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Tranche de vie : Les blés et la vie, dans une danse éternelle

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C’est par un beau matin d’été, en observant les champs de la plaine du Lac Saint-Jean, que j’ai compris qu’il y a quelque chose d’essentiellement humain dans le lien entre les blés ondulant sous la brise et la trame complexe de la vie qui évolue autour de nous. Tel est le spectacle offert par notre passage sur cette terre, une danse éphémère, un ballet fragile où chaque brin de blé représente une histoire unique, tissée par le fil du temps et de l’expérience. Je me suis amusé à penser que ces champs dorés, marqués par la main attentive de l’agriculteur, sont comme une métaphore du cycle incessant de la vie elle-même. En y regardant de plus près, ces tiges élancées et gracieuses m’ont enseigné une leçon profonde sur ma propre existence.

En observant attentivement, j’en conclus que les blés sont un miroir du temps, une danse éternelle entre l’homme et la terre. Ils dansent comme une brise légère à travers les champs, soulevant les graines mûres comme autant de pensées fugaces dans l’esprit d’un rêveur.

Une chorégraphie naturelle

Et si la vie et les blés étaient tissés ensemble dans une chorégraphie naturelle, où chaque étape serait un pas vers l’avant, me demandais-je ? Les graines sont semées avec soin, dans l’obscurité du sol fertile. C’est un acte de foi, nul ne connait le rendement, c’est un investissement dans l’avenir, similaire à l’acte de naissance qui a, un jour, inauguré mon propre voyage terrestre. Les blés, comme les terrestres que nous sommes, ont besoin d’attention, de patience et de tendresse. Ils grandissent lentement, se développant à leur propre rythme, tout comme nous qui mûrissons à travers les saisons de la vie.

Je me disais aussi que la vie, c’est comme une moisson. On récolte souvent ce que l’on a semé, mais aussi ce que le vent a apporté parce que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Les vents portent en effet des graines d’expériences variées, tout comme ils transportent les secrets de terres lointaines. Nos vies et la mienne ont été influencées par des facteurs que je n’ai pas toujours contrôlés, mais ces facteurs ont assurément contribué à la richesse de mes expériences, bonnes ou imparfaites, tout comme les différentes variétés de blé enrichissent un champ.

La fragilité et la récompense de l’effort persévérant

Lorsque les blés arrivent à maturité, ils se penchent humblement, alourdis par le poids des grains qu’ils portent. C’est un spectacle à la fois émouvant et beau, rappelant la fragilité de la vie et la récompense de l’effort persévérant. La récolte est un moment de gratitude et de célébration, un peu comme lorsque nous atteignons nos propres objectifs. Les blés me rappellent qu’il est essentiel de cultiver mes rêves avec soin et détermination, car c’est ce que je récolterai ultimement, du moins, je l’espère.

J’ai pris conscience, en observant ces champs à perte de vue, que les blés sont comme la vie, qu’ils sont une boucle sans fin, comme la danse du vent dans les blés. Alors que les blés se balancent dans le vent, ils nous rappellent l’importance de la flexibilité, de l’adaptabilité. Ils nous montrent que même dans les moments de turbulence, il y a une beauté à découvrir, une grâce dans le mouvement. Ma vie est encore comme une danse, parfois imprévisible, parfois harmonieuse, mais toujours en mouvement, toujours en évolution.

Être un maillon de la chaîne d’existence

Les résidus de la récolte retournent à la terre, nourrissant le sol pour les générations futures. C’est un acte de transmission, une façon de participer au cercle immuable de la vie. Tout comme les blés se succèdent dans un rythme perpétuel, je suis un maillon de la chaîne d’existence qui s’entrelace à travers le temps.

En contemplant les blés qui se balancent doucement, j’ai entendu la voix de mes ancêtres murmurer à travers les épis dorés. J’ai compris que la simplicité et la complexité de la vie se reflètent dans la danse élégante des blés. Les blés sont bien plus qu’une simple culture – ils sont un miroir de mon propre voyage, une métaphore qui transcende le temps et me rappelle que je suis un des participants dans la symphonie éternelle de la vie.

À travers mes yeux et ma conscience, les blés se transforment en une métaphore poignante de la vie elle-même. Comme les blés poussent, mûrissent et dansent avec le vent, moi aussi, j’évolue dans un cycle continu de croissance, de récolte et de transmission. Un conseil : la prochaine fois que vous vous tiendrez devant un champ de blé ondulant sous le soleil, prenez un moment pour vous imprégner de la leçon qu’ils offrent. La leçon de la vie, cette vie qui dépendra du reflet des couleurs que vous lui donnerez, car il appartient à chacun de nous de savoir cultiver patiemment sa propre existence.

Martin Gaudreault, artiste-photographe et scribouillard

Tant qu’à y être, voici deux belles lectures :

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