Rechercher
Close this search box.

Marcia Pilote… la vie comme elle l’aime!

Écrit par

Comment décrire cette femme dynamique aux multiples talents. Jeune cinquantaine, mère de deux grandes filles; l’une avocate, l’autre humoriste, grand-mère de son beau Gustave.

On aime Marcia dès qu’on lui dit bonjour. Femme loquace, d’une grande sincérité, elle est tout sauf ennuyante.

Marcia a étudié en communication. Dès son secondaire, elle se découvre un grand intérêt pour les arts, dont le théâtre et l’improvisation.

À 14 ans, elle est choisie par Micheline Lanctôt pour tenir le premier rôle dans Sonatine, film qui a remporté le Lion d’Argent à Cannes en 1984.

Ça fait plus de 20 ans que l’on voit Marcia à la télévision, tantôt chroniqueuse, parfois animatrice ou comédienne. Nous avons d’ailleurs pu la voir durant quelques années dans la populaire série Chambre en ville. Elle est aussi auteure et scénariste.

On a aussi pu l’entendre à la radio en tant que chroniqueuse ce qu’elle fait d’ailleurs encore à l’occasion.

Sa spécialité… la vie!

Marcia n’a pas abandonné les médias, c’est plutôt les médias qui l’ont abandonnée. À un moment donné, elle n’a plus eu de contrats. Selon elle, ce n’est que partie remise, elle y reviendra. Il y a des cycles à la télé.

« Je ne suis pas amère, mais un peu triste. Je sais que je suis une bonne animatrice. »

Ce ne fut pas un choix, mais finalement ça lui a donné un choix. Le fait de se retrouver loin des médias l’a forcée à redéfinir ce qu’elle voulait vraiment. Ce qu’elle aime le plus, dit-elle, c’est ce qu’elle fait en ce moment.

Le problème, dit-elle, c’est qu’elle ne fit nulle part. Elle n’est pas auteure parce qu’elle n’écrit pas de romans, pas conférencière non plus.

« J’ai créé mon métier, mais je ne peux pas le nommer. Mais depuis trois ans, mon métier, c’est de vivre. »

Tout ce qu’elle écrit porte sur la vie. Il s’agit de partage, pas égoïstement ou égocentriquement ce qu’elle a vécu, mais ce qu’elle a expérimenté, et ce, dans le but de donner ses meilleurs raccourcis aux femmes trop occupées pour approfondir certains évènements de leur vie.

Par exemple, lorsque sa grande amie est morte d’un cancer il y a quelques années, elle a voulu approfondir toute la notion du deuil. Elle a donc fait un documentaire et a même écrit un livre : À la vie à la mort.

« Les gens n’ont pas le temps de prendre quatre mois après la mort de quelqu’un pour lire, écrire et mettre des mots sur ce qu’est le deuil.

Ce métier n’existe pas, moi ma spécialité c’est vivre. Je ne sais jamais comment tout cela va se décliner. Une année je peux écrire deux livres, je pourrais aussi aller au Mexique faire du bénévolat pour deux mois et en faire un documentaire, je ne sais pas. Cela demande une grande confiance en la vie puisque je n’ai pas d’employeur, pas de plan, pas de modèles. Je vis et j’écoute ce que la vie a à me dire. »

Cela pourrait paraître insécurisant pour certains, mais Marcia se qualifie d’artiste de la vie. Elle crée des choses en lien avec ses observations. Parfois se sont des petits textes, d’autres fois, elle va à la rencontre de groupes de femmes.

Il y a deux ans, elle a mis en ligne sa plateforme web Marcia comme je l’aime; elle a fait 500 capsules. Le contenu, toujours le même… la vie. Tout cela pour son auditoire uniquement féminin.

Les journées « comme je l’aime »

Marcia loue des salles communautaires dans différentes villes les samedis. Les femmes s’inscrivent. Elles sont alors conviées pour la journée. Elles assistent non pas à une conférence, ni à un atelier, ce n’est pas un souper de filles, ce n’est pas une formation, c’est tout cela à la fois. Les femmes apportent leur lunch, leur bouteille de vin et Marcia s’installe en avant pour six heures sans pause.

Huit thèmes sont au programme. Elle parle de concepts comme le lâcher-prise dont on parle beaucoup sans jamais l’expliquer. Elle aborde le sujet non pas comme une spécialiste, mais comme une femme de 52 ans, mère et grand-mère. Elle le fait de façon humoristique en donnant des exemples concrets, ou elle propose des lectures, etc.

Marcia aime ce contact direct avec les femmes, les femmes ordinaires. « J’en ai marre un peu des vedettes. Moi, je les aime les Francine, Janette, Louise que je rencontre. Je vais même coucher chez l’une d’elles après ma journée. Je me lève le matin avec elle et continue à jaser. Je connais les femmes dans leur vie quotidienne. On ne voit plus ça à la télé. C’est en ayant accès à cette richesse-là qu’on peut avancer. On se reconnaît souvent dans l’autre et on se sent moins seule. »

Les pages du matin

Depuis vingt ans, Marcia écrit chaque matin. Trois pages à la main, écriture automatique, tout ce qui lui passe par la tête la préoccupe; les débordements, les émotions, tout ce qui nous trotterait dans la tête dans la journée, on le met sur papier le matin. On se met à jour avec soi-même avant d’entrer dans le tourbillon de la vie. « C’est énergisant, tu te couches le soir moins fatiguée parce que t’as pas perdu d’énergie à ruminer tout ce qui te chicote. »

« On parle beaucoup de pleine conscience, mais la pleine conscience ce n’est rien si ce n’est pas incarné. La pleine conscience c’est d’être dans ses souliers, de faire le constat qu’on est triste ou que quelque chose ne va pas. Il s’agit de se mettre à jour face à soi, chaque jour. »

Les femmes adorent cette idée. Comme elle le pratique depuis 20 ans c’est plus inspirant. Des outils concrets qu’elle utilise depuis 30 ans pour vivre une vie comme elle aime.

La vie comme on l’aime, ce n’est pas une vie sans problème; une vie comme on l’aime, c’est une vie où l’on peut s’autoriser à être qui on est un peu plus chaque jour. Les femmes ne savent souvent pas qui elles sont. Elles savent ce que les autres veulent qu’elles soient. Mais nous, qui sommes-nous? Pour Marcia, il faut se raccrocher à notre essence. C’est un beau cadeau qu’on peut se faire. La vie comme on l’aime n’est pas une vie exempte de problèmes, mais lorsqu’on est au cœur de nous, nous sommes plus en mesure de faire face aux aléas de la vie.

Selon Marcia, les femmes sont isolées et d’une certaine manière, n’existent pas. « On regarde un magazine féminin par exemple, on se reconnaît pas ni dans la mode, ni le décor, ni la famille. Moins on se voit, plus on se sent isolé. » Alors pour Marcia, donner une place aux femmes c’est une façon de les reconnaître et c’est la mission qu’elle s’est donnée.

Elle aime ce qu’elle fait, c’est unique.

La famille… sa vie

Il n’y a pas que le côté professionnel qui habite Marcia Pilote, bien au contraire. « Tout repose sur la vie comme je l’aime alors ma famille est prioritaire. Je vois mes parents trois, quatre fois par semaine. » Elle voit ses filles très souvent, son petit-fils va coucher chez elle chaque semaine. Ils vivent tous ensemble, mais pas dans la même maison.

Son rôle de mère-grand… ahhhh!!!

« Ah », s’exclame-t-elle. En fait, elle attribue le rôle qu’elle joue auprès de son Gustave à la volonté de sa fille Adèle et de son gendre à la laisser s’impliquer dans la vie de son petit-fils. Pour sa fille, c’est non négociable, il est important que Marcia soit très présente dans la vie de Gustave. « Je joue un rôle, elle me demande parfois conseil, je ne suis pas là pour les dégager, je suis impliquée. On élève le petit en famille. »

« Mon rôle est de guider avec ce que je sais, en fait guider les parents vers ce que je ne savais pas à trente ans et que je sais à cinquante ans. Ce que j’ai appris “sur le tas” j’aime le partager, pas l’imposer. Il y a une façon délicate et mature d’être dans la vie de mon petit-fils. Cela donne beaucoup de sens à ma vie, je vois à quel point on peut contribuer directement à la vie d’un être humain, même plus que lorsqu’on est mère. Je suis complètement disponible mentalement et physiquement, je suis toute là. Je n’ai jamais été autant dans le moment présent que depuis que je suis grand-mère. »

Adèle et Madeleine

Marcia est aussi très près de ses deux grandes filles. Une relation qu’elle qualifie de libre; personne n’est forcé d’être là. Parfois c’est sa fille, Madeleine, qui appelle et qui dit on mange ensemble dimanche et ça s’organise. Il y a un désir de se voir.

Tout cela n’est pas arrivé comme par magie. Marcia récolte ce qu’elle a semé; elle a consacré énormément de temps à ses filles. Elle a fait des choix pour elles. Elle a refusé des choses parfois pour ne pas être éloignée d’elles. Elle voulait donner qualité et quantité. « Je ne voulais pas être avec elles, débordée, fatiguée à crier après. »

Marcia l’avoue et c’est souvent mal vu de dire cela, mais elle a dû faire des sacrifices pour ses filles. Elle ne le regrette pas du tout, elle voulait mettre les chances de son bord pour que les filles soient bien entourées et cela a valu la peine. Elle voit aujourd’hui que ça donne quelque chose de solide. Rien n’a été facile. Elle a par contre eu la présence des pères de ses filles qui ont toujours été très impliqués et fiables.

À l’agenda : plusieurs salles de spectacle. Et toujours ses salles communautaires, peut-être un autre livre. Elle fera des capsules sur le web à compter du 15 février et jusqu’à la mi-juin. Le groupe s’intitule Mon amie Marcia. Oui, parce qu’elle se sent comme l’amie des femmes.

En peine d’amour… avec les femmes

Marcia a vécu une peine d’amour. Elle a mis fin à sa relation après 12 ans de vie commune. Une peine qu’elle a pu partager avec les femmes qu’elle a côtoyées durant l’été. Sans elles, dit-elle, je ne sais pas comment j’y serais arrivée. « Elles ont agi comme de bonnes amies, bizarrement, même si je ne les connaissais pas. »

« Je vis des choses, je le partage avec les gens, oui je suis heureuse, pas parce que je ne vis pas de choses difficiles, mais je suis en mode paix. Je suis en état de bonheur, ce qui ne m’empêche pas de “brailler” parfois, d’être en maudit, d’être en peine d’amour. Mais j’ai une paix intérieure très solidement ancrée et ça, c’est le fruit de nombreuses années de travail sur moi, ce qui me permet de ne pas être déstabilisée. Je vis ce que j’ai à vivre face à ce que la vie m’apporte. »

Rompre avec amour

« Amour pour moi, amour pour l’autre parce que l’ai aimé cet homme-là, mais je m’aimais assez pour savoir que nous n’étions plus en relation et qu’il valait mieux rompre. »

Alors pour déposer ce chagrin, Marcia a écrit de belles pensées sur l’amour, la peine, la rupture amoureuse. Va-t-elle en faire son quinzième livre? Qui sait? Peut-être, le titre Rompre avec l’amour est-il si bien choisi que ce serait sans doute une belle référence pour toutes les femmes.

Oui, elle croit encore à l’amour. Personne ne part avec notre capacité d’aimer, notre estime de soi dira-t-elle.

En attendant, elle écrit, elle rencontre les femmes, elle profite de sa belle famille et elle vit sa vie comme elle l’aime.

Autres articles de l'auteur.trice

3 Responses

  1. J’adore cette fille! J’en savais beaucoup sur Mara , mais ton article nous la fait connaître encore plus. Merci pour ce beau moment!

  2. Je fais partie des « belles femmes » de Marcia, comme elle se plaît à nous appeler. C’est formidable de faire partie de cette belle communauté. L’invitation est lancée, joignez-vous à nous et vous verrez une différence dans vos vies.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Publicité Infolettre

POUR NOS ABONNÉES VIP: AUCUNE PUBLICITÉ, CONCOURS EXCLUSIFS ET CODES PROMO!

Pour quelques dollars par mois devenez une Radieuse VIP

Articles similaires

À toi, mon corps, mon emballage, mon enveloppe, mon véhicule. Celui avec qui je me présente partout où je vais, à toi qui vis partout…
La bourse, ce mot si commun, si fréquemment murmuré, analysé, redouté, vénéré; on pense à Wall Street, la Bourse de Montréal, Toronto, Hong Kong, Vancouver,…
Ceci est une histoire vraie.  Elle n’est pas seulement inspirée d’une vraie histoire, elle est réelle en tous points.  Elle n’est ni romancée ni exagérée,…

 

Et je reçois le top 5 de leurs articles les plus populaires

Recevez dans vos courriels, les conseils de nos collaborateurs vedettes et experts.

Hubert Cormier, Brigitte Poitras, Jean-François Plante, Danielle Ouimet, Jardinier paresseux...

Non merci.