Impossible de ne pas faire un bilan. On dirait qu’avec les années, il devient important de faire le point.
L’année 2017 en entier a été éclairée par la présence énergisante de mes deux nouvelles petites filles Béatrice et Florence, qui grandissent toujours trop vite. J’ai assisté à leur naissance, vu ma fille Elizabeth et ma fille Nadine donner la vie. Difficile de décrire ce qui m’habitait alors; une grande fierté, un grand bonheur, mais aussi le constat qu’elles souffraient et que je ne puisse rien pour elles. C’est alors que l’on réalise que notre rôle a changé. Elles avancent dans la vie avec le bagage qu’elles ont reçu. Ça fait plaisir à voir. Ma petite dernière, Justine, a fini sa formation en théâtre. Après trois ans de travail acharné, c’est fait. Je suis très fière. Elle a travaillé fort. Elle y est arrivée. Vous la verrez bientôt sur vos écrans, lol.
Pour moi, ce fut une année plus difficile. En fait, ce fut éprouvant. Oui, la santé c’est précieux, et lorsqu’on ne va pas super bien, on voit les choses autrement. Le plus difficile fut de souffrir d’une maladie invisible (je vous en reparlerai). Lorsqu’une maladie n’est pas en apparence mortelle, elle attire moins l’empathie. J’en ai reçu des commentaires encourageants : « Ah oui, moi aussi j’ai déjà souffert de ça. » Ou encore : « Ben voyons Christine, t’as pas raison d’être comme ça, fait ceci, fait cela et tu vas être très bien. » D’accord, merci bien. Heureusement, mon conjoint fut très présent et compréhensif tout comme ma famille.
Alors, je décrète l’année 2018, l’année de la Vérité. Je suis qui je suis. Moi, j’aime voir ma famille souvent, j’aime les traditions, j’aime appeler mes amies, j’aime prendre des nouvelles des gens, j’aime magasiner, j’aime parler au téléphone, j’aime la musique populaire, j’aime écouter des petits films de filles. Puis, tant qu’à être dans la vérité, je souffre d’anxiété et il m’arrive de faire des crises de panique. N’ayez crainte, employeurs, je suis bien, je me soigne et je suis très fonctionnelle. Beaucoup trop sensible, mais ça aussi, il paraît que ça se soigne.
Je termine en me disant reconnaissante pour l’année 2017. Je suis chanceuse, j’ai une belle vie et les moyens de me faire aider. Comme m’a dit un jour Philippe, le fils de ma grande amie, alors âgé de 6 ans : « On a tous nos défis dans la vie. » Tu as bien raison Philippe, et c’est ce qui fait de nous de meilleures personnes.
Alors, bonne année 2018.
Santé, santé, santé !
Car la vie est si fragile.
Une réponse
Ce côté humain, cette belle franchise et cette fragilité qui t’habite… tout ça fait de toi l’être aimant qui entoure les siens de ses bras de maman.