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Une Radieuse inspirante – Chantal Fontaine

Écrit par

Chantal Fontaine

C’est à son restaurant Accords le Bistro rue Sainte-Catherine que Chantal Fontaine nous a donné rendez-vous. Accoudée au comptoir, entourée de son équipe, elle est resplendissante.

Amoureuse épanouie, citoyenne engagée, restauratrice et nouvelle grand-maman, Chantal Fontaine mentionne avoir encore beaucoup de choses à se prouver malgré ses 51 ans… et demi!

Tu es dans le monde de la restauration depuis 8 ans, as-tu dû prouver aux autres que tu avais ta place?

C’est clair que j’ai un parcours atypique. Je siège sur plusieurs CA et quelquefois, on a l’air de se demander ce que je fais là! Mais moi, j’ai des idées plein la tête, je suis une personne avec qui il est agréable de travailler, je suis un clown dans la vie et je suis restée moi-même dans tout ça. La restauration ne m’a pas changée, mais m’a fait avancer… Je suis contente d’avoir une tête de cochon !  Au départ, tout était à comprendre et à prouver dans ce milieu-là…

C’est un milieu exigeant?

On dit que c’est une chose de percer et que ça en est une autre de durer et après toutes ces années j’ai toujours autant de plaisir. Est-ce que j’ai des regrets? La réponse est non. Si c’était à refaire est-ce que je ferais les choses autrement? Sans doute. Je dis toujours en plaisantant que je n’aurais pas pu choisir un domaine plus compliqué, que j’aurais préféré triper sur les souliers italiens parce qu’en restauration chaque étape est complexe, les ressources humaines, l’infrastructure, les règlements, les permis et j’en passe… c’est très lourd. Mais que veux-tu? Je suis folle de même!

Ce que j’aime en ce moment, c’est que je suis ma patronne. Je me réveille quand la vie me réveille et je me couche quand la vie me couche, donc je vis vraiment dans le moment présent. Je marche au moins sept heures par semaine, ça me fait vivre Montréal à fond.  En ce moment, même si ma carrière d’actrice est en pause, je trouve que je me suis fait une belle vie. Je ne me le suis pas fait facile, mais j’ai un maudit beau plan B entre les mains!

Et jouer, ça te manque?

Bien sûr que ça me manque! J’ai hâte que ça bouge de ce côté-là. Pour moi jouer, c’est les vacances. On décide tout pour moi : ce que je dis, ce que je porte, la couleur de mon vernis à ongles… J’ai hâte de renouer avec un nouveau personnage et d’apprendre des textes. Tu sais, ça a fait partie de ma vie pendant des années. À l’époque de Virginie, je pouvais apprendre près de 25 pages de texte par jour! Il y a des acteurs qui détestent cette portion du travail, moi j’adore ça! Regarder mon personnage, mettre mes pauses où j’ai envie dans le texte et réfléchir à comment je vais l’attaquer…

J’ai été choyée, j’ai tourné de 30 à 50 ans sans arrêt (dans Virginie et Yamaska), c’est sûr que j’aimerais passer plus d’auditions, qu’on m’imagine dans un autre univers que celui de la femme d’affaires droite. J’aimerais que la vie m’apporte une belle surprise. J’aimerais revenir à une place où l’on ne m’attend pas. J’ai 51 ans, j’ai plus de 30 ans de métier en arrière de la cravate, je serais capable de me frotter à quelque chose de colossal!

Tu viens de le dire, tu as 51 ans. Comment as-tu vécu le changement de dizaine?

La dizaine, de 35 à 45 ans, est une période effervescente: j’ai adoré ces années! Mais vieillir n’est pas un problème pour moi. Je le prends bien et je n’en fais pas une maladie. Oui j’ai vieilli, oui j’ai des rides et des taches qui apparaissent, mais je prends soin de moi du mieux que je peux et je dois accepter que maintenant c’est ma fille qui a vingt-cinq ans et mon fils qui en a trente, ce n’est plus moi!

Tu n’as pas eu de crise de la cinquantaine donc?

Non! Je n’ai pas vécu l’urgence de vivre que certaines femmes ressentent dans la cinquantaine. Ç’a été plus dur dans mon corps que dans ma tête! À certains moments, je me disais « Voyons! C’est qui elle? », il fallait vraiment que je me parle. Ça a duré un an et demi : des chaleurs, de la fatigue, etc. Je me sentais comme si, pour la première fois dans ma vie, j’avais emprunté le chemin de terre au lieu de l’autoroute. À ce moment-là, j’ai compris les femmes qui prennent des hormones pour se retrouver, heureusement, c’est derrière moi!

Tu as toujours été une très belle femme, trouves-tu que le regard des hommes a changé?

Oui et non. Enfin… Je peux comprendre celles qui désirent se battre contre le temps pour garder ce regard-là sur elles. Moi, toutefois la cinquantaine, je m’en laisse imprégner. Je sais que mon aura et ma façon d’être touchent encore certains hommes. Je pense que je représente quelque chose de l’fun. Mais moi, je ne suis pas dans la séduction, les hommes qui s’essaient jouent seuls… la place est prise!

Tu as rencontré ton amoureux, le réalisateur et artiste peintre Robert Lamarche à 31 ans. Qu’est-ce qui a changé entre vous deux avec les années?

Nous sommes deux obstineux, mais on est mieux qu’avant! On a appris à laisser aller les choses. Dans la trentaine, on était sur nos positions, de vrais petits coqs. Maintenant, on se connait tellement et l’on se laisse énormément d’air. Avec le temps, on est devenus de vrais complices, des alliés. On sait qu’on peut compter sur l’autre. Je m’imagine vieillir avec lui… J’ai hâte même!  Je nous vois être à la campagne tous les deux avec notre potager immense. Lui va s’occuper de l’agriculture et moi de la transformation parce que j’adore cuisiner… Quand je vais à la campagne, je passe mes week-ends à cuisiner pour mon père, ma tante, mes enfants et bientôt mes petits-enfants!

Est-ce un choc d’être grand-mère à 51 ans?

J’ai été mère à 22 ans donc c’est dans l’ordre des choses.  Je me doutais que ça pouvait arriver! C’est drôle parce que j’ai des amis qui ont des enfants de 5 ans.

Quel genre de grand-mère es-tu?

Aaaaah!  J’ai tellement de plaisir avec mes petits-enfants! Je ne suis pas une grand-mère Germaine qui aime tout contrôler, je fais ce qu’on me dit. Je déborde d’amour. Je leur donne le bain, je leur raconte des histoires, je leur fais des petits massages, on fait des tours de poussettes…

Une chose que je trouve trippante c’est que moi, je n’ai pas eu d’enfants avec mon chum actuel, donc le vocabulaire « va voir papa, demande à papa » on n’avait jamais vécu ça! Mais avec la naissance de mes petits-enfants, ce vocabulaire existe à travers le « grand-papa ». C’est très touchant.

La retraite est-ce quelque chose d’envisageable pour toi?

Pas totalement, mais la « Chantal urbaine » pourrait se déconnecter. Un jour, j’aimerais vivre à ma maison de campagne, la rénover avec mon chum. Aller vers l’écriture, j’aime tellement ça écrire! Et cuisiner, puis jouer au tennis, et marcher, et nager dans le lac… Peut-être que je serais mairesse aussi. Pas à Montréal-là, mais dans le Nord! Qui vivra verra! conclut-elle en éclatant de rire.

Les actualités de Chantal

Accords Le Bistro et Accords bar à vin — http://accords.ca

Chantal est Marraine du regroupement pour la Trisomie 21trisomie.qc.ca

et de L’appart à moilappartamoi.ca

 

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Une réponse

  1. Ce qui à été écrit et penser de toi et par toi s’est réalisé dans ta vie avec des hauts et des bas et la joie de vivre que tu porte en toi est véridique , bravo et l’on verra de nouvelle réalisation j’en suis certaine bye et prends soin de toi avec ta famille et tes petits enfants , à la prochaine

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