Pour comprendre mon intérêt pour ce sujet, sachez que mon année 2024 a commencé de manière particulière : à 45 ans, une hystérectomie a déclenché une ménopause avec des symptômes intenses comme des bouffées de chaleur et de l’insomnie (je n’ai pas dormi pendant deux semaines). Travaillant dans le vin, j’ai constaté que l’alcool aggravait ces symptômes. J’ai donc réduit ma consommation et je partage ici mes découvertes pour les amatrices de vin ménopausées qui souhaitent continuer à savourer un bon verre tout en gérant ces défis.
Les effets de l’alcool sur la ménopause
Pour de nombreuses femmes, la consommation d’alcool peut influencer l’intensité et la fréquence de ces symptômes, soulevant des questions sur les meilleures façons d’adapter la consommation.
L’alcool peut affecter les femmes ménopausées de plusieurs manières. Il agit notamment en tant que vasodilatateur, provoquant l’élargissement des vaisseaux sanguins et entraînant une sensation de chaleur accrue dans le corps. Cette réaction peut aggraver les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, symptômes courants de la ménopause. De plus, l’alcool perturbe la régulation de la température corporelle en influençant l’hypothalamus, la région du cerveau responsable de cette fonction. Cette action peut accentuer les variations thermiques déjà exacerbées par les fluctuations hormonales (le sauna à 3h du matin!).
La consommation d’alcool influence aussi le système hormonal en réduisant les niveaux de mélatonine, une hormone cruciale pour la régulation du sommeil. De plus, il stimule la production de cortisol, une hormone du stress, et d’adrénaline, augmentant ainsi l’anxiété et perturbant le sommeil. Ces perturbations hormonales peuvent exacerber les symptômes émotionnels et physiques de la ménopause, comme l’insomnie, l’irritabilité et l’anxiété.
Cependant, toutes les femmes ne réagissent pas de la même manière à l’alcool. Certaines remarqueront peu ou pas d’effets, tandis que d’autres seront particulièrement affectées. Ces variations peuvent être liées à des facteurs comme le type d’alcool consommé, la quantité, le moment de la consommation, ainsi que l’état de stress, la fatigue, l’alimentation et le niveau d’hydratation.
Quantité et type d’alcool
Le type d’alcool consommé (vin rouge, bière, spiritueux) et la quantité peuvent influencer l’apparition des sueurs nocturnes. Par exemple, certains types d’alcool, comme le vin rouge, contiennent des composants comme le resvératrol, des polyphénols, des tanins et des histamines, qui peuvent parfois exacerber les bouffées de chaleur et les symptômes de ménopause. Bref, une même quantité d’alcool peut avoir un impact différent selon votre état de santé ou d’hydratation ce jour-là.
En général, les vins blancs et les bières peuvent être moins problématiques que les spiritueux, surtout en cas de consommation modérée. Les vins blancs sont moins riches en histamines et tanins que les vins rouges, et les bières ont des effets moins prononcés sur la régulation hormonale comparées aux spiritueux.
Évidemment, la modération est la clé. De plus, il est préférable d’opter pour des vins avec une faible teneur en alcool, comme certains vins naturels. Les vins naturels, produits sans additifs ni sulfites, peuvent être une meilleure option, car ils sont moins susceptibles de provoquer des réactions négatives. Une belle occasion de les découvrir! Je vous mets quelques suggestions ici.
Remèdes naturels et trucs
Pour les femmes ménopausées cherchant à atténuer les effets de l’alcool sur leurs symptômes, plusieurs remèdes naturels peuvent être envisagés*.
Magnésium : Il joue un rôle clé dans la régulation de la température corporelle et peut aider à réduire les bouffées de chaleur et autres sueurs nocturnes. Il favorise également un meilleur sommeil et réduit l’anxiété. Je l’ai testé : le magnésium a presque réglé mes problèmes d’insomnie!
Phytoestrogènes : Présents dans le soja, les graines de lin et les légumineuses, ces composés végétaux imitent l’œstrogène et peuvent aider à réduire la fréquence des bouffées de chaleur.
Maca et Ginseng : Ces plantes adaptogènes peuvent soutenir l’équilibre hormonal et réduire les symptômes comme les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes en régulant les niveaux de stress et d’énergie.
Chardon-Marie : Comme les bouffées de chaleur sont augmentées lorsque le foie est engorgé, une consommation de chardon-Marie peut aider le foie à se régénérer.
Au niveau de l’alimentation, certains aliments aident à gérer les symptômes de la ménopause. C’est le cas des produits riches en phytoestrogènes, mais aussi ceux riches en calcium et en vitamine D tels que les produits laitiers et les légumes verts à feuilles, ainsi que les sources d’oméga 3 comme les poissons gras et les noix. Consommer des baies et du thé vert sont des antioxydants aidant à réduire le stress, en soutenant la santé cardiovasculaire, en améliorant la santé osseuse et en aidant à améliorer le métabolisme. Et, évidemment, boire beaucoup d’eau aide à la réhydratation.
Bien que la consommation d’alcool puisse exacerber les symptômes de la ménopause, j’espère que ces trucs vous aideront à mieux gérer les effets négatifs. Parce qu’on a encore envie de continuer à apprécier les plaisirs de la vie.
3 suggestions de vin nature
Voici trois vins nature qui devraient ne pas trop faire ressortir les effets de la ménopause.
Alexis Hudon Ficelle 2022
Un blanc frais, surprenant et parfait pour l’apéro.
Bonnet Huteau Muscadet-Sèvre et Maine Les Bonnets Blancs 2023
Un vin à déguster en cuisinant!
Un rouge frais, facile à boire. Une bombe de fruits!
Bonnes découvertes, chères Radieuses!