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Expo 67

En 67, tout était beau, c’était l’année de l’Expo!

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En 1967, tout était beau, c’était l’année de l’amour, c’était l’année de l’Expo… et moi j’avais 10 ans et toutes mes dents!

Une année marquée au fer rouge dans ma mémoire. Un été extraordinaire parsemé de belles découvertes où Montréal était une fenêtre ouverte sur le monde. Des gens de toutes les origines, de tous les pays convergeaient vers ces îles créées de toutes pièces aménagées sur le fleuve St-Laurent. L’Expo universelle de 1967 a été un révélateur pour de nombreux Québécois, qui comme moi, voyaient pour la première fois tous ces étrangers venant parfois de très loin déambuler dans les pavillons qui abritaient des expositions toutes plus fascinantes les unes que les autres.

Exposition 67
Carte postale d’Expo 67 avec la Place des Nations et le pavillon des États-Unis. – 1963. – Archives de la Ville de Montréal. P110-Y_15-001

Ma sœur aînée qui avait 14 ans à l’époque m’amenait avec elle à l’Expo tous les jours ou presque. Ma mère nous préparait un lunch le matin et nous partions toutes les deux prendre le métro à la station Crémazie jusqu’à l’île Ste-Hélène. Le métro, qui était très récent, était déjà toute une aventure en soi. Se retrouver serrées comme des sardines dans les wagons mal ventilés où la chaleur était très intense était un passage obligé pour se rendre à bon port. Je me souviens avoir vu à quelques reprises des gens tomber carrément dans les pommes tellement nous manquions d’air par moments.

Nos parents nous avaient offert des passeports pour la saison entière que nous faisions estamper dans chaque pavillon visité. Cela nous donnait l’impression de voyager à peu de frais. J’ai gardé longtemps ce fameux passeport de l’Expo qui résume à lui seul un très beau voyage aux pays des merveilles.

J’avais mes pavillons préférés, comme celui de la France situé sur l’île Notre-Dame qui est devenu le Casino de Montréal. C’était le plus grand pavillon de l’exposition universelle. J’aimais aussi me rendre au pavillon des États-Unis (la biosphère). Ce dôme géodésique était le plus imposant du genre au monde à l’époque. On pouvait y voir des engins spatiaux ayant servi lors des vols Apollo. C’était drôlement impressionnant de voir le LEM qui semblait à moitié calciné.

Source : Le Devoir

Et que dire du minirail (un petit train sans conducteur) qui traversait le site et passait à l’intérieur de certains pavillons comme celui des États-Unis. Je ne me lassais pas de le prendre pour admirer d’en haut le nombre impressionnant de visiteurs qui faisaient la file devant l’entrée des pavillons.

C’était aussi l’occasion de découvrir de nouvelles technologies de pointe, comme le tout premier téléphone à clavier de Bell. Fini les cadrans, bonjour les boutons! On va pouvoir désormais composer un numéro de téléphone en un temps record. L’ancêtre des écrans IMAX était aussi au rendez-vous, dans le pavillon du Labyrinthe de l’Office national du film du Canada. On pouvait voir un film projeté sur cinq écrans disposés en formes de croix. Je n’en croyais pas mes yeux (pardonnez-moi ce jeu de mots facile)!

Plus de 50 millions de personnes ont foulé le sol de l’Expo universelle de Montréal, en 1967. Toute la planète s’était donné rendez-vous chez-nous pour célébrer sa musique, sa cuisine, sa culture. J’ai eu la piqûre instantanément. Depuis ce temps, j’adore voyager, partir à la découverte des gens, de leur culture, de leur cuisine. Je suis devenue une épicurienne avide de découvertes.

Après une longue, très longue journée à l’Expo, nous avions, ma sœur et moi, encore des réserves suffisantes pour aller passer la soirée à La Ronde. Je me souviens encore de ma première balade en téléphérique, mon premier tour de montagnes russes, mes premières queues de castor, ma première descente dans la célèbre Pitoune, bien calée dans une bûche qui dévalait les rapides à la vitesse de l’éclair. Du moins, c’est ce que je croyais à l’époque. Ce célèbre manège est malheureusement disparu, il y a quelques années, mais il a fait les beaux jours de mon enfance.

Au retour, je cognais des clous dans le métro tellement j’étais épuisée, mais heureuse. Je savais qu’on recommencerait le même manège le lendemain. Métro, Expo, La Ronde, Dodo! Encore et encore…

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2 Responses

  1. Tout comme vous, l’été 67 fait partie de mes plus beaux souvenirs. J’avais 10 ans, ma soeur 13 et la toute petite 5 et tous les matins maman nous préparait un lunch et nous nous dirigions vers la station Jean-Talon en direction de l’île Ste-Hélène. Les fins de semaine ous y allions en famille. C’était assez impressionnant de voir autant de gens venant des 4 coins du monde. Oui, en 67 tout était beau.

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