Balado, épisode 2 : L'amitié au féminin - Les Radieuses

Balado, épisode 2 : L’amitié au féminin

Des femmes comme vous épisode 2 – L’amitié au féminin

Pour le 2e épisode du balado Des femmes comme vous, Vicky et Carolle avaient envie d’aborder l’amitié entre femmes. Dans cet épisode, les deux animatrices reçoivent leurs deux amies, Martine et Annie, qui les ont inspirées et poussées à lancer ce projet de partage audio.

Entre femmes, le sujet de l’amour est abordé fréquemment et pourtant l’amitié est tout aussi essentielle pour traverser les années. Mais que se passe-t-il lorsqu’on vit une peine d’amitié? Notre chère Carolle aborde le sujet avec une tranche de vie personnelle.

Bonne écoute et bonne lecture!

La peine d’amitié, ça vous est déjà arrivé? Moi, si!

Jamais je n’aurais cru que notre amitié puisse se terminer ainsi. Je croyais que nous c’était du solide… que c’était pour la vie. Bien non!

Je tenais probablement notre relation pour acquise… sans savoir… sans y avoir pensé… À vrai dire, cela ne m’avait jamais effleuré l’esprit que notre amitié puisse avoir une fin!

Elle était ma grande amie, celle à qui je disais tout.

Dans notre jeune vingtaine, nous écoutions Jeannette veut savoir le vendredi soir, après quoi, nous partions aller danser dans de belles discothèques à Montréal jusqu’au petit matin. Toutes les deux, nous adorions danser. Nous riions, avions du plaisir et ne cessions de rêver à notre prochain chum. Nous étions toutes les deux sans amoureux à notre plus grand désespoir…

À 29 ans, je déménageai en Estrie. Elle, habitait encore sur la Rive-Sud de Montréal. Nouveau chum, nouvelle ville, nouvelle maison, nouveaux amis et collègues et nouvelles activités, telle était ma réalité à ce moment-là. Une belle réalité!

Malgré la distance (les réseaux sociaux n’existaient pas à ce moment-là) et pour elle, une vie de célibat, et pour moi une vie de couple, nous gardions contact.

Peu à peu, toutefois, les appels et les visites se firent rares.

Un jour, je pris conscience que c’était toujours moi qui l’appelais ou l’invitais à faire une activité. Le doute commença à s’installer…

Ma grande amie serait-elle fâchée contre moi? Bien non, ça ne se peut pas, elle m’en aurait parlé si quelque chose n’allait pas ou si j’avais fait ou dit quelque chose qui l’avait heurtée.

Je me décidai, alors, de lui écrire une lettre dans laquelle j’exposais mes doutes, mes craintes et lui disais que j’espérais me tromper puisqu’elle était si précieuse à mes yeux.

Je me souviens avoir attendu avec impatience son coup de téléphone qui n’est jamais venu. Je m’étais dit (ou peut-être avais-je espéré) : elle va m’appeler aussitôt qu’elle recevra ma lettre et me dira : bien non Carolle, tu te trompes sur toute la ligne, tu es toujours mon amie, c’est seulement que je suis très occupée. Malheureusement, j’avais vu juste ou plutôt, mon ressenti, ma petite voix intérieure avait bien entendu.

Mais quelle douleur ai-je ressentie!

Une douleur incisive jusque dans le bas ventre. Qu’avais-je donc fait au point qu’elle ne veuille plus de mon amitié… de notre amitié?

Une amie que j’avais connue à 6 ans. Et vlan! Ça se termine à 34 ans. Sans savoir pourquoi… Sans explications… Ni vu ni connu, comme on dit par chez nous!

Après de trop nombreuses semaines, j’ai reçu une lettre de sa part. Elle me confirma mes doutes me reprochant un tas de choses qu’elle cumulait depuis quelques années sans que cela paraisse, du moins, je n’avais rien vu, rien ressenti. Pire encore, elle m’avoua que si je ne lui avais pas écrit, elle ne m’aurait jamais plus donné signe de vie.

Ma douleur rejaillit de plus belle.

J’avais mal comme si un amoureux m’avait laissée sans prévenir. Même douleur, même désarroi, même incompréhension.

Sur le coup de l’émotion, je lui ai écrit sur un ton incisif, répondant aux reproches qu’elle me faisait et lui en faisant en retour.

Je sais… Je sais… Je n’aurais pas dû, mais je l’ai fait. Trop blessée.

Ça a pris du temps avant que la douleur s’estompe. J’ai rêvé souvent à elle et, même dans mes rêves, elle me fuyait. Il m’arrive de penser encore à elle. Pour preuve, ce témoignage que je vous livre ici.

J’ai tenté de renouer contact avec elle, plusieurs années plus tard, me disant que le temps avait sûrement fait son œuvre, mais sans succès.

Aujourd’hui, je comprends qu’elle avait sûrement ses blessures. Je regrette que nous n’ayons pas eu de discussions ouvertes.

Qu’ai-je appris de cette malheureuse tranche de vie?

Probablement que la communication est primordiale tant en amour qu’en amitié. Que notre petite voix intérieure se trompe rarement et qu’il ne faut jamais répondre ou réagir sur le coup de l’émotion, car elle est de mauvais conseils. Je crois bien que cette expérience a entraîné des répercussions sur ma façon de me comporter en amitié. Je me questionne souvent… trop souvent même! Je crains de blesser l’autre inconsciemment. Je suis sur mes gardes envers moi-même. Sentiment pas très agréable… Croyez-moi sur parole!

Aujourd’hui, je prends soin de mes amies, du moins, du mieux que je peux et je leur témoigne ouvertement combien elles sont importantes dans ma vie.

J’espère que cette belle amie que j’avais est heureuse et qu’elle profite de la vie comme elle le faisait si bien autrefois.

Tchin-tchin à l’amitié!

Carolle

Pour écouter le 1er épisode du balado Des femmes comme vous, c’est par ici.

Pour en savoir plus sur le balado Des femmes comme vous :

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