L’arrivée du temps plus frais, les feuilles qui changent de couleur et le soleil qui se couche plus tôt soufflent un renouveau sur la programmation du cinéma. C’est à ce moment de l’année, avec la tenue de festivals prestigieux tels que Toronto et Venise, que l’on voit apparaître les premiers signes de frénésie entourant les futurs récipiendaires; la saison des prix s’étendant de novembre à février couronnée par la classique cérémonie des Oscars.
Pour amorcer cette saison, nous nous permettons de vous suggérer quelques titres à ne pas manquer cet automne!
La disparition des lucioles
C’est bientôt l’été et la fin des classes dans une ancienne ville industrielle sur le bord d’une baie, à la fois cul-de-sac et ouverture sur le monde. Léo, une jeune fille dégourdie, marginale et insatisfaite, rencontre Steve, un homme plus âgé, guitariste solitaire et reclus. Léo vit avec sa mère et son beau-père, l’animateur de radio populiste qui a poussé à l’exil dans le Nord l’homme qu’elle admire, son père, le chef du syndicat déchu. Frustrée et en colère, c’est dans sa relation équivoque avec Steve, au rythme de leçons de guitare et de son nouveau travail d’été, qu’elle pourra trouver une sorte de réconfort et amorcer sa fuite. — Les Films Séville
Film québécois réalisé par Sébastien Pilote, qui nous avait offert de magnifiques films, dont Le vendeur et Le démantèlement. Deux films fortement appréciés, tant par la critique que le public. On ne s’attend à rien de moins pour son dernier projet, qui met en vedette Karelle Tremblay (Corbo, Les êtres chers) et Pierre-Luc Brillant (C.R.A.Z.Y, 1er amour) pour ne nommer que ceux-là. On a hâte de voir ce film et on vous le recommande parce qu’il nous apparaît comme celui où tout le monde se reconnaîtra : une multitude de personnages aux histoires si différentes, particulièrement touchant et visuellement superbe… Comme une mélodie portée à l’écran.
Garçon effacé (V.F. de Boy Erased)
« Garçon effacé » nous emmène dans la vie de Jared, fils d’un pasteur baptiste au sein d’une petite ville américaine. À l’âge de 19 ans, il révèle son homosexualité à ses parents et se trouve face à un ultimatum : suivre une thérapie de conversion ou être banni et rejeté à jamais par sa famille, ses amis et renoncer à sa foi. Garçon effacé est l’histoire véridique d’un jeune homme qui se bat pour découvrir qui il est vraiment, tout en étant confronté à remettre en question chaque facette de son identité. — Universal Pictures
Le deuxième long-métrage de Joel Edgerton promet d’être une véritable claque en plein visage. Un film qui nous place dans une position difficile, qui est pour la plupart d’entre nous loin de notre réalité. Des acteurs parmi les meilleurs : Nicole Kidman et Russell Crowe dans le rôle des parents, alors que Lucas Edges (Manchester by the Sea, Lady Bird) y tient le rôle principal. À ce stade-ci, un candidat tout désigné pour les grands honneurs.
Le premier homme (V.F. de First Man)
L’histoire captivante de la mission que la NASA a organisée pour envoyer un homme sur la lune. L’histoire se concentre sur Neil Armstrong pendant les années 1961-1969 et est un récit viscéral à la première personne, basé sur le livre de James R. Hansen. Le film explore les sacrifices et le coût, pour Armstrong et la nation, de l’une des missions les plus dangereuses de l’histoire.— Universal Pictures
Réalisé par le prodige et magicien Damien Chazelle (Whiplash, La La Land), mettant en vedette nulle autre que Ryan Gosling et Claire Foy, dans le rôle d’Armstrong et de sa femme, ça promet d’être tout un moment de cinéma. Nous avons vu les premières images en avril dernier lors du plus grand congrès cinéma au monde, CinemaCon, et c’était tout ce dont tout le monde parlait. L’anticipation était à son comble avant le dévoilement, et les attentes ont été dépassées. On s’attend à un film profond, qui nous amène dans les pensées d’Armstrong, qui nous fera comprendre et ressentir une partie de ce qu’il a vécu, notamment avec sa famille. On compte les dodos!
Beautiful Boy
Basé sur la paire de mémoires best-seller du père et fils David et Nic Sheff, Beautiful Boy raconte la déchirante et inspirante expérience de survie, de rechute et de réhabilitation d’une famille affectée par des troubles de dépendances s’étendant sur plusieurs années. — Traduction libre par La Maison du Cinéma du synopsis de VVS Films
Allez voir la bande-annonce. On vous met au défi de ne pas pleurer. En fait, ne retenez pas vos pleurs pour nous. On voulait simplement souligner à quel point ce film sera poignant et nous touchera tous droit au cœur, peu importe nos historiques et nos environnements. En bout de ligne, ça parle de la force des liens qui unissent les membres d’une famille, et ça, c’est universel. Avec la relativement nouvelle star Timothée Chalamet (Call Me By Your Name, Lady Bird) et le vétéran Steve Carell dans les rôles principaux, on ne peut pas se tromper. Prenez un grand souffle avant d’entrer dans la salle et apportez vos mouchoirs. Ce sera magnifique.
Ce n’est évidemment qu’un tout petit aperçu de ce qui nous attend cet automne au cinéma. Ça promet d’être diversifié et fort captivant. À tous ces films s’ajouteront trois volets de programmation saisonnière, complémentaires, qui sont lancés en septembre : Passeport pour le monde, des films de voyage de grande qualité qui vous permettront de découvrir tous les recoins de huit superbes destinations à travers le monde, Ciné+, qui vous offre un film différent chaque semaine pour seulement quatre projections, question de pousser l’offre encore plus loin, et finalement les Opéras, ballets et théâtres des plus grandes salles du monde qui seront présentés sur nos écrans tout au long de l’année.
Bref, il y aura de tout pour tous les goûts. Bon cinéma!
*Ce texte est présenté par la Maison du cinéma de Sherbrooke