J’aime le jeu et me demande : combien sommes-nous à jouer? Il me semble que presque tout le monde joue depuis Facebook avide des clics du populaire Candy Crush. Certains diront « Le jeu, c’est pour les enfants », d’autres attrapent leur souris et se laissent happer par cet amusement gratis. Vous remarquerez que le jeu est partout maintenant et je n’y ai pas échappé!
Jeux en ligne : la gymnastique du cerveau
Je me mesure quotidiennement aux jeux que me proposent une poignée de scientifiques œuvrant chez la plateforme de jeux Lumosity. Ce que je vais chercher? Le développement de ces précieuses facultés : adaptabilité, mémoire, rapidité, résolution, observation, maths. Je me suis tout de suite exclamé : « Oui, je le veux! ». J’ai tant besoin de lui, de mon cerveau, bien sûr, ce précieux qui règle mes problèmes et tempère mes paniques. Je prends soin du pivot qui siège au premier rang de mes décisions les plus vitales.

C’est par une pub télé voici une quinzaine d’années que j’ai découvert cette mine de jeux. Dans tous mes états, j’espérais cet apprentissage dans le jeu sans leçons ni devoirs, mais ne savais pas où me le procurer. Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai découvert cette mine d’or que j’ai essayée gratuitement (comme vous pouvez le faire vous-même). Depuis, je nous ai abonnés sous la formule familiale. En compétition de moi à moi, j’huile mes facultés intellectuelles chaque jour. Je me vautre dans des graphiques des plus inventifs, des analyses, des archives, et sans culpabilité puisque j’y découvre de nettes améliorations de ma performance. Je me donne le droit de jouer! Mon jeu préféré est celui pour lequel que j’ai le plus facilité, mais c’est aux difficiles que je dois m’attaquer.
La durée des ateliers est prédéterminée, tournant autour de huit minutes. Quand je dépasse la mise de temps, c’est qu’un jeu m’a aimantée et je ne peux plus m’en décoller! Et ce n’est pas défendu vu que c’est du jeu rentable! Ça fait une douzaine d’années que j’y joue avec (presque) qu’autant de plaisir qu’au début. J’ai suspendu mon entraînement quelques mois et réalisé que je perdais des facultés. Quelques minutes par jour pour garder la forme, et, par le jeu, ça ne se refuse pas!
Jeux de société : jeux en société

Mon deuxième espace de jeux se déroule chez un membre d’un groupe, nommé ludojeu en 1996. Nous sommes 8 à 12 amis à s’adonner — comme Normand D’Amour — à une vaste variété de jeux dits de société. Nous nous recevons à tour de rôle; les urbains, les champêtres, les gars, les filles, les jeunes, les vieux. L’appel du jeu est lancé autour de quatre à six fois par année. Notre club sélect et privé comprend une réserve de centaines de jeux qu’on ne maîtrise pas encore, même si la brochure des règlements est usée jusqu’à la fibre. Le but? L’exploration d’univers étranges, se former à des règles, les mémoriser, les respecter, mais, surtout, mieux se connaître soi et plus intéressant encore, mieux connaître l’autre. En jouant, on pousse nos limites et les amis (les vrais!) aident à ce qu’on les pousse encore plus loin.
Jeux de hasard : savoir fixer ses limites!
Cet espace de jeux sollicite une forte dose de sang-froid et, et peu de sa fortune, je dirais à peine. C’est notre gouvernement qui gère ce site de centaines de jeux époustouflants : Loto-Québec. Je m’y aventure parfois et pas seulement pour l’achat de billets de loterie. Je ne déteste pas jouer aux machines dites à sous, mais mes favorites, ce sont les machines Instants, ces méconnues. Autre point, je ne joue jamais en direct, tels les jeux bingo, poker, paris sportifs, les roues. J’ai peur de perdre contact avec mon fil protecteur, ma conscience aiguë de jouer avec du « vrai » argent. Le mien en plus!

La vaste proposition de jeux, des centaines toutes plus attirantes les unes que les autres, me laisse à chaque fois bouche bée. Devant cette masse clinquante, on perd un peu la tête. Le plus difficile est de rester conscient de la voracité de ces machines qui peuvent siffler un salaire le temps d’une soirée (et même d’une heure). J’ai commencé à jouer durant la pandémie, c’est sûr que ça me donnait des palpitations et des pertes monétaires indues. J’ai appris à me contrôler; vaste entreprise! Je m’étonne devant ces milliers de possibilités de perdre mon argent les pieds dans mes pantoufles dans une ambiance d’irréalité. Viens-je vraiment de nourrir une abeille à coups de 50¢ jusqu’à flamber 10$?
Heureusement existent les limites! Loto-Québec insiste pour que le joueur les fixe. Ils offrent un système qui, une fois installé, sans plus te demander ton avis, te débarque du jeu lorsque ta limite de temps ou d’argent est atteinte. Tu es hors jeu et aucune supplication ne te permettra d’y revenir. C’est le temps de se souvenir que tu as fixé ces limites pour ton bien. Ces limites modératrices peuvent sauver des vies… de la misère financière.
Vous avez déjà entendu : « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es ». Ici, je transpose : « Dis-moi comment tu joues, je te dirai qui tu es ». Vous pourriez être surpris de voir éclater des caractères habituellement contenus. Cette activité vient jouer dans les humeurs sombres et chatouiller les ego susceptibles. Du détachement, du recul, de la mise en perspective, est-ce que vous ou votre adversaire en faites preuve? Conservez-vous le sens du jeu? Bref, êtes-vous un bon joueur, car pire que le mauvais perdant, il y a le mauvais joueur.

Le jeu dans ma vie me permet d’éclater mon grand rire à la face de la vie. L’humour pigmente le jeu et ne demande qu’à s’éclore chez le joueur qui ne se prend pas trop au sérieux.
Et vous, à quoi aimez-vous jouer, chères Radieuses?






