La petite moi qui n’avait peur de rien
Ma mère me racontait que toute petite, je n’avais aucune gêne. Je discutais avec les grandes personnes, je n’hésitais jamais à prendre le micro dans des événements pour aller chanter ou raconter des histoires. Je m’adressais aux adultes que je croisais en toute aisance. À l’école, je défendais les plus démunis face aux petits voyous qui faisaient de l’intimidation à la récréation. Mais cette assurance n’a pas duré…
Passage difficile
Au secondaire, j’étais une adolescente un peu troublée et peu populaire. J’avais de la difficulté dans presque toutes les matières (surtout les mathématiques). Je détestais particulièrement les exposés oraux. L’idée de me retrouver devant la classe me rendait malade de peur.
Adolescente, je n’avais aucune confiance en moi. Je me sentais à l’aise avec un cercle restreint d’amis, mais face aux autres, la timidité prenait souvent le dessus. J’ai développé le réflexe de me faire petite et d’agir plutôt en observateur. J’aimais me retrouver en compagnie de personnes extraverties qui osaient briller de leur plein feu. Je crois que cela m’inspirait, mais je n’avais pas une grande confiance en mes propres capacités. Je préférais regarder les autres briller…
J’ai malheureusement pris beaucoup de décisions basées sur ma peur. Je n’osais pas me permettre de croire en mes capacités et d’oser réaliser mes rêves et ambitions profondes.
En me remémorant cette période, je crois comprendre pourquoi j’ai inconsciemment eu envie de sortir de ma coquille, de me faire reconnaître et d’oser m’accomplir.
Plusieurs circonstances dans ma vie m’ont ouvert des portes vers des avenues qui m’ont en quelque sorte forcée à sortir de ma zone d’insécurité. Mais avant de prendre une direction bien assumée, j’ai « virevolté » et je me suis laissée menée par mes impulsions (pas toujours bonnes).
Trouver ma place
Je me suis mariée avec un homme bien extraverti qui, contrairement à moi, savait exactement ce qu’il voulait dans la vie et vers où il voulait aller. J’étais parfaitement heureuse de me faire discrète en admirant son ascension, sa façon de briller. J’étais fière de lui et je me plaisais dans mon rôle d’épouse et de mère. Même si j’ai toujours été sur le marché du travail, je n’avais pas encore trouvé la façon de m’accomplir à 100 % dans une carrière. Bien que je savais exactement ce que je voulais faire comme profession, je n’osais pas foncer dans le domaine du design intérieur. J’avais peur de ne pas être à la hauteur!
Des petits défis
La vie parfois fait bien les choses et nous place devant des situations qui nous font grandir. Au travers ma vie de maman avec des jeunes enfants et un mari très occupé et souvent absent, je me suis permise d’entreprendre de plus en plus de projets. Dans la même période où je débutais dans le domaine du design intérieur, j’ai entrepris des formations pour devenir instructeur de ski et instructeur d’aérobie et de spinning. J’ai toujours aimé le sport et l’entraînement alors je me suis dit « pourquoi pas »? Je faisais donc des formations en design intérieur, des certifications en sports et je m’occupais des enfants.
En devenant instructeur, j’ai eu à vaincre ma peur de me retrouver devant les gens. Vous auriez dû me voir lorsque j’ai donné ma première classe d’aérobie, à quel point j’étais terrorisée! Mine de rien, cette étape, en soi anodine, m’a beaucoup aidée pour ce que la vie allait ensuite m’apporter!
Sortir de mon cocon
En osant entreprendre des petits projets, je me suis bâti une confiance. À ma grande surprise, j’excellais dans tout ce que j’osais entreprendre. Le fait d’être si insécure faisait en sorte que je mettais encore plus d’effort et d’énergie dans tout ce que je faisais et cela a porté ses fruits. J’ai eu beaucoup de reconnaissance et j’ai enfin pu croire en mes capacités. J’étais enfin sur une lancée!
Croire en moi
Mon parcours à ce jour n’est que la continuité de tout cela. J’ai une carrière en design intérieur que j’adore, et par un concours de circonstances, je me suis retrouvée à faire de la télé, des conférences grand public, un peu de radio et des chroniques écrites pour divers magazines. Si l’on m’avait dit ça lorsque j’avais vingt ans, je ne l’aurais pas cru!
Le fait est qu’encore aujourd’hui, il m’arrive d’avoir le sentiment de l’imposteur et de douter de mes capacités. Mais je sais une chose, je fais ce que j’aime et tant que cela me procure de la joie, je vais continuer. Je travaille beaucoup, je suis une perfectionniste et parfois j’en fais beaucoup trop, mais je suis bien à ma place et je suis fière de mon parcours.
Plutôt timide et réservée
Je crois que mon parcours m’a aidée à retrouver « la petite moi qui n’avait peur de rien ». Je demeure toutefois une personne plutôt réservée. Je ne suis pas particulièrement à l’aise de parler en public (même si j’ai appris à maîtriser), cela me demande un très grand effort de préparation. Mais qui a dit qu’étant timide, on ne pouvait accomplir nos plus grands rêves?
Bonne lecture!
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2 Responses
La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre, tu es une femme exceptionnelle, tu as su t’écouter et suivre tes intuitions, persévérante tu as su te démarquer bravo ! Ton sens artistique se dévoile au travers tes yeux, ton sens esthétique, tes goûts raffinés et ta simplicité sont la somme de tes expériences et ce que tu es devenue ! Heureuse de te connaitre …un peu !
Bonjour j adore ce que vous faites…comment on peut avoir vos conseils? Merci à l avance