Québécoise dans toutes les fibres de mon corps, je suis de celles qui carburent à la culture québécoise. Sa langue si belle et pleine de nuances, une poésie en soi. Ses auteurs riches en diversité, du polar policier aux histoires d’horreur, en passant par la magie de l’amour, sans oublier les biographies, les romans historiques, les textes de théâtre, les scénarios de films. Le Québec est florissant, créatif et intéressant. Il est ma maison, mes voyages, mes saisons, ma musique, mes lectures.

Mon Québec en chansons
J’ai vécu ma période d’adolescence assise en « indien » avec mon groupe d’amis à la polyvalente ou autour d’un feu de camp, au son des guitares sèches. Paul Piché, Beau Dommage, Offenbach, Robert Charlebois, Harmonium, Claude Dubois faisaient partie de mon univers musical, mon monde, mon Québec.
Plus tard, c’est au rythme des chansons de Luc de la Rochelière, Vilains Pingouins, Richard Séguin, Marjo que j’ai chanté avec toute mon énergie, dans mon auto ou dans ma cuisine.
Ensuite, j’ai découvert Kain, les Colocs, les Trois Accords, Kevin Parent, Michel Rivard, Daniel Boucher et Daniel Bélanger, pas nécessairement dans cet ordre, mais du moins dans la même décennie. Il n’y a pas de limites à mon amour pour la musique québécoise. Bien sûr, Gilles Vigneault, Claude Léveillé, Raymond Lévesque sont des icônes, leurs textes sont magnifiques et éternels, et tellement d’autres que je ne peux pas nommer, tellement ils sont nombreux.

L’influence des Cowboys fringants dans ma vie
Et depuis les 20 dernières années, c’est la musique des Cowboys fringants qui m’habite. Mon histoire d’amour avec ce groupe a commencé un samedi soir à Saint-Bruno. Un ami me dit écoute ça, tu vas aimer. C’était une chanson des Cowboys fringants, La Reine. Mais quelle chanson, c’est incroyable! Les paroles, la musique, la voix, l’histoire de cette chanson! J’ai pleuré. Je l’ai écouté et écouté encore et encore et ce n’est seulement qu’après une vingtaine d’écoutes que j’ai été capable de l’entendre entièrement sans verser une seule larme. Cette chanson m’a chavirée complètement.
C’est ça, les Cowboys fringants. Ils sont capables de venir chercher ma fibre intérieure. Ils sont capables de m’amener partout dans mes émotions. Leurs chansons sont des histoires. Mon histoire, celle de ma mère, de ma voisine, de mon amie, de tout le monde en fait. On s’y retrouve tous un jour ou l’autre. C’est authentique et tellement beau.

Depuis ce fameux soir d’il y a une vingtaine d’années, j’ai écouté ce groupe, tous les jours. Dans mon auto en chantant à tue-tête, à mon travail, en fredonnant doucement. J’ai dansé, j’ai chanté seule ou en gang sur leur musique. Je l’ai partagé avec ceux que j’aime cette musique-là, parce que je me disais, c’est un accroche-cœur, le monde a besoin de cette musique, de ses paroles, de ses histoires.
C’est sur la chanson «Tant qu’on aura de l’amour» que je me suis mariée il y a cinq ans. Il fallait que ce soit une chanson d’eux, ils font partie de mon bonheur, de mon identité de Québécoise, de mon amour pour cette culture si riche, si vibrante.
Le départ prématuré de Karl, le chanteur si charismatique du groupe, est une vraie tragédie. J’ai assisté à l’hommage au Centre Bell. J’ai été chanceuse de pouvoir avoir deux places, il fallait que j’y sois. Il fallait que je m’en imprègne et, cette fois, avec des milliers de personnes en chantant, en, pleurant, en se serrant dans les bras. J’en avais besoin. Tout le Québec en avait besoin. Sa voix va encore résonner dans les cœurs pour toujours.
Parcourir le Québec

Je l’ai aussi visité mon Québec, je l’ai goûté, je l’ai senti et ressenti, j’ai parcouru ses routes magnifiques et vallonnées, parsemées de petits villages, j’ai visité ses villes pleines de vie, j’ai marché sur ses plages au son des vagues, regardé avec émerveillement ses fjords et ses montagnes. J’ai goûté ses fraises, son poisson, sa tourtière, sa tarte au sucre, ses pommes et sa fameuse poutine. J’ai acheté du cidre à Rougemont, du vin et de la lavande en Estrie, des bleuets enrobés de chocolat au lac Saint-Jean, du fromage à Saint-Guillaume, des crevettes à Matane, de la crème glacée à Coaticook. J’ai marché des dizaines de fois dans le Vieux-Québec, j’ai fait le tour de Montréal et visité ces moindres coins et recoins. J’ai vu des baleines à Tadoussac et des fous de Bassan en Gaspésie et quoi encore…
Mon Québec
J’ai joué dans sa neige l’hiver, dans ses feuilles l’automne, fait des bouquets de fleurs sauvages l’été et apprécié les premières chaleurs du printemps. Le Québec, mon Québec, c’est du bonheur infini, des découvertes à n’en plus finir, des gens à rencontrer, des endroits à visiter, et des histoires à partager.

Le Québec, c’est nous, un peuple vivant au rythme des saisons, et débordant de créativité.
Bonne fête nationale!