Plus que jamais, vous avez du temps pour lire par ces temps de confinement volontaire pour sauver nos aînés qui ont construit le Québec. Voici pour vous trois titres distincts malgré des thèmes communs. Kukum de Michel Jean que vous connaissez comme chef d’antenne et journaliste d’enquête, qui se définit avant tout comme un Innu, nous raconte ses histoires en toute connaissance de cause. Son titre Kukum a plu au comité de lecture du Prix France-Québec puisqu’il est en lice pour recevoir le prix. L’autre thème visant dans le mil est Maïna de Dominique Demers. Mes lectures sont habituellement des nouveautés, service de presse oblige, mais cette fois, j’ai eu la main heureuse de le piger parmi les romans dont la Bibliothèque se déleste annuellement. Ce roman dense et intense, écrit en 2002, relate l’histoire d’une jeune Amérindienne qui ira à la rencontre du peuple inuit. Le petit dernier, L’appel du huard de Lily Gaudreault est la quête intimiste d’une femme mature pour découvrir qui est son père, cet être mystérieux.
Kukum de Michel Jean
Maïna de Dominique Demers
L’Appel du huard de Lily Gaudreault
Elle a un frère jumeau retranché dans ses propres certitudes, une petite sœur comédienne, de onze ans plus jeune, avec qui elle entretient un lien précieux. Par déformation professionnelle, elle mènera le tout pareil à une enquête de terrain. Elle en apprendra abondamment sur celui qui lui a donné la vie, en interrogeant diverses personnes chemin faisant. On réalisera progressivement (très progressivement) qu’il y avait là matière à mystère. Au fil de ses rencontres, elle retrouvera un amour de jeunesse. Une histoire racontée sur un ton feutré et un style tout en douceur et en langueur. Mon intérêt aurait monté d’un cran, avoir ressenti un fort élan de sympathie envers le personnage principal.