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Se sentir impuissant… Tout un chemin

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Se sentir impuissant, c’est ce sentiment profond que tu ne peux rien faire, rien dire, que tu manques de moyens pour faire face à un événement difficile. Souvent, les mots nous manquent dans ces moments-là, on ne sait pas trop quoi en faire, on est envahi par la tristesse, la colère. Et puis, après un certain temps, on tente de mettre en mots les maux…

Très récemment, pour moi, c’est ce sentiment d’impuissance qui s’est pointé, qui m’a touchée, m’a envahie, m’a rendue fragile et vulnérable. C’est pour ça, entre autres, que j’ai décidé d’en parler aujourd’hui, de partager ce qui s’est passé en moi quand l’impuissance s’est présentée. Cet état vient tous nous toucher, à un moment donné, et si mon partage peut vous accompagner ou vous réconforter un tantinet, mon cœur en sera heureux.

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Pour toi, mon précieux ami qui n’a rien vu venir et qui, sans le savoir, t’es retrouvé dans ton monde, loin de tous. Ta présence me manque… l’impuissance se manifeste… et Je choisis l’Amour

Pour tous ces moments où l’absence de présence se fait sentir, je respire, je me ramène au cœur de moi et Je choisis l’Amour

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Je parle souvent que je choisis l’Amour au-delà de tout, car c’est le cadeau que je m’offre chaque jour, à chaque moment de bonheur que je vis et également, à des moments où c’est difficile, où la tristesse se présente, où l’impuissance refait surface. L’Amour, c’est beaucoup plus léger que la souffrance.

Récemment, une étincelle de ma vie s’est éteinte et c’est ce qui m’amène aujourd’hui à vous parler d’impuissance. Les dernières années, j’ai eu la chance d’avoir un ami précieux dans ma vie, un confident, une personne en qui j’avais entièrement confiance, un alter ego. Nous avons beaucoup cheminé ensemble. C’est un homme d’une grande sagesse, qui a toujours vu les choses différemment, sous un autre angle et c’est lui d’ailleurs qui m’a introduite au principe du miroir, qui est de voir des parcelles de Soi en l’autre et qui nous reflète souvent ce qui se passe dans notre vie.

Quand on parlait spiritualité, il me disait souvent : j’aimerais tellement vivre totalement dans ma divinité, dans l’inconditionnalité, être dans le cœur toujours, loin des enjeux de l’égo, de la souffrance, des comportements difficiles et des blessures.

Et puis, un jour, il m’écrit de l’hôpital, disant qu’il a eu un accident avec son autobus qui a fini sa course entre 3 arbres, il m’a dit être un peu sonné, mais debout et en vie.

Les semaines suivantes se sont avérés assez mouvementées : découverte d’un anévrisme au cerveau, opération en urgence, et bien heureusement, après quelques jours, tout était tiguidou, il s’en est bien sorti, est retourné chez lui seul, un peu déboussolé, mais vivant. Le lendemain soir, il me dit aller lentement, mais sûrement, en ajoutant tout bonnement à la fin de la conversation : si je ne t’ai pas écrit demain matin après 9 h 30, c’est qu’il y a quelque chose qui s’est passé. Je réalise maintenant qu’il a dû pressentir que quelque chose se préparait. Le lendemain matin, 9 h 45, pas de signe de vie, pas de réponse à mes appels, j’ai dû me résigner à appeler la police pour qu’ils aillent chez lui pour vérifier si tout était ok, car j’étais à 2 h 30 de là. Peu de temps après, on m’apprend qu’il a fait un ACV… Ouffff… ça m’a chamboulé le cœur et l’âme.

C’est là que l’impuissance embarque, qu’elle t’envahit, qu’elle amène la tristesse et la perte de repère. Je ne pouvais rien faire pour lui, je ne pouvais même pas lui parler ou le visiter. Je peux vous dire que ça fait un trou immense dans une vie, un vide et que toute l’impuissance que j’ai ressentie envers la situation, c’était d’une tristesse immense, déchirante pour l’âme.

Bien heureusement, il est encore vivant, le corps fonctionne, mais la mémoire a été durement affectée. C’est donc à dire que cet homme, mon ami avec qui je parlais pendant des heures au téléphone chaque jour, celui avec qui je cheminais, cet ami précieux n’est plus. C’est tout un choc, toute une perte.

Je suis restée un certain moment dans la tristesse, dans la perte, le manque, l’impuissance, et c’est normal, ça fait partie du processus de deuil et ça prend son temps. J’ai eu à m’accueillir dans tout ça, et ce fut tout un chemin, ça t’amène à revisiter la fragilité de la vie. C’est quand même quelque chose d’amorcer un deuil quand tu sais que la personne physique est toujours là, mais que l’essence de ce que j’ai vécu avec lui, notre amitié, nos partages n’existaient plus dans sa mémoire.

Avec le temps, la tristesse s’est atténuée et un jour, j’ai reçu une photo de lui et c’est en le voyant sur cette photo que j’ai compris beaucoup de choses.

J’ai compris qu’au-delà de la tristesse qui m’a envahie, de prime abord, en le voyant avec le regard très différent de celui que j’ai connu, il y avait là, dans ce nouveau regard, autre chose, une autre étincelle. Et en y regardant de plus près, j’y ai vu une paix, une nouvelle douceur dans son regard. C’est fou, mais il semblait être heureux comme je ne l’avais jamais vu et c’est à ce moment que j’ai compris que son vœu avait été exaucé, il était totalement dans le moment présent. Le passé n’existait plus. Il était maintenant Louis le bienheureux. C’est surprenant la vie parfois.

Ce constat m’a beaucoup aidé à continuer mon deuil, car je ne pouvais faire autrement que d’être heureuse pour lui et que même s’il n’était plus présent dans ma vie, pour le moment, il était toujours dans mon cœur et dans mes pensées.

Certes, il est difficile de voir ces êtres que nous avons aimés, avec qui nous avons partagé des moments, des souvenirs, des événements et que soudainement ou graduellement, tout cela semble s’évaporer pour faire place au moment présent, à le vivre différemment, avec une réalité qui leur est propre. C’est un grand deuil à faire, c’est le deuil de ce qui a été et ne sera plus.

Ce qui m’a aidé dans mon deuil avec mon ami Louis, c’est le fait que, dans mon cœur à moi, tout ce que nous avons partagé est encore présent et j’honore ces moments privilégiés que nous avons eus ensemble. Pour moi, tout est présent et j’ai choisi d’être dans la gratitude du cadeau de notre amitié que dans la perte de ce qui a été, c’est tout un chemin à faire, mais c’est plus doux d’être dans la gratitude que dans la perte.

J’ai choisi d’honorer notre relation en remerciant la vie de m’avoir offert la chance de partager ces merveilleux moments avec lui et d’accepter que présentement, il est heureux dans son monde à lui, dans son moment présent, dans sa divinité et que le fait de le voir heureux ainsi, m’amène de plus en plus une paix, car l’Amour demeure.

Louise Grenier

Vous avez aimé ce texte? Prenez le temps d’aller visiter le site internet de Louise : http://www.louisegreniermedium.com/ pour un peu d’inspiration.

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2 Responses

  1. Toute une réflexion… je viens de perdre mon mari Louis, mon grand amour, mon compagnon de vie, mon confident. Je m’ennuie énormément de lui, mais aussi, je me vois avec lui dans nos beaux moments, ça m’aide à passer à travers ce deuil. Merci pour le beau texte. Pour en remettre sur la pertinence de votre article, mon nom est Louise. Bonne journée!

  2. Votre confidence est triste à lire mais il y a tellement de tendresse… Ça ça reste vivant et ça redonne de la puissance.

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