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Tranche de vie : Aimer la vie

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Pour ce début d’année, je vous souhaite tous les bonheurs possibles dans vos rendez-vous avec la vie qui défile devant vos yeux. Pour ma part, elle a débuté avec un rendez-vous télévisuel avec cette grande dame, notre Janette Bertrand nationale, femme de cœur et de tête. Réalisé par Geneviève Tremblay, ce documentaire nous a permis de suivre cette personne exceptionnelle pendant un an, dans son quotidien, et dans ses réflexions sur notre société.

C’est ainsi qu’après ce visionnement et dans la douceur d’un crépuscule où le ciel flamboie de ses dernières ardeurs je m’assieds, les yeux perdus dans l’immensité de l’instant, que je réfléchis à ce que signifie « Aimer la vie ». J’ai interrogé mes entrailles sur sa signification, cherchant dans les plis de l’ordinaire, l’extraordinaire essence de l’existence.

Quand l’amour transcende tout

Aimer la vie, c’est d’abord embrasser l’amour sous toutes ses formes. L’amour qui transcende, qui lie et qui guérit. Il est cette lumière fragile et tenace qui nous guide à travers les tempêtes de l’existence. Il n’est pas seulement celui que l’on donne ou que l’on reçoit, mais aussi celui qui nous habite, tel un feu sacré qui réchauffe l’âme et qui éclaire le chemin.

Dans cette quête d’amour, la résilience est notre plus fidèle compagne. Elle est cette force silencieuse qui nous permet de surmonter les épreuves, de transformer nos blessures en leçons, nos chagrins en sources de compassion. La résilience, c’est cette capacité à se relever, à continuer de sourire à la vie, même lorsque nos rêves semblent s’étioler dans le froid de l’indifférence.

En philosophant sur le sujet avec mon amoureuse, accompagné aussi par un verre de vin ou deux, je me suis demandé ce que serait l’amour de la vie sans la bienveillance? Vous savez, cette noble bienveillance que l’on pose comme un doux regard, que l’on dépose sur soi-même et sur les autres, cette main tendue dans la pénombre, ce mot doux dans le tumulte du monde. J’en ai conclu que la bienveillance est le souffle chaud sur lequel se posent nos espérances parce que j’ai cette profonde conviction que, malgré les orages, il existe en chacun de nous un jardin où fleurissent la gentillesse et la compréhension.

Aimer sa vie dans les petits moments

Je me suis aussi demandé quel était le sens de l’expression « La joie de vivre »? Pour moi, elle est cette musique légère qui danse dans nos cœurs, ce rire qui éclate sans raison dans le silence d’un après-midi. Elle ne se trouve pas dans la poursuite effrénée du bonheur, mais dans l’appréciation des petites choses, dans le plaisir de la vie qui se manifeste dans un rayon de soleil qui caresse la peau, dans l’arôme enivrant d’un café matinal, dans le sourire complice d’un ami et, surtout, dans les magnifiques yeux allumés de mon amoureuse qui réfléchit, elle aussi, au sens de la vie.

Le plaisir de la vie, quant à lui, est cette célébration quotidienne de l’existence. C’est choisir de s’émerveiller, de goûter chaque seconde comme si elle était une offrande précieuse. C’est trouver la beauté dans le vol d’un oiseau, dans le murmure d’un ruisseau, dans le froissement des feuilles sous nos pas. Le plaisir de la vie est un art, celui de savoir s’arrêter, regarder, écouter, et surtout, ressentir.

En toute sagesse et patience

Enfin, la sagesse, la compagne discrète de mes jours, m’enseigne l’humilité et la patience. Elle est cette voix intérieure qui me rappelle que tout est éphémère et que l’essentiel réside souvent dans l’invisible. La sagesse est cette acceptation sereine de l’imperfection de la vie, cette capacité à voir au-delà des apparences, à comprendre que chaque fin n’est qu’un nouveau commencement.

Aimer la vie, c’est donc un voyage intérieur sans fin, mais, surtout, un univers renouvelé, une quête sans fin où l’amour, la résilience, la bienveillance, la joie de vivre, le plaisir de la vie et la sagesse sont à la fois nos guides et nos destinations. C’est apprendre à danser sous la pluie, à sourire à travers les larmes, et à aimer sans réserve. C’est accepter que, dans cette grande fresque qu’est l’existence, chaque instant est un pinceau trempé dans le spectre infini de nos émotions.

Et, dans ce crépuscule qui s’efface doucement, je ferme les yeux, empli de gratitude pour cette vie, complexe et magnifique, qui, à chaque respiration, m’enseigne l’art délicat d’aimer véritablement.

Ainsi, en aimant la vie, je suis convaincu que la vie m’aimera!

Martin Gaudreault, photographe et scribouillard

Tant qu’à y être :

  • Découvrir un sens à sa vie: Grâce à la logothérapie de Viktor E. Frankl. Au cours des trois années qu’il a passées dans un camp de concentration lors de la Seconde Guerre mondiale, Viktor Frankl a découvert, autant pour lui-même que pour les autres, que le fait d’avoir un but et un sens à sa vie l’aidait à survivre aux conditions inhumaines de détention. Cette recherche de sens a donné naissance à la logothérapie, une approche qu’il a utilisée tout au long de sa vie en captivité et, par la suite, dans la pratique de la psychiatrie.
  • La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite… et autres leçons de vie de Olivier Clerc. Une invitation à un voyage en sept métaphores et allégories, des leçons de vie fondamentales qui traitent toutes de conscience, de changement, d’évolution. Elles sont inspirées de phénomènes naturels ou d’expériences physiques, comme celle de la grenouille qui finit par cuire dans une eau à 50 °C, que l’auteur compare à la détérioration de la santé, de la politique ou encore de l’éducation.

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