La période entre 50 et 70 ans constitue une étape charnière dans la vie d’une femme adulte mature. C’est le moment où s’amorcent des changements physiologiques liés au vieillissement, souvent subtils, mais significatifs : la perte progressive de masse musculaire (sarcopénie), la diminution de la densité osseuse, voire le développement de l’ostéoporose chez certaines femmes, l’altération de la coordination motrice et la baisse de l’agilité et de la réactivité neurologique de certains muscles.
Ces transformations, si elles ne sont pas prises en charge, augmentent le risque de chute, et ce, dès l’âge de 51 ans. Ces événements souvent circonstanciels viennent avez leurs lots de conséquences parfois graves : fractures, hospitalisations ou perte d’autonomie.

La bonne nouvelle est qu’il s’agit d’un moment idéal pour agir tôt en amont et en faire le plus possible pour être dans la meilleure force de notre vie. La prévention primaire des chutes repose sur le renforcement global du corps et la stimulation des fonctions neuromotrices avant que la fragilité ne s’installe.
Améliorer ou préserver la force musculaire : la base de la prévention
La perte musculaire débute dès la trentaine, s’accélère après la ménopause, et peut atteindre jusqu’à 30 % de la masse musculaire après 70 ans. Le travail de renforcement est donc prioritaire. Les exercices de musculation ou de résistance (poids libres, bandes élastiques, appareils de gym, ou simplement exercices au poids du corps) permettent de maintenir et même d’augmenter la force.
Les grands groupes musculaires doivent être ciblés : jambes, fessiers, dos et tronc, car ce sont eux qui soutiennent l’équilibre et facilitent les mouvements du quotidien comme monter des escaliers, se relever d’une chaise ou porter des objets. Deux à trois séances par semaine suffisent pour observer des gains notables, à condition de progresser graduellement. Attention, ces gestes que vous tenez actuellement peut-être pour acquis sont la clé de voûte de votre autonomie à long terme!

Travailler l’équilibre et la coordination : un rôle neurologique essentiel
Avec l’âge, la rapidité de réaction et la précision des mouvements diminuent. Le cerveau et les systèmes sensoriels (vue, oreille interne, proprioception) doivent être entraînés au même titre que les muscles. Intégrer des exercices d’équilibre statique et dynamique est crucial : tenir sur un pied, marcher en ligne droite, pratiquer des déplacements latéraux ou encore utiliser des surfaces instables (coussins, planches d’équilibre).
Ces pratiques stimulent les connexions neuromotrices et réduisent le risque de déséquilibre imprévu. Il est maintenant bien connu, que pour travailler l’équilibre de manière efficace, celle-ci doit être mise à l’épreuve. N’ayez pas peur des défis, et bien entendu, travaillez de manière sécuritaire afin d’éviter… une mauvaise chute!
Améliorer la souplesse et la mobilité articulaire
Des articulations rigides ou des muscles raccourcis limitent la fluidité du mouvement et favorisent les faux pas. Des séances régulières d’étirements, de yoga doux ou de mobilité articulaire permettent de conserver une amplitude de mouvement optimale, essentielle pour réagir rapidement lors d’un déséquilibre.

Développer l’endurance cardiovasculaire
Un cœur et des poumons efficaces apportent l’énergie nécessaire aux muscles et au système nerveux. La marche rapide, le vélo, la natation ou la danse favorisent l’endurance, tout en stimulant la circulation sanguine cérébrale et la vigilance. Trente minutes d’activité modérée à soutenue, cinq fois par semaine, constituent une recommandation de l’OMS réaliste et efficace.
L’importance de la régularité et de la progression
Pour tirer les meilleurs effets d’un programme de prévention des chutes, la régularité est la clé. Il vaut mieux pratiquer un peu chaque semaine que de s’entraîner intensivement de façon ponctuelle et aléatoire. De plus, la progression graduelle — soit d’augmenter légèrement la charge, la durée ou la difficulté — permet de stimuler le corps sans risquer les blessures.

Conclusion : agir tôt pour vieillir forte
Entre 50 et 70 ans, la prévention primaire des chutes n’est pas seulement une question de sécurité : c’est un investissement dans la qualité de vie future. Renforcer sa force musculaire, stimuler l’équilibre, améliorer la souplesse et entretenir l’endurance forment un programme complet qui prépare le corps et l’esprit à affronter les défis du vieillissement, spécialement chez les femmes ménopausées. En suivant ces recommandations, chacune peut conserver son autonomie, sa confiance en ses mouvements et réduire considérablement le risque de chute.
Un outil en ligne pertinent et gratuit

Le programme MOVE en équilibre de MOVE50plus est créé spécialement à cet effet, et met l’équilibre au défi de manière graduelle et sécuritaire. Vous pouvez choisir parmi 3 blocs d’intensité de 4 niveaux chacun. Cette progression facilite ainsi la maîtrise est exercices clés et permet à tous d’adonner au programme, peu importe sa condition physique initiale. Ce programme a été créé en collaboration avec l’équipe de recherche en prévention des chutes de l’Université du Nouveau-Brunswick et de la Chaire de recherche pour un vieillissement actif de l’Université de Sherbrooke.
Ajoutez-le dans votre routine active!
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