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Sur les traces du 8 mars

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En mars, on commence à rêver du printemps en sachant bien que quelques giboulées nous attendent encore au détour… C’est aussi le mois du 8; celui de la Journée internationale des femmes et celui qui m’a vu voir le jour, il y a quelques décennies déjà.

Célébrer son anniversaire le 8 mars me contraint plus qu’une autre à m’interroger sur ma contribution à la société qui m’a vu naitre et à mon apport à la cause féministe. Les années se bousculent et s’estompent, mais laissent-elles des traces? N’ayant pas eu le destin d’une grande écrivaine féministe, d’une politicienne engagée ou le profil d’une manifestante convaincue, je me questionne sur l’héritage laissé dans ma foulée.

« J’aime penser que je contribue un peu à un Sister act III, avec et sans voiles! »

Tôt dans ma vie, même vivant dans une région éloignée, j’étais déjà curieuse des cultures étrangères. À la mi-vingtaine, je débarquai dans la grande ville, assouvissant enfin ma soif de diversité. J’appris à comprendre un peu mieux mes consœurs de diverses origines, sans toutefois partager chacune de leurs valeurs. Je compris, avec le temps, que l’on peut débattre de nos différences en restant souder et ce qui nous unit doit prendre le pas sur ce qui nous scinde.

Ce socle formé de femmes engagées, de mères de famille, de travailleuses, de femmes de cœur, de combattantes, dont je fais partie, nous le solidifions chaque jour, en ne faisant aucun compromis sur ce que nous sommes. Ce témoin que nous cédons aux générations qui nous suivent forme l’essentiel de notre empreinte.

« Toi, la femme ordinaire », disait humoristiquement Patrick Huard. – « Oui, moi? Quoi? »

Plus personnellement, je suis une femme qui vit, s’épanouit et avance sans jamais baisser les bras. J’élève mes enfants en leur donnant foi en ce qu’elles sont, en leurs possibilités et en leur soulignant l’importance d’être solidaires entre elles. Un message qui ne va pas de soi à l’époque où la #bitcherie se conjugue à tous les temps. Voici sans doute mon legs le plus important; deux jeunes femmes fortes, brillantes et pleines d’avenir; les amours de ma vie.

Je nous souhaite donc toutes autant que nous sommes, un beau 8 mars, et comme chaque fois depuis 51 ans, je penserai à vous, mes sœurs et mes filles, en soufflant mes chandelles!

Bonne Journée internationale des femmes!

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