladie : www.diabete-estrie.ca
Texte original tiré du blogue MOVE50+