Tranche de vie : L’automne, l’heure des bilans et du bonheur - Les Radieuses

Tranche de vie : L’automne, l’heure des bilans et du bonheur

L’automne s’installe gentiment, les journées raccourcissent et la nature se retire en elle-même. L’automne nous invite à suivre son exemple et à entrer dans un temps plus introspectif. Tout comme les arbres qui se débarrassent de leurs feuilles sans savoir où les vents les emporteront, moi aussi je ressens l’appel du renouveau. Les feuilles acceptent ce lâcher-prise et, comme elles, je me laisse porter par le changement. Cette saison invite aux bilans puisqu’il nous reste peu de temps avant la fin de l’année. C’est le bon moment de regarder en face notre liste de rêves, de projets pour qu’en janvier tout soit prêt vers un nouveau départ.

En effet, depuis quelques mois, je jette un regard-bilan sur ma carrière, m’offrant le recul nécessaire à une analyse purement personnelle, mais oh combien fructueuse!

C’est souvent dans les moments charnières de notre vie, loin de l’effervescence, que nous arrivons à voir émerger des questionnements et des réponses surprenantes qui nous mènent vers d’autres lieux, d’autres fonctions, d’autres choix.

S’adapter est primordial

Dans mes réflexions, j’ai soudainement pris conscience à quel point la vie m’a souvent imploré de m’adapter à bien des niveaux! Toute une vie à s’adapter aux changements rapides, aux nouvelles technologies, aux nouveaux collègues, à une nouvelle charge de travail, pour ne pas dire une surcharge, à ce qui est prévisible et ce qui ne l’est pas, aux nouvelles valeurs tant sociétales qu’organisationnelles, aux nouvelles modes, aux nouveaux discours, aux nouveaux mandats auxquels nous devons nous montrer plus qu’engagées, et ainsi de suite.

Bienvenue à l’ère de l’instantanéité, de l’immédiateté, de la rapidité. Il faut s’y adapter, s’y conformer, s’y rattacher, s’y faufiler. Pas question d’esquiver, il faut suivre le rythme, la cadence imposée par une société et des entreprises malades du temps. En sourdine, nous percevons qu’il est de notre devoir d’entreprendre tout ce qui nous est proposé et, par surcroît, de tout réussir. L’efficacité et la réussite n’ont jamais été autant prisées socialement, professionnellement et individuellement.

Moi, délinquante?

Suis-je devenue délinquante ou l’ai-je toujours été? À bien y réfléchir, je pense bien l’avoir toujours été.

Pour tout dire, j’ai souvent eu ce sentiment d’être différente, hors norme, particulière et originale. C’est peut-être le lot de bien des créatifs. Ma vie professionnelle m’a rendue heureuse à bien des égards et m’a permis de faire germer chez moi des talents dont j’ignorais l’existence. Quel plaisir de sortir de sa zone de limites, de se développer, d’afficher cette possibilité de voir plus grand, de marcher les sentiers non balisés pour élargir le champ des découvertes et des compétences.

Cependant, comme dans toute chose, tout n’a pas été que paradis. Et, concernant ces expériences parfois déchirantes, il était normal de me conformer et de m’adapter avec comme conséquence d’avoir à en assumer les contrecoups.

Mais je poursuis mon adaptation…

Dorénavant, j’autoriserai ce qui est plus convenable ou plus acceptable! Je considère que c’est plus apaisant pour viser l’épanouissement et la réalisation de mes rêves enfouis. J’accepterai de me modeler pour me dévoiler dans mon essence, me dévoiler au-delà de mes limites.

Être heureuse, c’est apprendre à choisir. Non seulement les plaisirs fugaces, mais je parle ici de sa voie, de son travail, de sa manière de vivre et d’aimer. C’est aussi choisir les gens que nous allons côtoyer qui prônent des valeurs de cœur, des valeurs qui représentent le fondement d’une vie saine et valorisante.

Je souhaite plus que tout demeurer centrée et alignée sur ce qui m’allume, sur ma quête de vérité et de compréhension. Je souhaite rester fidèle et investie à ce qui me fait vibrer, à ce que je ressens via mon baromètre interne qui ne ment jamais.

Oui au bonheur!

Dorénavant, je ne m’adapterai plus à ce qui me rend malheureuse! J’ajusterai ma souplesse pour mes projets, notamment ceux de photographie, mes mandats d’enseignement, mes projets d’écriture, de peinture ou, encore, d’une cause importante. Je me joindrai à des discussions pleines d’éloquence, d’authenticité, de points de conscience et d’agilité psychologique. Je prolongerai les moments qui font me sentir bien, comme des rencontres amicales, des passions et des loisirs. Je multiplierai les activités professionnelles et personnelles qui riment avec ma vérité, mes zones de génie, mes idées et ma créativité.

Photo : Taryn Elliott

Une vie à tenter de se plier tant bien que mal aux attentes d’autrui et de se souhaiter si différente… Pourquoi? Pour constater qu’au final le jeu de la vie est d’être tout simplement soi et de s’accepter en toute humilité et satisfaction.

C’est un peu comme revenir à la maison après un long voyage.

Et vous, combien de fois avez-vous accepté de vous adapter faussement?

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