(et cette fille nous donne franchement le goût de nous lancer!)
C’est par son projet Filles de bois que nous avons connu Marie-Christine Daignault. Nous nous attendions bien sûr à ce qu’elle ait de l’énergie, de la drive, mais ce qu’on ne savait pas c’est que nous allions avoir un réel coup de cœur pour cette entrepreneure aux valeurs d’or et à la passion contagieuse.
Une entrevue qui se passera sous le soleil et sous le signe du plaisir!
Filles de bois, c’est quoi au juste?
Dès la première question, Marie-Christine s’emballe : « La raison d’être de Filles de bois c’est de motiver les femmes du Québec, adeptes du vélo de montagne, à prendre d’assaut les sentiers avec confiance tout simplement. En créant mon site web en 2019, j’ai voulu les informer, les inspirer et les outiller.
Il n’y avait pas beaucoup de contenu francophone qui vulgarisait/démocratisait le sport pour une clientèle moins avancée. Au départ, je ne pensais pas que ça allait devenir un projet d’entreprise, mais à l’été 2020 avec la COVID, comme on ne pouvait pas voyager, à cause de l’engouement, j’ai vu un réel besoin de contenu plus accessible pour les nouveaux adeptes de vélo de montagne!
Depuis 3 ans, l’enthousiasme vis-à-vis du vélo de montagne ne cesse de grandir. Il y a une montée en puissance aussi de sa popularité chez les femmes. Il y a 4 ans, j’étais souvent la seule fille dans un groupe. L’été dernier, quand je regardais autour de moi, il y en avait plein dans les sentiers! Le portrait du sport a vraiment changé », souligne cette passionnée de 45 ans.
Est-ce que les femmes de 50+ adhèrent aussi à ce sport? Sont-elles les bienvenues?
« Bien sûr! J’ai été moi-même initiée au vélo de montagne par ma tante Marie Thibault qui avait alors 60 ans. Elle en a aujourd’hui 66 et en fait toujours. Ça doit faire plus de 25 ans qu’elle pratique le vélo de montagne, elle est une vraie passionnée!
De plus, poursuit Marie-Christine, vous seriez surprises de voir le nombre de femmes de 45 ans + qui pratiquent ce sport. Elles organisent même des voyages de vélo de montagne! C’est trippant! »
« Ce qui est plaisant, poursuit-elle, en se regroupant entre femmes, c’est qu’on peut exprimer nos craintes librement. Il n’est pas cliché non plus de dire que les femmes matures vont être plus tournées vers la sécurité que vers la performance. Elles sont peut-être moins téméraires et c’est parfait comme ça! En faisant partie d’un groupe — je pense entre autres au Clan des montagnes — les femmes fraternisent et roulent à leur rythme, ensemble. »
Ok! On se lance et on veut s’y mettre, quels seraient tes conseils incontournables pour les débutantes?
Mon conseil le plus important
Faites-vous confiance : écoutez-vous, écoutez votre petite voix et allez-y à votre rythme!
Ne roulez pas avec quelqu’un qui vous met de la pression.
Trouvez des pairs avec qui vous aurez du plaisir, c’est la base, on pratique ce sport pour avoir du fun!
Prenez le temps de magasiner votre vélo
Essayez-en plusieurs afin de trouver celui avec qui vous serez en parfaite harmonie.
Choisissez le bon type de sentier pour vous
Si ça devient stressant, terrorisant, lourd, et que vous débarquez toujours de votre vélo par peur de vous blesser, c’est que vous n’êtes pas au bon endroit pour vos capacités et votre expérience. Il existe plein de types de sentiers pour tout le monde et pour tous les niveaux.
Il faut vous respecter pour progresser
À la base, vous devez vous écouter et ne pas vous mettre la pression de suivre vos amis, votre conjoint.e etc. Si vous faites ça, vous augmentez le risque de blessure.
Prenez un cours!
Malheureusement, la majorité des gens pensent qu’ils n’ont pas besoin de formation pour faire du vélo de montagne parce que c’est “juste du vélo”, mais ce n’est pas le cas! On est loin de la piste cyclable! Que ce soit la position, la façon dont vous comprenez et contrôlez votre vélo, il y a matière à apprentissage et c’est primordial pour votre sécurité.
Si vous décidez de vous lancer dans ce sport à 50 ans, je vous conseille fortement de suivre une formation. Il y a, sur le site de Filles de bois, un bottin divisé par région qui regroupe plusieurs endroits pour suivre une bonne formation, vous y trouverez un coach assez facilement pour partir avec une base solide et sécuritaire.
Les risques de blessure
J’aime dire que le risque de blessure est proportionnel à la témérité du conducteur, dit-elle en souriant. Un vélo de montagne tout seul n’est pas dangereux. Ce qui fait qu’il le devient c’est la personne qui tient le guidon. Mais on s’entend… on ne joue pas à la pétanque! Disons que le risque de chute est là, peu importe le niveau de prudence. »
L’important c’est d’accepter de progresser étape par étape. On doit respecter notre rythme et nos capacités et on doit aller dans les bons sentiers. Ce pour quoi, dans RACINES, mon magazine imprimé qui vient tout juste d’être distribué, j’y propose plusieurs circuits.
Je voulais permettre à tous de vivre la plus belle expérience possible. Quand vous vous aventurez dans une piste trop difficile, il n’y a aucun plaisir, et ça devient dangereux pour vous, mais aussi pour les autres.
Ce que je souhaite, c’est que vous viviez une expérience positive qui vous donnera confiance. Plus vous aurez confiance, moins vous aurez peur. Vous prendrez les bonnes décisions et poserez les bons gestes.
RACINES
« RACINES, mon tout premier magazine, vient juste de sortir! À la base, ce magazine d’inspiration a deux objectifs : mettre en valeur la culture du vélo de montagne au Québec en y abordant des sujets comme l’aménagement des sentiers, les voyages en solo et y donner des conseils techniques et des outils pour bien choisir son vélo, etc.
Il y a, comme je le disais, une grosse section qui propose des circuits dans les 5 centres de vélo de montagne de la région de Québec. Il y a des circuits avec des cartes où l’on voit les services de proximité, les circuits par style de vélo pratiqué et par niveau de difficulté. »
Le magazine est distribué gratuitement, et ce, partout au Québec. Toutefois, il ne reste que quelques copies disponibles! Vous le trouverez majoritairement dans les boutiques de vélo de montagne et il va en avoir en petite quantité dans toutes les régions. Pour les points de distribution : fillesdebois.ca/nos-contributeurs/nos-partenaires
Il n’y a plus de copie dans votre région? Pas de panique : il est également disponible en version électronique au coût de 5 $ juste ICI.
Hors-piste
L’ambition de Marie-Christine ne s’arrête pas là : « En ce moment, c’est vrai que le contenu de Filles de bois, est vraiment tourné vers le vélo, mais j’ai l’ambition d’ouvrir une division ski hors-piste, car il y a là aussi une belle communauté de femmes qui pratiquent ce sport. J’ai envie de leur offrir de l’information et des outils qui leur parlent et qui donnent une image positive des femmes dans le sport. »
Nous vous l’avions dit qu’elle était inspirante!
Pour la suivre :
- https://fillesdebois.ca/
- https://www.facebook.com/lesfillesdebois/
- https://www.instagram.com/lesfillesdebois/
Pour en savoir plus sur elle : https://www.youtube.com/watch?v=NZXUC9c6h4g
Vous aimerez aussi :