Les couvre-sols rampants peuvent être très utiles au jardin : on en plante quelques-uns et ils se multiplient, se répandent et remplissent les espaces vides de nos plates-bandes sans qu’on n’ait rien à faire. Ceux qui tolèrent l’ombre sont précieux, car ils poussent quelques fois sous d’autres plantes et agissent comme un paillis vivant. N’est-ce pas merveilleux?
Aujourd’hui, je vous présente 5 espèces de vivaces et d’arbustes couvre-sols indigènes à planter à la maison. En plus, ils sont assez communs que vous les avez déjà peut-être dans votre jardin.
5 couvre-sols indigènes à découvrir
1. Asaret du Canada (Asarum canadense)
Auparavant, on trouvait l’asaret du Canada dans toutes les forêts de l’est de l’Amérique du Nord. Maintenant, on le retrouve assez rarement puisqu’il a été récolté pour ses vertus médicinales. Ce couvre-sol aux feuilles vertes se répand assez agressivement dans l’ombre. Mesurant environ 15 cm de haut, il étouffera les plantes plus basses – dont les mauvaises herbes – sous un tapis de verdure dense. Cette vivace est très rustique, elle survit jusqu’en zone 2.
2. Raisin d’ours (Arctostaphylos uva-ursi)
Le raisin d’ours résiste bien sel de déglaçage, l’hiver, ce qui en fait un très bon arbuste en bordure de trottoir. Il s’adapte à presque toutes les conditions, même à l’ombre profonde. Ce couvre-sol est originaire du Grand Nord canadien et du Groenland, on le retrouve jusqu’en Nouvelle-Angleterre, dans la toundra, en haut des montagnes, le long des littoraux, mais aussi en forêt. Vous devinerez que ses origines lui confèrent une bonne résistance au froid et qu’il est parfait pour le Québec.
On aime particulièrement son feuillage persistant qui tourne au bronze en hiver, mais ses nombreuses petites fleurs blanches au printemps et les fruits qu’il produit font le bonheur des oiseaux. Il dépasse rarement 40 cm de hauteur, mais il faut parfois être vigilants, car il aime prendre ses aises et s’étendre.
3. Mertensie de Virginie (Mertensia virginica)
La mertensie de Virginie est reconnue pour sa floraison printanière de courte durée, mais abondante puisqu’elle vit en de grands groupes et qu’elle produit des fleurs bleues sur des tiges de 60 cm. Les pollinisateurs les adorent, autant les abeilles indigènes que les papillons et les colibris. Si elle s’adapte aussi bien au sommet des montagnes qu’au bord des cours d’eau, c’est surtout à l’ombre où elle produira de larges tapis verts. Elle résiste au vent et à la neige et est rustique jusqu’en zone 2. On la retrouve fréquemment dans le centre et l’est des États-Unis, mais elle est indigène au Québec et en Ontario, où elle est considérée comme étant vulnérable.
4. Thé des bois (Gaultheria procumbens)
Utilisé en tisane ou dans les cosmétiques pour ses notes de balsamique, le thé de bois est un couvre-sol plus qu’intéressant. Ce petit arbuste est un champion des jardins nordiques avec une rusticité fantastique, allant jusqu’en zone 2. Ses petites feuilles luisantes sont persistantes et ses branches rampantes s’enracinent en touchant le sol. Au printemps, le thé des bois produit de petites fleurs en cloche blanches qui feront des fruits. En août, ses fruits rouges sont aussi impressionnants que sa floraison. On le retrouve en nature de Terre-Neuve jusqu’au Manitoba et au sud jusqu’en Alabama.
5. Tiarelle feuille-en-cœur (Tiarella cordifolia)
Idigène dans l’est de l’Amérique du Nord, cette tiarelle est déjà présentes dans plusieurs de nos jardins et on la trouve facilement en pépinière. Cette vivace de sous-bois résiste à l’ombre et se propage par stolons, sans être envahissante. Ses fleurs en forme de cœur sont duveteuses et elle produit des fleurs blanches et plumeuses au printemps. Elle s’adaptera à la plupart des jardins grâce à sa rusticité de zone 3.
Bon jardinage, chères Radieuses!
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