La fin du compte-dodos

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Il aurait été impossible de ne pas boucler la boucle. Pour les fans qui me suivent depuis le début, ça aurait été inconcevable, incohérent, triste, inhumain, insoutenable, tyrannique, bref… un manque insupportable.

Pour comprendre ce dont je parle, lisez la première partie ICI!

Eh oui, j’ai franchi le pas. J’ai eu beau rester immobile le plus possible, faire semblant de rien, l’ignorer, on m’a quand même poussé hors du nid en pleine nuit à 4 h du matin le 1er octobre dernier. Pouf! Fini la quarantaine! Tu n’es plus dans notre camp! Oust! 

J’ai attendu le choc, la douleur.

Qui ne sont pas venus.

J’ai attendu alors la délivrance, le soulagement.

Qui ne sont pas venus.

Rien. 

Rien n’a changé!

Ai-je le droit de vous faire part de ma déception? Quand on craint si longtemps un évènement, on est en droit d’en attendre quelque chose lorsqu’il arrive, non?

Ce triste constat ne me réconcilie pas avec la cinquantaine. J’aurais pourtant voulu. J’aurais voulu vous décrire la joie de vivre qui m’habite en découvrant que ce n’est qu’un chiffre… Mais non… Encore une fois : rien.

Tout en douceur

J’avais décidé de faire ça en douceur. Loin de la famille et des collègues. La pensée magique : si on n’y pense pas… 

Des problèmes de santé nous empêchant de traverser la frontière pour aller jaser avec Mickey et Harry Potter (notre plan initial), il a fallu réfléchir à un plan B rapide. Pourquoi pas Niagara Falls? Royaume des amoureux en lune de miel. Nous avons jumelé notre trentième anniversaire de mariage à l’autre évènement moins heureux.  

Et entre les vagues des chutes, les attractions quétaines à souhait et le casino, le calendrier a fait son travail. Silencieusement. 

Je ne voulais rien. Pas d’immense surprise. 

Et je n’ai rien eu. Pas même un gâteau pour souffler des milliers de bougies et un seul vœu. J’étais tout contre mon homme, terrorisée, mais calme. Lui ronflait naturellement…Mais pour une fois je n’avais ni l’envie de le frapper ou de le réveiller… J’ai attendu dans le noir que quelque chose arrive… 

Rien. Je déteste toujours le brocoli et le chou-fleur. Et l’hiver… Oh que oui! Et les cheveux blancs. Et la ménopause. J’ai les mêmes regrets. J’aime toujours les chaussures et les gadgets. Je tripe toujours Noël avec mes multiples sapins (folie quand tu nous tiens…).

Décevant.

Le train de la vie

La vie semble suivre son cours sans même ralentir deux minutes. Même pas pour nous laisser soigner des maladies graves. Même pas pour nous laisser dire adieu à des membres de la famille et des amis chers cruellement disparus. Même pas pour nous laisser apprécier ce qui est. Ou ce qui sera. 

Je ne suis pas plus sage. Malheureusement. J’aurais voulu tout comprendre, tout maîtriser. J’aurais voulu être sereine. 

Il me faudra travailler pour ça. Sur moi. Avec les autres. Avec cette vie si filante, comme l’étoile…

Nathalie, officiellement Radieuse

P.S. Mon chum n’est pas complètement insensible. Il m’a offert un superbe diamant. En osant aborder l’idée d’un renouvellement de vœux… ❤️

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