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Radieuses, protégez-vous!

Écrit par and

Faites-vous partie de celles pour qui le condom est un incontournable lors de rapports sexuels? Oui? Bravo! Si vous regardez vos pieds en marmonnant « oui, mais non, mais non, mais oui, quelques fois… » Radieuses, lisez ceci puisque les statistiques sont inquiétantes.

Des statistiques qui inquiètent

On note que plus de 20 % des nouveaux cas d’infection au VIH au Canada concernent les gens de 50 ans et plus et cette proportion ne cesse d’augmenter au fil des ans. « Il est aussi à noter que la syphilis qui avait complètement disparu au Québec, est malheureusement de retour et infecte environ 20 % des gens sexuellement actifs! », s’exclame notre collaboratrice Dre Chantal Carrière.

Pourquoi? Selon une étude de l’Université de Guelph en Ontario, les Canadiens de 40 à 59 ans sont moins susceptibles d’utiliser des préservatifs. 65 % des hommes de cette catégorie ont affirmé ne pas avoir porté le condom lors de leur dernière relation sexuelle. Ce chiffre augmente à 72 % chez les femmes*.

Isabelle Wallach, professeure au Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal, explique qu’il n’y a aucune campagne de prévention destinée à ce groupe d’âge, qui n’a pas été habitué à utiliser les préservatifs.

On note plus d’un million de Canadiens divorcés entre 50 ans à 69 ans* et ce chiffre serait encore plus élevé si l’on comptabilisait les couples séparés. Les Canadiens qui redeviennent célibataires se montreraient réticents à utiliser des préservatifs et même à avoir une conversation à ce sujet avec le ou la futur-e partenaire. Pourquoi? Par peur de déplaire ou bien par crainte de perdre leur place aux dépens d’un-e autre qui accepterait les relations non protégées. Ah là là.

De plus, comme nous vivons plus vieux et en meilleure santé, nous avons une vie sexuelle active beaucoup plus longue et ceci sans compter l’arrivée des pilules bleues qui traitent la dysfonction érectile. Ces petites merveilles ont permis à de nombreux hommes de reprendre une vie sexuelle à un âge où ils auraient pu être condamnés au repos forcé.

C’est aussi une question de santé!

Après 50 ans, certains facteurs contribuent aussi à faire augmenter les statistiques. Dr Carrière nous explique; «Les femmes ménopausées pourraient être plus vulnérables à cause de la sécheresse vaginale puisqu’elle peut causer des microlésions. Celles-ci favorisent l’entrée des virus ou bactéries à l’intérieur de la muqueuse vaginale et peuvent mener au développement d’une infection. »

On dénote aussi un manque de vigilance de la part de certains médecins. Comme les personnes plus âgées sont souvent considérées (à tort!) comme moins actives sexuellement, et puis, comme les symptômes du VIH s’apparentent à ceux d’une grippe, plusieurs médecins omettent de proposer des tests de dépistage. Résultat? Des porteurs du VIH le sont sans le savoir et propagent le virus. « D’un autre côté, les médecins ne peuvent faire passer un test de VIH à toutes les personnes ayant des symptômes grippaux, surtout durant les saisons où les virus du rhume et de la grippe sont prévalents… Discuter de la sexualité devient donc une responsabilité partagée entre les patients et leur médecin», mentionne Dre Carrière.

En somme, on mentionne qu’à niveau de risque égal, une personne de plus de 50 ans a plus de probabilité de contracter une ITSS et moins de probabilité d’être dépistée si elle ne tient pas une discussion ouverte avec un médecin. Troublant! Par conséquent, il s’agit d’une raison de plus pour vous responsabiliser et prendre votre santé sexuelle en main…

Un dépistage, ça se passe comment?

« Tout d’abord explique notre collaboratrice, il est important de faire la différence entre la notion de dépistage et de diagnostic! Le dépistage des ITSS est effectué lorsque la personne n’a aucun SYMPTÔME tandis que le DIAGNOSTIC est lorsque vous AVEZ DES SYMPTÔMES.

Par ailleurs, l’infirmière ou le médecin vous posera des questions sur vos comportements sexuels récents et passés (Ex. : pénétration anale, le nombre et le types de partenaires durant la dernière année ainsi que sur vos habitudes de vie. « Ces questions visent à évaluer votre niveau de risque infectieux et choisir les tests appropriés. Même si cela peut vous gêner, il est important de répondre en toute honnêteté aux questions. Votre discussion restera confidentielle et les professionnels de la santé ne sont pas là pour vous juger mais pour vous aider à mieux vous protéger! Alors, à quoi bon mentir sur le nombre de partenaires ou bien sur vos types d’activités sexuelles? », soulève Dre Carrière.

Il y a généralement 4 méthodes de dépistage/diagnostique:

  1. L’examen gynécologique fait par un médecin afin de vérifier si vous avez des lésions anormales : condylomes ou verrues génitales, des lésions d’herpès génital ou un écoulement vaginal anormal.
  2. La prise de sang – L’hépatite, le VIH et la syphilis sont diagnostiqués au moyen d’une analyse sanguine. La présence du virus de l’herpès peut être confirmée par un test sanguin (dans certains cas) mais il ne fait pas partie du dépistage de base.
  3. L’échantillon d’urine – La chlamydia et la gonorrhée sont des ITSS qui peuvent être identifiées au moyen d’une analyse d’urine .
  4. Prélèvement de sécrétions- Selon les types de contacts sexuels que vous rapporterez au médecin, celui-ci pourra faire les prélèvements appropriés (vagin/col de l’utérus, la gorge ou le rectum) à l’aide d’un grand coton-tige qui se nomme écouvillon. Il sera ensuite envoyé à un laboratoire pour analyse. Ce test sert également à la présence de chlamydia ou gonorrhée. Pour diagnostiquer le virus de l’herpès, on doit être en mesure de prélever le liquide contenu dans une vésicule (petite bulle) sinon le risque de faux-négatif est élevé. La trichomonase est une infection causée par un parasite pouvant amener des symptômes vulvovaginaux (écoulement liquide, jaune ou vardâtre, nauséabond avec démangeaisons ou douleur) ou similaires à une infection urinaire (brûlure, envies fréquentes avec difficulté à uriner).

Radieuses, soyez prudentes et… à vos condoms!

*Les personnes interrogées incluent des gens mariés, divorcés, célibataires ou veufs.

** Données 2007

Sources :

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