Ambiance tendue au bureau ou avec sa moitié, coups de blues… soit nous avons l’appétit coupé, soit nous trouvons du réconfort dans la nourriture. Les tensions nerveuses influencent nos comportements alimentaires. C’est une réalité : notre faim ne dépend pas seulement de facteurs physiologiques, nous mangeons aussi pour des raisons émotionnelles. On mange par frustration, inquiétude, voire angoisse, ou encore par colère.
Et si la sophrologie pouvait vous aider à apprivoiser vos envies de grignotage?
Qu’est-ce que la sophrologie?
La sophrologie est une discipline qui combine des techniques de respiration, de relâchement musculaire et de visualisation positive. Elle vise à harmoniser le corps et l’esprit, en aidant à mieux gérer le stress. Très utilisée dans la gestion des émotions, elle est un outil précieux pour rétablir l’équilibre émotionnel et physique. Cette pratique permet d’apprendre à mieux se connaître, à écouter ses besoins réels et à se libérer des tensions qui influencent négativement nos comportements, notamment alimentaires.
Par quels mécanismes les émotions dites négatives peuvent-elles engendrer du surpoids?
Le stress peut conduire à une prise de poids. Lorsque nous sommes stressés, notre corps se prépare à faire face à un danger, qu’il soit réel ou perçu. Ce processus active un ensemble de réponses physiologiques. Les glandes surrénales, notamment, libèrent deux hormones clés : l’adrénaline et le cortisol. L’adrénaline augmente temporairement l’énergie, mais c’est le cortisol qui joue un rôle plus prolongé. En effet, le cortisol influence le métabolisme en augmentant le taux de glycémie (le sucre dans le sang), afin de fournir un carburant rapide au corps en cas de besoin. Cependant, lorsque le stress devient chronique, ce taux de glycémie élevé incite le corps à stocker des graisses, notamment au niveau abdominal, et peut stimuler l’appétit, surtout pour des aliments riches en graisses et en sucre. Cette réaction peut donc entraîner une prise de poids à long terme.
De plus, les périodes de tension prolongée rendent la sérotonine et la dopamine moins efficaces. Ces neurotransmetteurs sont impliqués dans le contrôle de la faim et de la satiété. Nous perdons ainsi la perception des signaux que nous envoie notre corps, et nous mangeons trop, sans nous en rendre compte.
Et ce n’est pas tout : le stress génère souvent un sommeil de mauvaise qualité ou des insomnies. Or, la privation de sommeil a une incidence sur les hormones de la satiété et de la faim. Mal géré, ce manque de sommeil nous pousse à la suralimentation.
Vous l’aurez compris, nos conditions de vie stressantes nous poussent à manger, et bien manger ne suffit donc pas pour avoir un poids que l’on souhaite. Il faut aussi gérer ce stress perturbateur pour ne pas dérégler notre comportement alimentaire.
5 bons réflexes à adopter
Si vous avez tendance à prendre du poids lorsque les contrariétés s’installent, adoptez ces 5 bons réflexes pour éviter que vos ruminations ne se transforment en kilos sur la balance.
1) Je n’ai pas le moral, je mange quoi?
En cas de moral en berne, nous avons tous des aliments « doudou » qui nous réconfortent, mais seulement d’un point de vue purement psychologique. Le biscuit ne contient aucun nutriment bénéfique pour le moral. En revanche, certains aliments contribuent à la régulation de l’humeur. Alors, au lieu de vous consoler avec des grands coups de cuillères de Nutella, préférez une escalope de dinde aux tagliatelles complètes ou du saumon aux épinards. Moins sexy, d’accord, mais riche en nutriments, amis d’un moral au top!
Une bonne alimentation permet de mieux résister à la fatigue, aux pensées négatives et au stress. Certains aliments sont nos partenaires de bonne humeur, car ils contiennent du magnésium (minéral antistress par excellence), vitamines B et C, fer et oméga-3 qui sont efficaces contre le stress au quotidien. Pour en faire le plein, misez sur les huiles riches en oméga-3, sur la banane, le kiwi et l’avocat, excellentes sources de minéraux et vitamines, ou encore sur le chocolat noir à plus de 70 % de cacao, qui contient du magnésium et réduit le taux de cortisol.
2) Je mets ma charge mentale en mode détox!
La juxtaposition de nos rôles professionnels et familiaux nous laisse peu de répit. Quand notre cerveau est sollicité au-delà de ses capacités, nous risquons de craquer (et pas seulement sur la tablette de chocolat!). Boostez votre résistance en vous accordant des micropauses tout au long de la journée. Les pauses sont vos meilleures alliées pour recharger vos batteries et libérer votre énergie. Méditez, respirez, écrivez, marchez en pleine conscience… Peu importe l’activité, oxygénez à la fois votre corps et votre esprit.
3) Je bichonne mon microbiote!
La sérotonine est le neurotransmetteur de l’apaisement et du bien-être, mais c’est aussi celui qui aide à contrôler les pulsions sucrées. Or, 95 % de la sérotonine est produite par l’intestin. Il faut donc limiter tout ce qui déséquilibre cet organe : additifs, pesticides, excès de sucre, graisses saturées, alcool, édulcorants… Misez plutôt sur les prébiotiques (fibres qui nourrissent les bonnes bactéries) présents dans les céréales complètes, les légumes riches en inuline (artichaut, ail, brocoli), les fruits, les légumineuses et les oléagineux. Ajoutez aussi à votre menu des aliments probiotiques comme les légumes lactofermentés (choucroute, kéfir, miso…).
4) Je stoppe les grignotages du soir
Et si vous profitiez de vos soirées pour prendre du temps pour vous? Vous avez tendance à trop manger au dîner ou à grignoter dès que vous rentrez chez vous? C’est fréquent après une journée nerveusement épuisante. Vérifiez d’abord si votre déjeuner est bien équilibré : trop léger, avalé trop rapidement ou trop triste, il peut provoquer une boulimie le soir. Ensuite, détendez-vous après une journée de travail : prenez un bain, appelez des amis ou la famille, lisez un livre, regardez un film, etc. S’occuper l’esprit permet d’éviter de penser à la nourriture.
5) Je respire pour moins manger!
Quand notre esprit est pris dans l’étau du quotidien, comment lutter contre les ruminations et limiter les pensées négatives récurrentes? Refouler ses pensées intrusives et éviter de penser à ce qui nous tracasse entraîne souvent un effet rebond.
Il est possible de ralentir le flot de pensées en focalisant notre attention sur quelque chose. Et rien de telle que la respiration! Une bonne respiration abdominale aide à diminuer le stress et à retrouver son calme. Avec une meilleure régulation des émotions, la respiration prévient les grignotages et les compulsions. Installez-vous quelques minutes pour pratiquer une respiration lente et profonde, le meilleur des anxiolytiques naturels.
À propos de notre collaboratrice Murielle Machet
Notre nouvelle collaboratrice, accompagnatrice Bien-être Murielle Machet est sophrologue certifiée et coach en psycho-neuro-nutrition. Elle accompagne les personnes vers un équilibre global en combinant des techniques de relaxation, de gestion du stress et de respiration avec une approche nutritionnelle centrée sur le lien entre alimentation et bien-être mental. Son approche intégrative aide à mieux gérer les émotions, à renforcer la confiance en soi et à améliorer l’équilibre physique et mental. Elle propose des séances individuelles, des ateliers, ainsi que des journées et des week-ends bien-être pour un accompagnement complet.
Vous pouvez consulter sa vidéo sur YouTube ICI dédiée à la maîtrise des compulsions alimentaires à travers la sophrologie.
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