Balado, épisode 4: L'amour entre femmes, et si c'était votre fille? - Les Radieuses

Balado, épisode 4: L’amour entre femmes, et si c’était votre fille?

Des femmes comme vous, épisode 4 – L’amour entre femmes

Dans ce 4e épisode du balado Des femmes comme vous, Vicky et Carolle abordent l’amour entre femmes. Comment se vit l’homosexualité après 50 ans? Est-ce tabou? Elles reçoivent Chantal Rousseau, chroniqueuse pour Les Radieuses Magazine, et Rébecca Janson, directrice générale du GRIS Estrie, un organisme à but non lucratif dont la mission est de favoriser une meilleure connaissance de la diversité sexuelle et de genre et de faciliter l’intégration des personnes LGBT+ dans la société, pour en discuter.

En coulisse lors de l’enregistrement de l’épisode du balado

Dans une tranche de vie, Vicky nous explique sa réflexion sur le sujet et met de l’avant quelques données sur la communauté LGBTQ+ et un peu d’histoire pour mieux nous informer sur le sujet.

Bonne écoute et bonne lecture!

Pour comprendre, il faut s’y intéresser vraiment!

Je croyais, à tort, qu’il était assez facile, en 2022, de vivre gaie ou lesbienne, de vivre son identité de genre ou son orientation sexuelle assez librement. On est tout de même en 2022! Et je sais que je ne suis pas la seule.

Il faut dire que j’ai eu la chance de côtoyer des amies gaies et lesbiennes au courant de ma vie, ceci explique possiblement cela. Au quotidien, je côtoie des femmes qui vivent en couple. C’est l’une d’elles, Géraldine, qui m’a proposé de parler de la réalité des femmes lesbiennes de 50 ans et plus. Ma première réaction fut de lui demander quels enjeux elle voyait. Elle m’a, entre autres, mentionné les difficultés et inquiétudes que pouvaient vivre celles-ci en lien avec le vieillissement et les soins de santé.

À la suite à cette discussion, je me suis dit: eh bien, ce n’est pas si simple finalement, surtout que les femmes de 50 ans et plus sont nées dans une époque où c’était tabou et loin d’être accepté par la majorité de la population. Parmi ces femmes, certaines font leur «coming out» lorsque leurs enfants sont adultes ou leurs parents sont décédés. Il y aurait plusieurs tranches de vie à partager à ce sujet, j’en suis persuadée.

Nous nous sommes questionnées, Carolle et moi, sur quels angles nous allions aborder cet univers, et on a constaté que nous ne le connaissions pas tant finalement!

Nous avons eu le bonheur de rencontrer et d’interviewer Chantal Rousseau qui a accepté de nous parler de son parcours et de la belle aventure avec sa conjointe et épouse qui est aussi ma collègue, Lyette Lemay. Après notre rencontre préparatoire, nous avions le goût de vous partager le parcours heureux que Chantal a vécu de l’amour entre femmes tout en mettant aussi en lumière les enjeux actuels des personnes homosexuelles.

Chantal Rousseau

Un peu d’histoire et quelques données sur la communauté LGBTQ+

Saviez-vous qu’au Canada, jusqu’en 1969, il était criminel d’être gaie ou lesbienne? J’ai peine à imaginer que des personnes ont été emprisonnées, agressées et que leurs droits ont été brimés parce qu’ils exprimaient ce qu’ils sont fondamentalement. L’homosexualité était considérée comme étant une déviance et, malheureusement, ces croyances et ces lois existent encore. Plus de 72 états criminalisent les relations entre personnes de même sexe (Carolle et Mendos, 2017). Au Canada, le mariage entre personnes du même sexe a été déclaré légal et adopté par le Sénat en juillet 2005. C’est assez récent, n’est-ce pas?

Le 17 mai 1990, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales et c’est la date qui a été choisie pour la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. L’homophobie affecte tous les âges (Fondation Émergence, 2022).

On estime que la population LGBTQ+ représente environ 10% de la population totale. Juste pour le plaisir, je suis gauchère et c’est environ les mêmes proportions, mais disons que j’ai eu la chance de ne pas être trop brimée mis à part l’adaptation constante que nous devons faire dans une société de droitiers, disons que c’est peu comparable!

Famille choisie, en avez-vous déjà entendu parler? Celle-ci est pour remplacer la famille biologique ou d’adoption en raison des difficultés d’acceptation ou de compréhension notamment. Il y a même une journée de la Famille choisie organisée par l’Institut Vanier de la famille et il est intéressant de savoir que, selon l’organisme, le rôle de cette famille est de fournir de l’amour, du soutien et des relations.

Dans un autre registre, la directrice générale de Gris Estrie, Rébecca Janson, qui est notre autre invitée, m’a mentionné que certaines RPA n’acceptent pas que les couples du même genre vivent ensemble. Imaginons que cette situation peut causer beaucoup d’anxiété et d’autres problématiques chez les aînés.

Bref, je sentais le besoin de vous fournir quelques informations et rappels historiques, car bien que nous ayons évolué comme société et que la population du Québec ait une grande ouverture d’esprit, à mon humble avis, ces sujets essentiels et sensibles tel que le respect des droits des personnes quant à leur orientation sexuelle ou identité de genre ainsi que ceux des femmes – je ne peux passer sous silence la fragilité des droits à l’avortement et aux courants de la droite en Amérique et ailleurs dans le monde – restent des réalités fragiles pour plusieurs personnes encore très difficiles à vivre que ce soit dans la vie personnelle, au travail ou en société.

Je vous laisse sur une citation de la poète québécoise, Denise Desautels, tirée du récent livre « À nos filles» qui répondait à une question sur sa perspective en lien avec la neutralité de genre : «Or, je me sens déjà bien avec la pensée qu’on vit dans un monde, une humanité, ou tout ce qui nous fait du bien est possible, ardemment souhaitable même».

Selon vous, quels sont les facteurs qui font qu’une personne, peu importe son orientation, peut évoluer dans le bonheur, du moins autant que tous un chacun?

Remerciements

Carolle et moi remercions Chantal Rousseau d’avoir partagé son expérience et ses points de vue avec générosité ainsi qu’à Rébecca Janson, directrice générale du GRIS Estrie, de nous avoir apporté son éclairage sur les enjeux et sur le rôle de ce groupe régional d’intervention sociale de l’Estrie.

Vicky Villeneuve

Co-animatrice du balado Des femmes comme vous!

Pour écouter le 1er épisode du balado Des femmes comme vous, c’est par ici. Pour écouter le 2e épisode du balado, c’est iciPour écouter le 3e épisode du balado, c’est ici.

Pour en savoir plus sur le balado Des femmes comme vous :

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