Guylaine Guay : inspirée et inspirante - Les Radieuses

Guylaine Guay : inspirée et inspirante

On connaît tous cette tornade blonde capable de nous faire rire aux éclats comme de nous toucher droit au cœur. Celle qui mène de front une carrière florissante et qui est à la tête d’une famille atypique se livre sans faux-fuyants à quelques mois de ses 50 ans!

Souffler 50 chandelles est un privilège!

« Je suis dans une période où toutes les sphères de ma vie deviennent parallèlement agréable : le travail, la vie de famille, la vie de couple. Tout s’imbrique. Pour moi, vieillir est loin d’être un problème, je me vieillis même prématurément puisque ma fête est en juillet prochain, mais je trouve ça beau d’avoir 50 ans et je ne me sens pas vieille pantoute! Chaque année de plus pour moi est un cadeau. Tant que la santé est là, je ne demande rien de plus.

Le décès de ma petite sœur de 43 ans m’a rendue consciente que je pouvais partir à tout moment, que je n’étais pas éternelle et que la longévité était un privilège. J’étais déjà créative et audacieuse, mais maintenant j’ose plus et je garde toujours en tête de m’amuser tout en semant de la joie.

Pour moi la joie c’est primordial; c’est le fil conducteur de ma vie. Le bonheur arrive, mais la joie est omniprésente et précieuse. C’est mon bijou! Ça doit être pour ça que je n’en porte pas au quotidien! »

La joie d’être soi

« Je suis une personne très vraie, qui ne joue pas de game ni devant, ni derrière les caméras. Entre moi et le public, il n’y a pas de barrières. Et à vrai dire, plus les années passent plus j’ai une carrière à mon image. C’est certain que j’ai dû faire des contrats dits alimentaires pour nourrir mes enfants, mais en vieillissant, je pense que les projets qui se présentent à moi me ressemblent et ça me fait du bien.

C’est certain que je travaille dans les médias, alors ça vient avec une certaine pression de l’image, un désir d’uniformité, mais je sens que ça tend à changer. Rendue à 50 ans, je fais partie de la nouvelle vague de gens un brin atypique qui ressort du moule. Ce n’était pas ça ma mission au départ. Jamais je ne me suis dit : « tiens, moi je vais être différente », mais tout ce que je fais, je le fais avec audace et douceur. Ce sont mes mots d’ordre.

En vieillissant, je me raffine, je suis moins impulsive. C’est certain j’ai une forte personnalité et que je ne suis pas la reine des concessions. Moi, je ne demande jamais la permission pour faire ce dont j’ai envie. Un bel exemple de ça, ça été la couverture de mon livre Dame Nature…, qui a été loin de faire l’unanimité. » (Guylaine y apparaît moustachue avec un rond de sueur sous le bras.) « J’avais envie de faire une Tina Fey de moi-même, et je suis allée de l’avant avec ce concept-là, disons plutôt audacieux. Mais comme je l’endossais et je l’assumais, je ne voyais pas de problème! Moi j’aime ce que je fais, j’aime dire que tripe sur moi! », dit-elle en riant!

Quand j’ai écrit ce livre-là, je n’étais plus capable de la dictature de la jeunesse éternelle, de la perfection à tout prix. Moi à 50 ans j’ai pris du poids, j’ai perdu de l’agilité, j’ai gagné en pilosité, j’allais tout de même pas me faire croire le contraire! Je me suis demandé pourquoi on devait toujours se battre pour l’image? Je constate que ça fait des ravages considérables sur les femmes actuellement, je le vois dans mon entourage. Nous nous faisons violence à plusieurs niveaux… C’est triste de voir nos mentalités stagner, ne pas évoluer. J’entends des filles dire les mêmes atrocités sur leur physique depuis 40 ans. On vit beaucoup dans l’œil de l’autre, dans la séduction à tout prix. Comme si, quand on ne plaît plus, on n’existe plus, nous sommes encore dans la dictature de plaire. Nous sommes très exigeantes envers nous-mêmes. Par exemple, nous sommes conditionnées au fait qu’être grosse, c’est quelque chose de mauvais, de négatif. Moi j’ai toujours été grosse et je me suis toujours trouvée jolie. Maintenant, j’ai le loisir d’avoir une tribune et de pouvoir l’exposer. Que ce soit par des looks glams dans le magazine Véro ou via mes publications Facebook sur mon quotidien, en jogging.

Je suis féministe et sincèrement, le regard des autres ça fait longtemps que j’ai mis ça de côté. Je veux juste être moi-même, ça demande assez d’efforts et d’énergie comme ça. Je peux être confrontante pour certaines personnes, je le sais, je tape sur les nerfs de certains, mais je n’ai pas été mis sur la terre pour faire l’unanimité. Je fais ce que j’ai à faire à ma façon et de la manière dont j’ai envie et qui me rend heureuse… Pour le reste…! »

Voir le verre à moitié plein

« Je pense que j’ai toujours eu le bonheur facile. Bien que j’aie l’air un peu fofolle, je suis une personne réfléchie, je prends le temps de me déposer, de me questionner, de me remettre en question. Pour moi c’est important de sentir les choses et de faire confiance à mon intuition.

Bien que j’aie fait une dépression majeure à 25 ans à la suite d‘un avortement, j’ai pris des moyens pour me sortir de là. Je ne suis pas fataliste : s’il y a quelque chose qui m’arrive, c’est que je dois apprendre de ça, je dois en tirer des leçons et jamais je me dis “Pourquoi moi? ».

Je suis vivante et je me dois d’en profiter! Je me suis mariée à 43 ans. Je me vois vieillir avec mon mari. Nous avons déjà vécu beaucoup de choses ensemble positives comme plus difficiles. Il a su s’intégrer à notre quotidien et démontrer une grande ouverture d’esprit, car pour vivre avec moi et mes enfants, ça en prend! Je vois notre vie future très paisible, un peu à la Filles de Caleb! Mon mari est une personne aimante et rassurante. C’est un bon compagnon, on discute, on se respecte beaucoup. »

La carrière et la suite des choses

« Premièrement, je dois avouer que je ne suis pas la femme la plus carriériste au monde! Je crois en la providence, au hasard des rencontres, à la pertinence des gens que je croise.

Je ne suis pas non plus une personne qui a l’ambition de laisser sa trace sur terre après son départ. Ce n’est pas une chose à laquelle je pense ou à laquelle je consacre mon énergie. Tant que mes enfants sont heureux, que mon entourage est bien, que mon testament est fait, je pourrais bien mourir dans l’anonymat le plus complet, même que ça me ferait plaisir de partir dans la discrétion! »

Vraiment? Elle qui est si flamboyante?!

« Tellement! Ce n’est pas de la fausse modestie! C’est vrai que je suis un brin excentrique, mais je suis aussi la personne la plus plate et discrète au monde!

J’entrevois l’avenir avec douceur et tranquillité, mais surtout avec la paix d’esprit. L’aspect le plus stressant de ma vie a été d’avoir un enfant autiste non verbal et de vivre avec le poids de ne pas savoir ce qu’il allait advenir de lui une fois que je n’allais plus être là. Mais maintenant, grâce à la Fondation Véro & Louis, je sais que mon Clovis aura une place où habiter, où il y aura des personnes qui en prendront soin. Ça, ça me donne une liberté et une légèreté incroyable que je souhaite à tous les parents comme moi d’ailleurs… C’est entre autres grâce à ça que j’entrevois ma vieillesse sans combat ni bataille, car je me suis battue déjà une bonne partie de ma vie. Ce sera le repos de la guerrière en quelque sorte.

Et dire adieu à la vie publique ?

« J’ai encore un bon 15 ans devant moi de productivité, mais quand je sentirai que j’ai fait le tour j’irai me cacher dans mon chalet! Ne plus être dans le spotlight ne sera pas un deuil à faire. Je me trouverai un public ailleurs, au Club de l’âge d’or, tiens! »

Le mot de la fin

« Radieuses, j’aimerais vous dire que 50 ans, c’est le moment charnière pour penser à nous, pour se demander comment on veut vivre ce dernier pan de notre vie. C’est le moment de s’aimer plus, de se respecter plus, de faire plus de choses pour nous. De miser sur les vraies choses, de vivre. Amusez-vous, amusez-vous pour vrai – pas pour faire un joli statut Facebook! Osez et osez vous faire passer en premier! Ouvrez-vous aux petits bonheurs : allez au restaurant toute seule, apprenez l’espagnol, pourquoi pas! Faites à votre tête aussi. C’est un cadeau d’avoir l’âge qu’on a et on doit l’accueillir dans toute son ampleur et sa beauté. »

Gardez contact avec notre Radieuse inspirante!

  • Guylaine fait partie de l’équipe de Véronique et les Fantastiques à Rouge 107,3 FM
  • Elle est aussi Marraine de la Fondation Véro & Louis dont la mission est de construire et administrer des maisons pouvant accueillir, de façon permanente, des personnes âgées 21 ans et + vivant avec un trouble du spectre de l’autisme.
  • Sa bande dessinée Capitaine aime-ton-mou contre les ténèbres du suif est en vente depuis le 1er novembre
  • Ses 3 livres Dame mature – réflexion comico-dramtique d’une périménopausée velue et moite, C’est bon d’être moi et Deux garçons à la mère sont en vente également
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