Je me pose de sérieuses questions en ce moment sur les capacités intellectuelles de certaines personnes.
A-t-on vraiment disjoncté? Perdu le nord? Sauté une coche? A-t-on vraiment besoin de reconnaissance ou de se trouver un coin de lumière pour briller aux yeux du monde? Essaie-t-on de trouver un sens à notre possible inutilité?
Tout semble se bousculer en ce moment. Sommes-nous à la recherche de solutions hors de l’ordinaire, de compréhension surnaturelle ou simplement d’évidence sur des événements que nous n’avons pas vus venir, et ce, bien avant qu’ils ne deviennent le sujet du jour? Pour être plus directe, je pense entre autres ici aux conflits qui émergent sur l’utilisation du mot nègre, rebaptisé, pour faire plus propre, « le mot N… » et sur le sort réservé aux autochtones. Réveillez-vous! Ça fait des siècles que ça existe. Et parler maintenant en faisant des mea culpa tout en vous battant la poitrine vous donne soudainement bonne conscience? Quelle hypocrisie!
La question reste pourtant : pourquoi maintenant? Et je ne vois poindre aucune réponse logique si ce n’est un grand ras-le-bol général qui met les nerfs à rude épreuve.
Et ce disant, j’entends tous les défaitistes de ce monde chanter en cœur : elle est des nôtres! Elle doute de l’autorité, des gens, elle ne veut pas se soumettre!
Détrompez-vous, j’exècre les gens sans nuances qui se jettent comme si leur vie en dépendait sur les sujets fraîchement pondus, sujets qui demandent pourtant temps et réflexion, et qui sont traités par eux sans le moindre sens de valeurs réelles.
On dirait, qu’en ce moment, on est à la recherche perpétuelle d’un sujet de conflit pour passer la rage qui nous habite. N’importe quoi pourvu qu’on puisse chialer. Et si, de plus, la masse embarque dans votre verbiage surréaliste, en négligeant le beau gros bon sens, ça donne une impression de légitimité et de savoir infus. Ces nouveaux directeurs du « bien pensé » s’appellent les complotistes, et gèrent un peu trop les non-sens édictés par les écœurantites séquentielles sans doute provoquées par le confinement.
Ajoutez à ceci l’impatience et le manque de tempérance qui semble primer sur tout ce qui bouge en ce moment, et vous aurez l’autre moitié du monde qui s’écrira :
— « What the f… Mais où c’est qu’il a pris ça, lui? »
Les trois quarts du temps, cette « abracadabrance » vient des réseaux sociaux. Le plus aberrant — en plus édulcoré, il est vrai — c’est que ces constats sont souvent repris par les journaux et les émissions dites d’opinions publiques, histoire d’agrémenter le manque de nouvelles fraîches qui ont été gommées par la COVID, en privilégiant les deux éléments qui tournent éternellement sur la piste des événements émotifs en ce moment, soit l’élection de Trump et les morts de cette pandémie. En dessert, il y a évidemment un petit détour de temps en temps sur les procès à caractère sexuel… les déviants ont la cote pour légitimer l’époque, car époque il y a. N’en jetez plus, la cour est pleine! Tout concourt vers la paranoïa.
Les psychiatres vous diront que plus on chiale plus on a l’impression d’être en contrôle de nos besoins profonds. Mais on escamote le fait que ce n’est pas seulement en agréant à tout débat sans discernement, que ça fait de vous des êtres capables d’être respectés… ou respectables. Mais, disons-le, l’occasion fait en ce moment de plus en plus le larron.
J’ai, moi-même et pour la première fois, éliminé de mon Facebook des gens avec qui je discutais pourtant sagement depuis des années, et qui se sont avérés, depuis peu, des « tordus finis ». Ils font maintenant monter en moi une violence nouvelle. À mon âge, je vous le jure, la paix intérieure c’est ce qu’il y a de plus doux à accueillir pour un cœur rempli de vécu comme le mien.
Je vous entends aussi me dire : tu choisis alors et ne gardes que ceux qui pensent comme toi, ce qui ne te rend pas plus sympathique que tes opposants.
Oh que non… l’adrénaline est toujours nécessaire à la communicatrice que je suis devenue. J’ADORE « m’obstiner » avec ceux qui me posent des questions, qui me reviennent avec des idées nouvelles, font des recherches en voulant trouver de surprenantes avenues et me déstabiliser sans pour autant changer totalement leur direction ou n’allant pas nécessairement vers la mienne. C’est le doute qui fait la différence.
Mais je haïs avec passion toutes personnes croyant dur comme fer à UNE seule voie, UNE seule idée, UNE opinion sans jamais en démordre.
N’y a-t-il pas pire journée que de passer pour une tarée… aux yeux d’un parfait taré?
Et je réalise que dans cette phrase est caché le secret du mouvement perpétuel! Rien de moins.
Si cette COVID ne nous libère pas bientôt, je sens qu’on n’en sortira pas plus grand de sitôt.
VOILÀ OÙ NOUS EN SOMMES!
Mais d’où ça vient cette folie soudaine? Oui, bon, on viendra encore me dire que je me penche sur un passé… dépassé… ce qui voudrait dire que je le suis moi-même. Mais force m’est de constater qu’avant tout était si simple. Nous n’avions pas tant de choix et je pense que, d’une certaine manière, c’est cette multitude aujourd’hui qui nous brûle le cerveau.
Tout est devenu horriblement compliqué… le temps de se faire une idée que déjà elle est dépassée. Et c’est en tout!
En voici des exemples. J’extrapole évidemment, mais si peu. Disons que j’ai envie d’un peu d’humour pour que tout s’allège. Allons-y de certaines constatations.
Maintenant, quand je sors du supermarché, je suis plus fatiguée que si j’avais travaillé toute une journée.
Prenez… les œufs. Que les œufs! Quand il faut faire un choix… Il y a les petits, les moyens et les gros. Puis il y a ceux à coquilles minces ou épaisses, de couleur blanche, beige et brun foncé. Doit-on les garder dans un bac en carton ou en styromousse? Y en a-t-il de cassés? Et la ferme d’élevage, est-ce celle qui donne du grain à ses poules ou celle qui les laisse dehors? Ah oui… j’ai même vu des œufs à deux jaunes dernièrement, et des préparations en pot avec que du blanc. Et ce ne sont que les œufs!
Ça c’est le quotidien, mais qu’en est-il de la terreur qu’on nous inculque sous couvert de la protection?
Avez-vous passé les douanes dernièrement, du moins quand c’était encore permis… sans la peur d’y trouver la mort assurément de l’autre côté de la frontière! Juste un petit tour à Plattsburgh pour aller acheter un produit un peu moins cher, ou prendre un avion pour les États-Unis.
Avant :
— Bonjour, monsieur l’agent
— Où allez-vous et pour combien de temps? Vous avez une pièce d’identité avec vous, un permis de conduire?… Merci et bon séjour.
Aujourd’hui :
— C’est votre vrai nom? Vous savez qu’il faut le refaire faire 6 mois avant son expiration? Quel est votre métier? L’adresse où vous allez habiter? Les noms de magasins planifiés? Vous connaissez des gens là où vous allez, leur numéro de téléphone? Vous avez des assurances en cas de besoin de santé ou d’accident? Combien de cartes de crédit et de débits avez-vous avec vous? Avez-vous des armes dans vos bagages? Des stupéfiants? Avez-vous un casier judiciaire? Avez-vous plus de 10 000 $ sur vous? Avez-vous l’intention de travailler pendant votre séjour? Avez-vous des médicaments, leurs prescriptions? Vous n’avez jamais fait de prostitution ou de traite des blanches…
Je me demande un coup parti pourquoi ils n’incluent pas viol d’enfant, tabassage, vol d’aînés… et transport de fruits frais. J’ai déjà eu des amis qui se sont vu confisquer une grappe de raisin laissée à vue dans leur caravane. On les a fouillés de fond en comble en démolissant tout à l’intérieur.
Puis, vous passez vers l’officier de la fouille : retirez vos souliers, vos ceintures, manteau, tout ce qui est métallique et les ordinateurs et téléphone portable vont au scanneur. Ouvrez les avant pour voir s’il y a une batterie… car ça pourrait n’être que l’enveloppe d’une bombe. Dans le doute, à cause d’une baleine de soutien-gorge, ou votre dent en or qui fait sonner la « porte détectrice de métal », c’est le scanneur manuel. On vous tâte jusqu’à l’aine devant tout le monde. Et si vous avez une prothèse sous la peau c’est debout dans un habitacle, les mains au plafond, qu’on vous « rayon X » les entrailles.
— Votre valise n’a pas de cadenas, j’espère… BON VOYAGE!!!
Au retour, on redemande votre carte d’embarquement, votre passeport. Depuis combien de temps êtes-vous parti? Qu’avez-vous acheté là-bas? De la boisson? Êtes-vous allé dans une ferme, transportez-vous de la nourriture (encore)… éventuellement, mettez votre main dans la machine pour vos empreintes digitales, peut-on faire une photo de reconnaissance faciale… on vous a choisi au hasard!
Comment ne voulez-vous pas être éternellement en cr… et ne pas délester votre fureur dans tout et rien?
Alors, il faut des coupables et c’est souvent les gouvernements qui écopent! Les complotistes sont passés maîtres pour envoyer leur haine et leur impuissance sur nos dirigeants. Eux, c’est connu, possèdent la solution en tout! C’est dommage, car on ne la leur demande jamais par contre! Et pour causes! Elle est souvent totalement farfelue. Ce qui amplifie souvent la folie actuelle.
Merci Seigneur, notre délicieux monsieur Legault n’est pas si pire… Pensez-y donc, on aurait pu avoir Trump! Mais il ne me faut plus lire alors mes amis Facebook… Seigneur du bon Dieu! Et dire qu’on me dit qu’il a toute sa tête et que je ne suis qu’une écervelée.
Bon, ben alors, quand dois-je partir MA guerre, MES insultes, MES incohérences pour être comprise? Je serais tellement à la mode. Comme dans la chanson de Diane : tiens toué ben, tiens toué ben, tiens toué ben, j’arrive! Moi aussi la folie me guette.
2 Responses
Quel beau commentaire, complètement d’accord avec vous. Je me demande parfois …..dans quel monde vivons nous présentement? Ne peut on pas essayer de fonctionner le plus normalement possible avec cette pandémie qui vire la planète à l’envers. Quand les hommes vivront- ils d’amour et de respect ???? Étant arrière grand-maman depuis peu, je souhaite que ce petit bébé aura a vivre dans un monde meilleur. JOYEUSES FÊTES entourée de ceux que vous aimez. Fidèle lectrice.
Je vous comprends tellement Madame Ouimet. Je trouve nos enfants courageux et porteurs d’un message d’espoir quand je les vois faire des bébés en ce moment. Je suis une jeune mamie encore sur le marché du travail et à son compte. Oui, la pandémie c’est dur sur le portefeuille et sur le ciboulot parfois. Nous devons nous parler à nous-mêmes pour nous raisonner quand ça devient trop difficile. Rien ne sert de jeter son fiel sur les réseaux sociaux. Mais comme on dit, tant qu’y de l’homme y a de l’hommerie! Quand j’ai un doute à propos de l’avenir qui est réservé à mes enfants et à mes petits enfants, je pense aux couples qui ont vécu la deuxième guerre mondiale et je me dis qu’ils ne devaient pas être positifs tous les jours les pauvres. Pourtant, leurs enfants ont réussit à améliorer tellement de choses dans tellement de sphères de nos vies. Alors ne doutons pas et disons-nous que nous avons donné ce les bases qu’il faut aux nôtres pour qu’ils en fassent autant. Je souhaite un heureux et doux temps des fêtes à toutes les radieuses!